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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film
Autoren: Benjamin Legrand
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réfléchit sur cette plaque et envahit la pièce. La lumière pénètre dans le couloir obscur qui est maintenant éclairé à son tour par tout un jeu d’autres miroirs posés contre les parois.
    Akbar ricane, comme un enfant devant un tour de magie. Adèle se dirige vers le tunnel d’un pas décidé.
    — Où avez-vous appris tout ça ? demande Akbar.
    — Je n’avais que deux solutions, réplique Adèle : être Égyptienne, ou apprendre à lire !
    Et, n’étant pas du genre à dévoiler ses sources, surtout à deux malfrats dont le seul intérêt était d’avoir en leur possession les deux tiers du parchemin qu’elle convoitait, elle s’engouffre dans le couloir, laissant les deux autres bouche bée. Ce qui n’est pas très joli à voir, surtout pour une jeune femme comme elle.
     
    Le long couloir donne dans la salle des tombeaux. De chaque côté de l’entrée, deux splendides statues de dieux en or massif semblent monter la garde sous la paroi gravée de hiéroglyphes et de figures symboliques. D’une démarche empreinte de crainte respectueuse, Adèle s’avance jusqu’au centre de cette magnifique pièce taillée dans le roc et découvre deux tas d’or et de bijoux, de part et d’autre d’un tombeau de pierre. Les deux malfrats arrivent derrière elle, sur leur garde et impressionnés par l’atmosphère funèbre de la salle. Mais, en apercevant les monceaux de joyaux, ils deviennent quasi fous. Ils se précipitent dessus en poussant des cris de joie.
    — Allah est grand !
    Adèle s’en fiche royalement, elle n’a d’yeux que pour le tombeau de pierre.
    — Voilà l’homme que je cherchais, dit-elle comme pour elle-même.
    Aziz l’a rejoint.
    — Il ne va pas être facile à ramener à la maison ! dit-il, d’un air dubitatif.
    — Vous deux, fait Adèle, s’adressant à deux des portefaix qui sont entrés à pas feutrés, très impressionnés. Aidez-moi à ouvrir le tombeau.
    Aidé par les deux hommes, Aziz pousse le lourd couvercle de pierre, qui tombe sur le côté. À l’intérieur du tombeau de pierre, un sarcophage apparaît. Aziz et les aides poussent un soupir de satisfaction. Mais Adèle secoue la tête. Il faut ouvrir ce sarcophage… ils s’y attellent. Un second sarcophage apparaît, un peu plus petit. Ce n’est toujours pas le bon. Ces premiers cercueils, assez grossiers, sont destinés à protéger le défunt des sept mondes avant d’atteindre la mort ou la vie éternelle. Et donc, après maints efforts, au bout de quelques autres coffres emboîtés comme des poupées russes, le vrai sarcophage apparaît. Il étincelle, entièrement recouvert d’or. Aziz et les deux porteurs sont béats d’admiration et de crainte superstitieuse.
    — Sortez-le, dit doucement notre héroïne.
    Les hommes s’affairent avec quelque hésitation, et soulèvent le lourd sarcophage avec difficulté. Aziz s’approche d’Adèle.
    — Madame, dit-il, même sans la pierre, c’est très lourd ! Comment va-t-on faire pour le sortir par le puits ?
    — Dans ce genre de sépulture, répond Adèle, il y a toujours une entrée et une sortie. Cherche-la.
    — Ah ? Bien Mam’zelle Adèle, fait Aziz, l’air un peu perdu.
    Le jeune Égyptien commence à faire le tour de la pièce tandis que les porteurs posent le sarcophage debout, juste devant la jeune femme.
    Derrière eux, Akbar est hilare. Il s’est mis une magnifique coiffe dorée sur la tête et s’est passé tout un tas de colliers autour du cou. À la lueur des torches et de la lumière renvoyée par les miroirs, il brille comme un arbre de Noël.
    Setimohtep, de son côté, se sert d’une coupe constellée de pierreries pour remplir ses sacoches plus rapidement, accroupi sur son tas d’or et de joyaux. Il s’arrête subitement, remarquant le sarcophage dressé près d’Adèle.
    — Hé, dit-il, violer la sépulture d’un pharaon est un sacrilège ! Tu peux être pendue pour ça !
    — Et lui voler son or ? réplique Adèle. Quel est le châtiment ?
    — Euh… Aucun !! rétorque Setimohtep, et Akbar se met à rire.
    Très vite, les deux affreux sont pris d’une crise de fou rire incontrôlable, visiblement saisis par la fièvre de l’or et la certitude que leur fortune est faite. Mais tout à coup, une des somptueuses parures qu’Akbar s’est passé autour du cou commence à se resserrer. Le géant ne comprend pas tout de suite. Ses yeux lancent un regard plus étonné qu’effrayé, mais la terreur
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