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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film
Autoren: Benjamin Legrand
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vers le puits et y jette un coup d’œil. Le puits semble sans fin. Quand elle se retourne elle tombe nez à nez avec deux types patibulaires en djellabas. Le premier, Akbar, est une force de la nature, découpé au couteau à même le tronc. Ses yeux noirs ne sourient pas le moins du monde et il fait craquer ses phalanges. Le second, Setimohtep, a l’air plus vicieux, probablement fini à l’acide. Il joue avec un couteau apparemment tranchant comme un rasoir. Le jeune Aziz est mal à l’aise. On le serait à moins.
    — C’est… C’est les deux hommes dont je vous ai parlé, bredouille le jeune guide.
    — Bienvenue en Égypte ! lance Akbar.
    Adèle referme calmement la gourde tout en fixant les deux malfrats droit dans les yeux.
    — Ils n’ont pas l’air comme ça, murmure Aziz, mais… Ils sont dangereux, méfiez-vous !
    Les deux types sourient à Adèle, ce qui a l’avantage de faire fuir les mouches. Adèle, quelque peu écœurée, leur renvoie une grimace. Elle espère qu’elle n’aura pas à regretter de s’être associée à ces deux affreux. Car c’est apparemment le cas, comme nous allons le découvrir très vite. Mais, comme dit l’autre, à cheval donné, on ne regarde pas la bouche… Ce qui vaut mieux d’ailleurs dans le cas de ces deux-là.
    — Une tasse de thé, avant le grand saut ? dit Setimohtep d’un ton faussement poli.
    — J’ai une tête à boire du thé ? réplique Adèle, mouchant les deux hommes pour l’hiver.

Chapitre 6
    À tombeau ouvert… ou comment les millénaires
peuvent vous rattraper rapidement…
    A près quelques préparatifs, la descente dans le puits s’effectue rapidement le long d’une corde qui pend jusque dans le fond d’une citerne vide. Une trappe est ouverte dans un coin de la citerne et une vieille échelle branlante descend encore plus profond dans une vaste pièce creusée à même la roche.
    La très grande profondeur du puits ne permet qu’à une vague lueur de pénétrer si bas. Adèle descend l’échelle la première, aussitôt suivie par Aziz et les deux lascars, puis par une petite dizaine d’hommes de main munis de torches.
     
    La salle est assez grande. Adèle s’avance déjà pour examiner les lieux… Le sol dallé est recouvert de sable fin comme de la poussière. Très peu décorée, la pièce abrite un autel de pierre lisse, haut d’un mètre et assez large pour y allonger un homme, des bacs de pierre et divers instruments couverts de poussière.
    — C’est la salle des tombeaux ? demande Aziz, pas rassuré.
    — Non, pas encore. C’est la salle des soins. C’est là qu’on préparait les momies. On vidait les corps sur l’autel, là, puis les viscères étaient jetés dans ces bacs, ici.
    Quelques outils de torture couverts d’une poussière millénaire traînent encore sur les comptoirs de granit. Quant aux fameux bacs à viscères, Aziz sursaute quand des rats s’en échappent brusquement.
    — Après, poursuit Adèle, on leur faisait un brin de toilette. On les poudrait, on les maquillait et puis direct à la garde-robe.
    Elle désigne alors une sorte de machine en bois très complexe, munie de roues des deux côtés et qui ressemble vaguement à un métier à tisser. Cette mécanique étrange retient, en hauteur, de gros rouleaux de coton ternis.
    — C’est quoi ? demande Aziz.
    — C’est pour faire des costumes sur mesure. On posait le corps là-dessus, et la machine mettait automatiquement les vingt couches de bandages, sans oublier l’huile qui était pulvérisée entre chaque couche.
    Ajoutant le geste à la parole, Adèle passe son doigt au bout d’un tube où perle encore une goutte de liquide.
    — Et… c’est quoi comme huile ? dit Aziz, intrigué.
    — Aucune idée ! Mais en tout cas, ça conserve ! répond Adèle en se frottant les mains avec la goutte d’huile.
     
    À l’autre bout de la vaste salle, les deux malfrats rasent les murs avec leurs torches, apparemment à la recherche d’inscriptions. Akbar s’arrête d’un seul coup, et, contre toute attente, une lueur d’intelligence apparaît au fond de ses yeux torves.
    — Ayé ! J’ai trouvé, crie-t-il, faisant sursauter tout le monde.
    Adèle et Aziz les rejoignent. Le groupe d’hommes de mains fait un demi-cercle autour d’eux et les torches éclairent le mur de reflets oranges tremblotants. La pierre est couverte de dessins et de formes géométriques qu’il faudrait un bon siècle pour déchiffrer
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