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Les spectres de l'honneur

Les spectres de l'honneur

Titel: Les spectres de l'honneur
Autoren: Pierre Naudin
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grand sceau de plomb 365 de Castille et León pend attaché au repli par des lacs de soie blanche, verte et rouge ; d’un côté, le roi d’Espagne à cheval, armé de toutes pièces, l’épée nue à la main. Légende effacée. Au revers, écusson rond, écartelé aux 1 er et 4 e des tours de Castille ; aux 2 e et 3 e du lion de León. Légende effacée.

 
ANNEXE X
MOLINA
     
     
     
    M OLINA . – Il y a en Espagne deux villes de Molina qu’il ne faut pas confondre : l’une, dans la province de Murcie, à trois lieues de cette ville ; l’autre, qui est Molina d’Aragon (Nouv. Castille), et dont les fueros donnés en 1140 sont un document curieux de l’ancienne jurisprudence de Castille. Dans son contrat de mariage du 7 juillet 1352 avec Blanche de Bourbon, don Pedro se dit seigneur du Comitalus Molinœ (Hay, p. 309). Lorsqu’en 1366 don Henrique se fit couronner roi à Burgos, il fit Bertrand du Guesclin connétable de Castille et duc de Molina, bien que ce duché fût encore entre les mains de don Pedro.
    Après la mort tragique de don Pedro, Bertrand en devint, en fait et en droit, définitivement investi, ainsi que de plusieurs autres villes, et la charte du 4 mai 1369 ne peut-être considérée que comme une confirmation de la donation faite précédemment à Burgos. Il eut en outre 120 000 doubles d’or. Tous les Français furent non moins magnifiquement récompensés. Du Guesclin, désormais paisible possesseur de son titre, fit son entrée dans Molina. Comme il était sur le point de sortir de la ville pour aller presser le siège de Soria, une de ses nouvelles possessions qui refusait de le reconnaître et de se rendre à lui, un envoyé de Charles V lui arriva chargé de l’ordre de retourner en France se battre contre les Anglais ; Bertrand hésitait, il balançait sur ce qu’il avait à faire. Il fallut que le roi de France lui dépêchât le maréchal d’Andreghen pour vaincre ses irrésolutions, celui-ci l’emmena après la prise de Soria (Hay, p. 179,180). Une fois rentré en France, du Guesclin n’avait plus guère de souci de ses titres d’Espagne, et ne songeait qu’à en tirer un parti avantageux. L’occasion se présenta. La flotte espagnole de don Henrique ayant coopéré avec le roi de France au siège et à la prise de La Rochelle, occupée par les Anglais, l’amiral castillan Ruy Diaz de Roxas traita avec du Guesclin du rachat de ses places pour le roi don Henrique, et le paya largement en argent et en prisonniers à rançon.
    (Extrait des Grands Hommes de la France, Paris, 1874.)

 
ANNEXE XI
LA MORT DU CONNÉTABLE SELON LES GRANDES CHRONIQUES
     
     
     
    Assez tôt après Pâques qui furent l’an mil trois cent quatre-vingt, et furent Pâques cette année le quinzième jour de mars, vinrent messagers de par les communes de Languedoc à Paris par devers le roi et lui exposèrent et supplièrent qu’il voulût envoyer un capitaine de par lui audit pays pour le garder et défendre tant contre les ennemis comme contre les compagnies qui sur ce pays étaient. Et pour ce que tous aides avaient été abattus sur ledit pays, ils octroyèrent aide de trois francs pour chacun feu pour un an, imposition de douze deniers pour livre de toutes denrées excepté le sel, sur lequel ils octroyèrent la double gabelle qui autrefois avait cour au pays. Et parmi ce, leur octroya le roi capitaine au pays messire Bertrand du Guesclin, qui lors était connétable de France. Lequel partit pour y alla-au mois de juin ensuivant. Et en allant, s’arrêta sur un château en la sénéchaussée de Beaucaire, appelé le Chastel-Neuf-de-Randon, lequel était occupé par les ennemis du roi et du royaume. Et tant destreignit ledit connétable ceux qui étaient dedans, tant par engins comme par assauts qu’ils étaient sur le point de rendre ledit château. Mais, par la volonté de Notre-Seigneur, ledit connétable fût malade environ huit jours au siège devant ledit château et trépassa de ce siècle le vendredi treizième jour de juillet, qui fut grand dommage au roi et au royaume de France. Car c’était un bon chevalier et qui moult de bien avait fait au royaume de France, et plus que chevalier qui lors vécut. Et lendemain, ceux qui étaient audit château le rendirent aux gens dudit connétable (446) .

 
ANNEXE XII
LA MORT DU CONNÉTABLE SELON JEAN DE VENETTE
     
     
     
    … En l’an de grâce mil trois cens quatre vingt, le parlement du traictié et accort d’entre le roy de
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