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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film
Autoren: Benjamin Legrand
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entièrement. Adèle s’approche et pose délicatement sa main sur le mur.
    — Oui, c’est bien là, dit-elle avec un de ces étranges sourires dont elle a le secret, avant de se retourner vers les deux affreux.
    Les deux lascars se regardent. Le moment tant attendu approche. Adèle passe soudain sa main sous sa jupe, tout en s’adressant aux deux têtes d’assassins.
    — Allez, messieurs, sortez vos trésors !
    Les deux horribles sont très surpris par cette invitation coquine, et c’est avec des sourires salaces qu’ils commencent à défaire leurs ceinturons. Mais finalement, la main qu’Adèle avait passée sous ses jupes ressort en tenant un bout de parchemin.
    — La carte au trésor ! corrige-t-elle, excédée.
    Les malfrats sont confus. Ils referment les boucles de leurs ceinturons à la hâte et sortent tous deux un morceau de parchemin de leur poche. Un morceau similaire à celui que tient Adèle.
    Chacun approche sa pièce et le puzzle se forme : la carte est une reproduction des dessins sur le mur, avec des points très précisément indiqués, comme pour un rébus. Adèle prend le parchemin enfin reconstitué dans ses mains et s’approche du mur. On commence alors à comprendre qu’Adèle avait déjà passé un marché avec les deux brutes, mais ce qu’on ne sait pas encore, c’est ce qu’elle est venue faire en Égypte au lieu d’obéir à son éditeur, qui l’imagine en expédition au Pérou.
    À la lueur tremblante des flammes, Adèle lit les hiéroglyphes…
    — … La mort…
    Elle appuie sur une petite figure dessinée qui représente la mort.
    — … est le seul chemin…
    Elle appuie sur un nouveau hiéroglyphe.
    — … qui mène à la naissance !
    Elle appuie sur un troisième signe et le mur se soulève soudain, ouvrant un large passage totalement obscur et plein de toiles d’araignées.
    Aussitôt, un liquide noir et visqueux s’écoule de ce couloir sur le sol, et s’étale lentement dans la vaste salle des soins.
    Adèle regarde ses chaussures déjà souillées par cet étrange liquide, mais cela ne l’inquiète pas. En tout cas beaucoup moins que le gros revolver que Setimohtep vient de lui coller sur la tempe. Aziz, terrorisé, ne sait pas quoi faire. Adèle le regarde. Il baisse les yeux. Mieux vaut ne rien tenter.
    — Le voyage s’arrête ici, ma gazelle ! ricane Setimohtep. Et pour vous remercier de votre coopération nous vous offrons la vie sauve ! Allez, dégage ! ordonne ensuite l’affreux lascar, très sûr de lui.
    À tant d’arrogance, Adèle ne réplique d’abord que par un soupir de lassitude.
    — Le sol est recouvert d’un mélange d’huile et de pétrole, dit-elle ensuite, avec un rien de sarcasme dans la voix. Un mélange particulièrement inflammable. Si vous entrez dans ce tunnel, avec ne serait-ce qu’une allumette, je vous promets un beau feu d’artifice. Faites-moi signe quand votre petit cercle de gentlemen sera à nouveau ouvert aux femmes !
    Puis elle tourne les talons et s’en va vers le fond de la grande salle. Les deux gredins regardent le sol effectivement couvert d’une épaisse pellicule de produit visqueux noir et luisant.
    L’un des terrassiers se penche et touche ce liquide avec ses doigts. Il se redresse et l’observe de près, reniflant. Setimohtep approche sa torche… et les doigts du pauvre type s’enflamment aussitôt. Il crie, il hurle, il court vers l’autre bout de la salle pour éteindre sa main avec du sable.
    Akbar et Setimohtep se regardent. Le géant fait « oui » de la tête. Setimohtep range son gros revolver.
    — Après délibération, disent-ils presque en chœur à Adèle, nous acceptons votre candidature.
    — Permettez-moi de garder mon émotion pour plus tard, réplique Adèle avec une petite grimace dont l’ironie passe largement au-dessus de la tête des deux affreux.
    Ils la regardent, intrigués. Ils sentent bien qu’elle leur cache des choses. Mais pour l’instant, ils n’ont pas eu à se plaindre de son savoir, ni de ses découvertes. Adèle ramasse un peu de sable et s’approche d’une vieille balance non loin de l’entrée du tunnel noir comme de l’encre. Elle verse le sable sur un plateau de la balance. Un mécanisme secret se déclanche et soulève lentement un côté du sol. Le sable glisse sur la plaque ainsi révélée, et qui est en fait un grand plateau en étain poli comme un miroir. Le vague rai de lumière du jour qui passe par le puits se
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