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Bataillon de marche

Bataillon de marche

Titel: Bataillon de marche
Autoren: Sven Hassel
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jaune et portait une combinaison de camouflage russe. Derrière lui marchaient deux jeunes filles armées, en vêtements moitié civils, moitié militaires. Quatre Roumains les suivaient dont les uniformes kaki pouvaient être pris pour ceux des Russes. Le tout précéda un troupeau de filles qui traînaient à l’arrière, plus ou moins vêtues et armées jusqu’aux dents.
    Les cinq Russes se rendirent compte trop tard de ce qui se présentait. Des couteaux luirent et sifflèrent. Les soldats tombèrent en râlant sur les planches du pont et cinq filles revêtirent aussitôt les uniformes ennemis.
    – Si Ivan met la main dessus, attifées comme ça, c’est la corde, chuchota le légionnaire à Porta.
    – Et la balle dans la nuque pour nous !
    Dans la petite ville roumaine, les chars faisaient leur entrée. La première chose qu’on vit fut le corps d’Olga pendu à la hampe du drapeau. Il y eut attroupement devant la pancarte : a Traître au peuple. » Une fusillade nourrie et des grenades à main crépitèrent contre la maison pendant un petit quart d’heure avant que les assaillants se rendissent compte que la villa était déserte. Il y eut un long palabre sur l’identité de la pendue, et on arriva à la conclusion que c’était une partisane, une héroïne assassinée par les bandes fascistes.
    – Mort aux bourreaux ! cria-t-on en descendant le corps d’Olga qui fut d’abord filmé pendulant à la hampe du drapeau.
    On l’enterra avec les honneurs militaires ; neuf salves furent tirées devant la tombe et sur une stèle de bois on écrivit :
    « Ci-gît Olga Geis, morte en combat héroïque pour la liberté du peuple. Vive Staline ! »
    La cérémonie fut également filmée ; puis on força les caves et tout le monde but comme seuls les Russes savent le faire, au cours d’un sabbat infernal.
    Pendant ce temps-là, Porta et Petit-Frère, accroupis pour les besoins les plus naturels, bavardaient agréablement en regardant un journal russe. Ils comparaient deux photos en couleur, l’une de Hitler, l’autre de Staline. Porta se torcha avec Staline, Petit-Frère avec Hitler.
    – C’est du papier bien doux, juste comme il faut, dit Porta qui mit en réserve le reste de la feuille pour une prochaine fois.
    – C’est pas de la haute trahison de se torcher le cul avec Hitler ? remarqua Petit-Frère en reprenant le sentier.
    – Tout ce qu’on fait, c’est de la haute trahison, rétorqua Porta avec placidité. Alors, pourquoi se frapper ? Y a toujours quelque part un bataillon de marche qui t’attend.
     
    FIN
     
    Sven Hassel
    Bataillon de marche
    Traduit du danois par Ingrid Boissy
    « Le lieutenant faillit crier. Il se fourra les doigts dans la bouche. Il avait peur, atrocement petir. Quand viendrait-on le chercher ? On pouvait entendre des pas dans le couloir et des clefs qui tintaient sur les grilles de fer. Ce bruit résonnait longuement, vous tapait sur les nerfs, mais le gardien ne s’en doutait sûrement pas… Comment comprendrait-il qu’un bruit de clefs rendait fou ? »
    Le soldat Sven Hassel et ses compagnons sont affectés comme surveillants à la prison de Torgau, en Allemagne. Entre parties de cartes acharnées et souvenirs de la vie civile, c’est à une guerre sournoise qu’ils assistent et prennent part : une guerre de l’arrière, faite de rancœurs et de vengeances, de dénonciations et de meurtres, c îi ne le cède en rien aux horreurs qu’ils ont connues sur le front.
    Bataillons de marche est le cinquième volet des aventures de Sven Hassel, après La Légion des damnés, Les Panzers...
     
     
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