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La fée Morgane

La fée Morgane

Titel: La fée Morgane
Autoren: Jean Markale
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qui
était belle, fut ma mère. Ce sont eux qui m’ont conçu et engendré, et ils
n’eurent pas d’autre héritier en leur vie. À ma naissance, on fit une grande
fête. Mes parents mandèrent tous les barons du royaume, et les fées vinrent
visiter ma mère. Il y en eut une qui ne fut pas contente : aussi me
condamna-t-elle, comme vous le voyez, à être un nain bossu » ( Huon de Bordeaux , trad. Jean Audiau, Paris,
1 926, p. 55).
    [6] Ce chapitre est une synthèse de plusieurs épisodes de la version du Lancelot en prose , attribué – faussement – à Gautier
Map, et de la légende traditionnelle locale de Tréhorenteuc (Morbihan).
    [7] Ce nom gallois est à l’origine du nom de Pellès, le Riche Roi Pêcheur,
maître de Corbénic et gardien du Graal.
    [8] Le Dyved est le sud-ouest du pays de Galles. Le nom provient de celui
du peuple celtique des Demetae qui occupait le
territoire au moment de la conquête romaine. On se souvient que, d’après
certaines versions, la mère de Merlin était la fille du roi des Demetae . Il faut signaler que, chez les poètes
gallois du Moyen Âge, le pays de Dyved est désigné comme étant Bro yr Hud , c’est-à-dire « pays de la
magie ».
    [9] Le terme français « canton », officialisé depuis la
Révolution, a une étymologie fort ancienne puisqu’il remonte à un ancien
gaulois signifiant « cent ». En l’occurrence, il traduit parfaitement
le terme originel gallois de ce texte, cantref ,
littéralement « cent habitations ».
    [10] Dans la tradition galloise, Annwfn (transcrit ici « Announ ») désigne l’Autre Monde mystérieux des
Celtes, celui que les croyances localisent dans l’univers des cairns mégalithiques, autrement dit le monde des sidhs (ce mot signifiant « paix »), qui
est le domaine des anciens dieux Tuatha Dé Danann en Irlande.
    [11] L’ amitié sans restriction , ou encore
« amitié sans faille », est une curieuse coutume celtique attestée
dans les épopées irlandaises. Les deux contractants s’engagent mutuellement à
ne jamais refuser quoi que ce soit l’un à l’autre, par la loi de l’échange
total et absolu. Cette belle coutume n’en est pas moins responsable de bien des
désagréments, comme ceux qui sont racontés dans le récit irlandais de l’ Histoire de Mongân . Voir J. Markale, l’Épopée celtique d’Irlande , nouv. éd., pp. 188-197.
    [12] C’est la coutume du don celtique obligatoire dont nous avons de nombreux
exemples non seulement dans les épopées irlandaises ou galloises, mais
également dans de multiples épisodes des romans arthuriens. Un roi ou un chef
s’engage à satisfaire une demande sans savoir de quoi il s’agit. S’il ne
satisfait pas cette demande, il est déshonoré à tout jamais. Dans l’épisode
intitulé « la Chevauchée du prince Kilhour » (Deuxième époque du Cycle du Graal, les Chevaliers de la Table Ronde , pp. 195-225), le roi Arthur est plus prudent
dans son acceptation, puisqu’il énonce clairement ses restrictions.
    [13] Ce jeu, attesté au Moyen Âge, consistait en réalité à fourrer son
adversaire dans un sac, et non à le frapper.
    [14] Cette étrange pénitence a un fondement mythologique certain, Rhiannon
étant un des aspects de la Gallo-Romaine Épona (en gaulois, epos veut dire « cheval »), protectrice
des écuries dans tout l’Empire romain, mais surtout réactualisation du vieux
mythe symbolique de la déesse-mère cavalière, ou même déesse-jument, à qui l’on
dérobe son fils (ou son poulain). La suite de l’aventure prouve cette
identification.
    [15] Cette nuit du premier mai, qui correspond à la fête celtique de
Beltaine (et également à la germanique Nuit de Walpurgis), est la nuit magique
par excellence, la nuit des prodiges les plus extraordinaires. Cela nous permet
d’apprendre, ce qui n’avait pas été dit dans le texte auparavant, que la
naissance du fils de Rhiannon a eu lieu cette même nuit du premier mai.
    [16] Dans de nombreux mythes celtiques, il existe une sorte de
« fraternité » entre un héros et un animal emblématique, les destins
de ces deux êtres étant absolument parallèles. Ainsi, dans la légende
irlandaise des Fiana , la vie de Diarmaid est
liée à celle d’un sanglier : et, quand par suite des circonstances,
Diarmaid est obligé de tuer le sanglier, il meurt lui-même immédiatement après.
Voir J. Markale, l’Épopée celtique d’Irlande, nouv. éd., pp. 173-184.
    [17] En gallois,
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