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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film
Autoren: Benjamin Legrand
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vient vite. Déjà, il ne peut plus crier, car le collier se resserre de plus en plus. Il le saisit à deux mains pour essayer de l’arracher de sa gorge, gesticulant comme un fou furieux, mais rien n’y fait. Et en quelques secondes il meurt étranglé, les yeux exorbités, s’effondrant sur la fortune qu’il convoitait.
    Complètement affolé, Setimohtep grimpe sur son monceau de joyaux « personnel » et sort son revolver, braquant Adèle.
    — Prends garde à toi, sorcière ! hurle-t-il. Je ne sortirai pas de cette pièce sans mon or !
    — J’en ai bien peur, répond Adèle d’un ton détaché, comme si elle savait exactement ce qui va se produire.
    Setimohtep n’a pas le temps de comprendre, juste le temps très bref d’entendre un déclic… un mécanisme vient de se déclencher. Le sol s’ouvre instantanément sous ses pieds, et Setimothep et son tas de joyaux disparaissent d’un seul coup, engloutis par le vide d’un puits sans fond. Son ultime cri se perd dans un lointain peu enviable.
    — Comme quoi l’argent ne fait pas toujours le bonheur, dit Adèle en guise d’épitaphe pour le second malfrat.
    Puis elle se tourne vers ses hommes qui la regardent avec un respect craintif.
    — Allez, ouvrez-le ! dit-elle.
    Très impressionnés, les hommes font sauter les attaches du sarcophage. Aziz se rapproche d’Adèle.
    — Et… commence-t-il d’un air très effrayé, vous êtes sûre qu’en l’ouvrant on ne va pas, nous aussi, déclencher une sorte de mécanisme ?
    — Ne t’inquiète pas. Les pharaons tenaient plus à leur or qu’à leur vie.
    — Ah ?… Tant mieux, fait Aziz, pas tellement rassuré.
    Les hommes enlèvent le couvercle du sarcophage, avec des gestes que la peur rend très précautionneux, libérant ainsi une momie assez bien conservée.
    Adèle pousse un soupir de soulagement. La momie semble parfaitement conservée. Bien que les bandelettes ne recouvrent pas tout son visage, ce qui en apparaît demeure assez humain, finalement. Ses dents sont un peu grisâtres, ses orbites sont heureusement masquées, et seuls deux fentes noires entre les bandelettes figurent l’emplacement de ses yeux. Ce qui lui donne un regard profond et inquiétant. Aziz est de plus en plus nerveux. Il n’a visiblement jamais vu de momie.
    — C’est… c’est un pharaon ? demande-t-il en tremblant un peu, très impressionné par tout ce qui se passe depuis quelques instants dans ces lieux immémoriaux.
    — Non, un docteur, répond Adèle avec un petit sourire.
    Une voix sinistre retentit soudain dans le dos d’Adèle et fait sursauter tout le monde :
    — Si vous voulez consulter, chère Mademoiselle, il me semble que vous vous y prenez un peu tard !

Chapitre 7
    Celui qu’on n’attendait pas,
et qui va précipiter les choses…
    L e Professeur Dieuleveut a la cinquantaine. Il est petit, hideux, maniaque, loin d’être bête, mais prêt à être très méchant quand il le faut. Et là, il semble savourer son triomphe, ce qui le rend d’autant plus dangereux. De surcroît, une dizaine de militaires égyptiens l’accompagnent, fusils braqués sur tous les présents. Ainsi qu’un homme enturbanné, qu’on reconnaît aisément à son visage en lame de sabre et ses yeux de fouine, et qui semble se féliciter de la récompense que lui vaudra sa trahison.
    — Un peu tard, oui… Par contre, poursuit Dieuleveut, je connais un institut spécialisé au Caire où quelques docteurs seraient ravis de vous examiner !
    — Je vais très bien, merci, réplique Adèle. À part une nausée depuis quelques secondes, mais cela me fait toujours ça quand je vous vois, Professeur Dieuleveut.
     
    Le visage de Dieuleveut est l’image même de la perversion. Et c’est avec un sourire qui le déforme encore plus qu’il fait un signe aux soldats.
    Les hommes d’Adèle ont compris. Pas la peine de leur dessiner des hiéroglyphes. Avec un ensemble parfait, ils mettent leurs mains sur leurs têtes et les soldats commencent à les faire sortir.
    Dieuleveut savoure ce moment. Il doit exister un contentieux de très longue date entre Adèle Blanc-Sec et ce célèbre savant. Il est plus que visible. Mais ni l’un ni l’autre n’y font allusion. Ce qui est certain, c’est qu’il était sur ses traces, et qu’il a profité des découvertes d’Adèle pour pénétrer dans les lieux.
    — Votre humour est toujours aussi caustique, ma chère Adèle ! dit-il, avec un ricanement sarcastique.
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