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Vengeance pour un mort

Vengeance pour un mort

Titel: Vengeance pour un mort
Autoren: Caroline Roe
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manière très satisfaisante. Il se plaint d’une raideur au poignet, mais il se sert assez bien de sa main. Toutefois, selon lui, son habileté à la chasse et au maniement de l’épée s’est trouvée diminuée par sa blessure. Je lui dis que le temps fera son œuvre, mais c’est un homme d’une grande impatience. Le fils de Doña Johana profite bien. Ils ne risquent plus rien de la part des tribunaux et sont retournés sur les terres de Don Arnau.
    « Il m’est aussi important de constater que Morena, le petit épagneul de la princesse Constança, semble complètement guérie. Comme elle n’a pas de voix pour se plaindre de raideur et marche bien, nous en déduisons que tout va pour le mieux. La princesse est enchantée, de sorte que je soigne en ce moment l’une de ses dames de compagnie qui a pris froid. J’espère qu’on ne me demandera plus de m’occuper de bêtes malades ou blessées au palais. Je ne suis pas certain des soins à leur apporter.
    « Bonafilla s’installe. Elle pousse David à acheter une maison qui soit la leur sous le prétexte que nous vivrons les uns sur les autres quand l’enfant de Ruth aura vu le jour. À ma grande surprise, Ruth est d’accord. Je pensais qu’elle appréciait d’avoir de la compagnie.
    « J’ai rédigé une liste de médicaments que vous savez préparer. Je l’inclus dans cette lettre. Pourriez-vous les confier à Duran quand il reviendra en ville ? Il vous paiera et se fera rembourser auprès de moi. Quand vous les enverrez, pourriez-vous faire autre chose pour nous ? Bonafilla aimerait connaître le nom du gantier chez qui elle s’est rendue avec Raquel : dans l’enthousiasme des préparatifs de la noce, elle a oublié duquel il s’agissait. Apparemment, il fait des gants très délicats. Raquel le saura, dit-elle.
    « Ruth vous adresse ses salutations, de même que David et Bonafilla. David aimerait également que je transmette le bonjour à la petite Jacinta. Il espère qu’elle se porte bien. Il semble qu’elle lui ait rendu un service dont il lui est très reconnaissant. La pièce ci-jointe est pour elle. » C’est tout, papa. Il raconte beaucoup de choses, mais pas assez.
    — Quelqu’un nous apprendra peut-être ce qui est advenu de nos diverses connaissances, dit Isaac. Il faudrait que Jacob enseigne à un apprenti comment fabriquer des potions. Je le lui suggérerai dans ma réponse.
     
    Une semaine plus tard, la venue des froides pluies automnales s’accompagna de l’arrivée d’une nouvelle lettre en provenance de Perpignan. Cette fois, elle fut apportée par un courrier diocésain. Un petit coffre l’accompagnait. Isaac, de retour de visite chez l’évêque, la tendit à Raquel avant de secouer sa cape humide et de monter rejoindre Judith et les jumeaux au coin du feu.
    — De qui est-ce ? lui demanda Raquel, qui le suivait.
    — Je l’ignore, ma chérie. Ouvre-la et regarde.
    Raquel rompit le sceau, jeta un rapide coup d’œil à la lettre et releva la tête.
    — Cela vient de dame Johana Marça, papa. Elle écrit, dit-elle, au nom de son mari, qui est soit trop paresseux soit trop gêné par sa main pour le faire lui-même, selon elle. Elle est très amusante, maman.
    — Assez d’explications. Lis-la-nous.
    — Oui, papa. « Chers maître Isaac et maîtresse Raquel… » Elle explique ensuite ce que je viens de dire. « … Je n’ai pas oublié tout ce que vous avez fait pour nous. Au moment de votre départ, nous n’étions pas prêts à vous remercier comme il se doit. Ce petit coffre n’est qu’un modeste témoignage de notre reconnaissance.
    « Depuis votre départ, Bernard Bonshom, seigneur de Puigbalador, a été contraint de quitter la ville en disgrâce. Je ne suis pas une femme vindicative, mais quand je réfléchis à ce qu’il a provoqué, je puis espérer qu’il ne jouira pas d’une vieillesse paisible.
    « La rumeur dit que Huguet, le procurateur, amasse l’or que lui ont versé de malheureux requérants comme moi-même et celui qui lui fut donné pour fermer les yeux sur l’abondance de fausse monnaie en circulation sous son administration. On s’attend qu’il quitte le Roussillon, mais nul ne sait s’il se réfugiera en France ou en Castille.
    « Les nouvelles de la Santa Maria Nunciada nous sont d’un plus grand intérêt. Je ne vous dirai pas de quoi il s’agit et je me contenterai de recopier la lettre que mon époux a reçue du capitaine. Le brave homme l’a
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