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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film
Autoren: Benjamin Legrand
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a tout vu, mais ce n’est pas lui qui a téléphoné, car il n’a pas bougé le petit doigt, tétanisé par l’épouvante. Mais la peur et le froid semblent le dégriser quelque peu car il ouvre la bouche et dit :
    — Oh Mon Dieu !
     

     
    L’inspecteur Caponi est immobile, en chaussettes, devant son lit pas défait, le combiné à la main, l’air effaré d’entendre ce que raconte son correspondant.
    — Oh mon Dieu… dit-il d’une voix blanche.
     

     
    Dans son appartement, le Professeur Espérandieu laisse retomber ses bras d’un air désespéré. Il vient de perdre le contrôle précaire qu’il avait sur le ptérodactyle. L’animal est désormais lâché sur la ville.
    — Oh mon Dieu ! murmure le vieux professeur…

Chapitre 4
    Malgré ces événements dramatiques,
toujours pas d’Adèle Blanc-Sec en vue… Quoique…
    — O h mon Dieu, soupire également un jeune homme de 25 ans, assis devant un petit bureau avec un crayon à la main.
    Il a la tête légèrement levée vers la fenêtre, comme un poète (qu’on espère meilleur que l’ex Préfet Raymond Pointrenaud !) qui chercherait l’inspiration dans les derniers reflets de la lune sur les toits de Paris.
    — Oh, mon Dieu, aidez-moi à trouver les mots !
    Sa prière achevée, il pose la pointe de son crayon sur la feuille blanche qui s’étale devant lui comme une carte de tous les possibles, et se met à écrire.
     
    Ce jeune homme est lui aussi un scientifique. Bien modeste, il est vrai, puis qu’il n’est qu’assistant et travaille depuis plus d’un an au Jardin des Plantes. Il s’appelle Andrej Zborowsky, il a 27 ans, et un air juvénile qui lui pose problème.
    D’ailleurs il chiffonne la feuille de papier sur laquelle il n’a presque rien écrit, la jette à la poubelle et se concentre à nouveau.
    Car la Science, avec un grand S, n’est pas sa seule passion. Il en a une autre, bien plus dévorante, et qui lui a coûté, depuis le début de l’année, pas moins de deux rames de 500 feuilles de 45 grammes, un nombre assez considérable d’enveloppes et autant de timbres…
    Zborowsky écrit sur sa nouvelle feuille blanche : « Chère Mademoiselle Adèle… »
    Puis il s’interrompt et comme le font les solitaires, ou les doux dingues, il se met à parler tout haut, comme s’il s’adressait à son reflet dans une psyché rococo, objet qui n’existe pas dans son étroit appartement de jeune célibataire.
    — Et si jamais elle était mariée ? Ou pire encore… veuve ?
    Le jeune Andrej chiffonne à nouveau sa feuille et la balance à la poubelle, corbeille qui est presque pleine, signe que l’inspiration ne vient pas vraiment. Car, comme on le devine aisément maintenant, la seconde passion d’Andrej Zborowsky – qu’il place bien loin devant la Science, même avec un grand S – est celle qu’il éprouve pour Mademoiselle A DÈLE B LANC -S EC . Il faudrait d’ailleurs toute la science du monde pour expliquer comment ce jeune homme, au demeurant parfaitement constitué, a pu tomber fou amoureux en quatre secondes…
     
    Il n’en faut qu’une, seconde, pour que le jeune Andrej reparte dans la rêverie qui l’obnubile depuis des semaines, et c’est une bien étrange entrée en scène pour Adèle que d’être ainsi imaginée par un amoureux transi.
    Andrej la revoit, comme si c’était hier dans cet hôtel sous les arcades du Jardin du Palais Royal. Adèle est là, assise à une table. Elle relève sa jolie tête et fait un merveilleux sourire sous son élégant chapeau. Elle dit : « C’est pour qui ? ».
    Elle est en train de dédicacer son dernier livre. C’est d’ailleurs ce que fait tout le monde autour d’elle, puisque le salon de ce bel hôtel est réservé pour cet événement. Mais Andrej n’a d’yeux que pour elle. Il en bégaie d’admiration, gauche et figé comme une poule devant un œuf en or.
    — Zvoroski… Bozvori… Morowski…
    — Un prénom, peut-être ? sourit Adèle.
    Andrej secoue la tête comme un demeuré.
    — … qui est ? demande patiemment Adèle.
    — AH… euh… Andrej, avec un J comme Jardin.
    Adèle écrit un petit mot sur la page de garde et lui tend le livre avec un de ces petits sourires en coin dont elle a le secret et qui veulent dire ou laisser imaginer tant de choses…
     
    Debout dans la pénombre de son salon, Andrej semble prendre l’ouvrage des mains d’Adèle tant il revit véritablement cette scène. Il balbutie un
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