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La fée Morgane

La fée Morgane

Titel: La fée Morgane
Autoren: Jean Markale
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Goddeu , ou « Combat des Arbrisseaux »,
poème attribué au barde Taliesin mais qui est en fait un « patchwork »
de plusieurs poèmes mythologiques gallois. On peut en effet y lire :
« Quand je vins à la vie, – mon créateur me forma – par le fruit des
fruits, – par le fruit du dieu primordial, – par les primeroses et les fleurs
de la colline, – par les fleurs des arbres et des buissons, – par la terre et
sa course terrestre, – par les fleurs de l’ortie… » (J. Markale, les
Grands Bardes gallois, Paris, 1 981, p. 78).
    [31] Littéralement, « Aspect de fleurs », et par extension,
« née des fleurs ». Une héroïne du cycle irlandais de Cûchulainn
porte le nom gaélique équivalent de Blathnait et a un sort analogue à celui de Blodeuwez (J. Markale, l’Épopée celtique d’Irlande , pp. 149-152).
    [32] Cette étrange « renaissance » de Lleu à la Main Sûre relève
de rituels chamaniques très anciens. Mais certains commentateurs ont voulu y
voir la preuve de la croyance des Celtes en une certaine forme de
transmigration des âmes. Il n’y a aucune trace de croyance en la réincarnation
chez les anciens Celtes, pas plus que chez les Gallois ou les Irlandais de la
période paléochrétienne. Par contre, les souvenirs de totémisme et de rituels
chamaniques abondent dans les récits irlandais et gallois les plus archaïques,
même si ceux-ci ont été mis par écrit par des moines chrétiens. Voir, à ce
sujet, J. Markale, le Druidisme , Paris, Payot,
1 989.
    [33] D’après Math, fils de Mathonwy ,
quatrième branche du Mabinogi gallois.
Traduction intégrale dans J. Loth, les Mabinogion ,
Paris, 1 913, pp. 173-210. Dans le texte original, le nom du frère de
Gwyzion est Gilvaethwy , mais chacun s’accorde
aujourd’hui à considérer que c’est le même personnage mythologique que le
compagnon du roi Arthur, Girflet, « fils de Dôn », ou encore Jauffré,
« fils de Doson », héros du roman occitan qui porte son nom. Les fils
de Dôn, dans la mythologie galloise, sont les anciens dieux celtes, équivalents
parfaits des Tuatha Dé Danann (peuples de la
déesse Dana) de la tradition irlandaise. Nous ne connaissons rien sur la
mystérieuse Dôn galloise (sinon son nom qui signifie « profonde » ou
« mystérieuse »), pas plus que sur la Dana irlandaise, laquelle se
retrouve cependant sous les traits de la « sainte » Anne de Bretagne
armoricaine.
    [34] En latin, pessima signifie « pire ».
Cette forteresse est donc le « Château de la Pire Aventure ».
    [35] Le terme médiéval utilisé par Chrétien de Troyes, dont je suis ici
soigneusement le texte, est netun ,
probablement issu du latin neptunus (Neptune),
désignant au Moyen Âge un être maléfique hérité du paganisme. L’épisode de
Pesme Aventure semble être le pendant noir de la naissance de Merlin :
cette fois, c’est l’esprit du Mal qui l’emporte sur l’esprit du Bien.
    [36] Cet étrange discours, emprunté tel quel au récit de Chrétien de Troyes,
a fait l’objet de nombreux commentaires. À la fin du XII e siècle, la Champagne était l’une des régions les
plus prospères d’Europe grâce au commerce et aux industries textiles. La ville
de Troyes contenait de nombreux ateliers qui employaient une multitude
d’ouvriers et surtout d’ouvrières mal payées et dont le travail harassant
profitait aux propriétaires, de véritables dictateurs exploitant la misère du
peuple. Il est étonnant de constater que Chrétien de Troyes, habitué de la très
riche cour de Marie de Champagne, n’a pas laissé passer l’occasion d’exposer
les revendications ouvrières de son époque. Il en savait sûrement quelque
chose, et cette longue description de la misère des ouvrières du textile,
camouflée sous l’apparence d’un récit fantastique et mythologique, a toutes les
chances d’être authentique. C’est en tout cas un précieux témoignage sur la
société précapitaliste du XII e siècle, à
l’époque de l’émancipation des villes et de la montée de la bourgeoisie.
    [37] Synthèse entre le Chevalier au Lion de
Chrétien de Troyes, texte du XII e siècle, et Owein ou la Dame de la Fontaine , récit gallois
également du XII e siècle.
    [38] Il s’agit d’un thème mythologique très répandu dans la tradition
celtique. Dans l’épopée irlandaise du cycle de Finn, la mère d’Oisin (Ossian)
est sous le coup d’un sortilège qui l’oblige à vivre une moitié de
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