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Les spectres de l'honneur

Les spectres de l'honneur

Titel: Les spectres de l'honneur
Autoren: Pierre Naudin
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nommé Martinès. Cette traduction, remise au P. Dupaz par un autre conseiller, le sieur du Boissy, fut insérée par cet auteur dans son histoire généalogique, publiée en 1620, puis reproduite ensuite par D. Morice, dans son Histoire de Bretagne, mais le texte resta inédit.
    On ne savait ce que ce précieux document pouvait être devenu, lorsque M. Régnier de Courpéan, propriétaire, demeurant à La Guerche, entre les mains de qui le hasard l’avait mis, le donna à la bibliothèque publique de la ville de Rennes, par sa lettre du 3 décembre 1817. M. André en a donné le texte (avec traduction) dans une brochure in-8°, Rennes, 1870. Le voici :
    « Au nom de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, qui sont trois personnes et un vrai Dieu qui vit et règne à toujours, et de la vierge glorieuse sainte Marie, sa mère, que nous avons pour dame et pour patronne dans toutes nos actions et à l’honneur et service de tous les saints de la cour céleste, lequel par sa pitié nous voulut exalter à la destruction de ses ennemis et nous établit pour juge de son peuple, pour que nous puissions exalter et honorer et agrandir ses royaumes et les défendre et maintenir en paix et en justice. Et parce que c’est une chose naturelle que toutes les choses que Dieu a fait naître en ce monde finissent quand il le tient pour bien. Et quant à la vie de ce monde chaque chose a son temps et cours arrêté. Et n’y a aucune chose qui n’ait fin sauf Dieu qui jamais n’eut commencement, ni n’aura fin. Et créa à sa ressemblance l’ordre des anges et la cour céleste. Et comme encore qu’il voulut qu’ils eussent commencement, non pour qu’ils eussent fin, mais pour qu’ils durassent toujours. Et de même qu’il est pour durer toujours, ainsi voulut-il que son royaume durât à toujours. Et pour vrai tous les rois doivent se souvenir de ce royaume auquel il faut devoir aller rendre raison de ce dont Dieu en ce monde les a chargés et par qui ils règnent et dont ils tiennent la place, par lequel ils sont tenus de faire l’aumône pour son amour. Et pour ce qu’il appartient à l’état des rois et à leur royauté d’anoblir et honorer et privilégier tous ceux qui bien et loyalement les servent en leur donnant des héritages en leurs royaumes. Pour ces causes nous voulons que sachent par notre présent privilégié ceux qui à présent sont ou seront d’ici en avant, comme nous Don ENRIQUE, par la grâce de Dieu, roi de Castille, de Tolède, de León, de Galice, de Séville, de Cordoue, de Murcie, de Jaén, d’Algarve, d’Algésiras et seigneur de Molina, régnant ensemble avec la reine Dona JUAN A, mon épouse et avec l’infant Don JUAN, mon fils, premier héritier de nos royaumes de Castille et de León, pour reconnaître que vous notre très-cher ami messire Bertrand Du Guesclin, comte de Longueville, au temps que nous entrâmes en nos royaumes de Castille et de León autrefois en l’an de l’ère mille quatre cents et quatre années, vous, le dit messire Bertrand vîntes avec nous pour nous accompagner et aider à recouvrer nos royaumes et amenâtes tout le plus de gens d’armes que vous pûtes à notre service et aussi parce que depuis lors, vous le dit messire Bertrand, vous vous trouvâtes avec nous en la bataille que nous eûmes avec le prince de Galles et fûtes fait prisonnier pour notre service en la dite bataille, ce qui vous coûta une grande quantité de maravédis de votre bien pour votre rançon et aussi parce que depuis une autre fois encore que nous vînmes pour recouvrer nos dits royaumes, vous le dit messire Bertrand vîntes du royaume de France pour nous servir avec une grande compagnie que vous amenâtes à notre service et vous vous trouvâtes avec nous à la bataille que nous eûmes avec le traître tyran qui se nommait notre ennemi et avec les Mores qui étaient venus avec lui pour détruire nos royaumes et tout le pays, en laquelle nous vainquîmes et déconfîmes lui et tous ceux qui étaient venus avec lui et aussi pour vous faire payer et dédommager de toutes les sommes de maravédis que nous vous devions et avions à vous donner, en quelque manière et pour quelque raison que ce fut, tant de solde comme de dédommagement de guerre, de toute autre et de quelque manière que nous vous dussions ou fussions tenus de vous donner, à vous et à tous les autres chevaliers et écuyers qui vinrent avec vous à notre service la première fois que nous entrâmes en nos royaumes
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