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Vengeance pour un mort

Vengeance pour un mort

Titel: Vengeance pour un mort
Autoren: Caroline Roe
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asseoir à l’ombre.
    Elle hésita avant de céder à sa demande.
    — Il sait que je n’en voulais pas à bord, expliqua Arnau. Il racontera qu’il n’y avait rien. Mais, de toute façon, nous ne saurons rien avant son retour. Heureusement, Sa Majesté le roi semble convaincue de mon innocence. J’ignore pourquoi, mais il en va ainsi.
    — Vous pouvez remercier votre femme, dit Margarida. Elle a parlé de manière si persuasive à la princesse Constança que celle-ci a elle-même tout fait pour convaincre son père. Mais, monseigneur, je vous amène quelqu’un qui désire se faire connaître de vous.
    Elle déposa contre Arnau un fardeau emmailloté.
    — Votre fils, monseigneur…
    Arnau regarda le bébé puis, d’un geste timide, approcha son bras éclissé pour lui caresser doucement le front.
    — Il est aussi beau que sa mère, dit-il.
    — Et aussi robuste que son père, dit Margarida.

CHAPITRE XXI
    Ruth et sa cuisinière apportèrent un dîner copieux mais simple dès que le soleil eut atteint son zénith. Ceux qui se préparaient à partir prirent aussitôt place à table. Puis Astruch et Duran arrivèrent sans cesser de parler de bénéfices et de pourcentages ; Bonafilla se précipita hors de la cuisine pour s’asseoir avec eux. Au grand déplaisir de la cuisinière, elle avait offert ses services à sa belle-sœur pendant toute la fin de la matinée. David les rejoignit bientôt. Jacob fut le dernier à s’installer.
    — Où étiez-vous ? lui demanda sa femme, qui avait repris son air inquiet.
    — Je me suis rendu au palais, répondit-il. Pour rendre visite à un patient très particulier.
    — Le chien de la princesse ? dit Yusuf, qui eut du mal à ne pas éclater de rire.
    — S’il te plaît, ne te moque pas de mon époux lorsqu’il oblige la princesse ! lui lança Ruth. Sa sœur et elle passent beaucoup de temps ici, à Perpignan, et elle est très importante pour notre ville.
    — Je suis sincèrement désolé, maîtresse Ruth, dit Yusuf d’un air contrit. Je n’avais pas l’intention de manquer de respect à la princesse ou à votre mari. Comment va le petit chien ? Je sais qu’une patte cassée est une affaire très sérieuse.
    — Allons, Yusuf, intervint Raquel, ce n’est pas un cheval, à qui l’on tire une flèche dans la tête parce qu’il s’est rompu la jambe.
    — Quoi qu’il en soit, reprit Jacob, vos doigts habiles semblent avoir remis l’os en place, Isaac. Elle a l’œil vif et elle passe la majeure partie de son temps à chercher à se sauver de la chambre de sa maîtresse. J’ai grand espoir en sa guérison. Son Altesse royale m’en a été reconnaissante, elle m’a demandé de voir une dame d’honneur malade pendant que j’étais là.
    — Félicitations, mon cher Jacob ! lui dit Isaac. Il est évident que la jeune princesse se sent à l’aise en votre présence. Raquel, sommes-nous prêts à partir ?
    — Oui, papa. Le coffre et les ballots sont dans la petite charrette. Les mules et la jument de Yusuf sont sorties de l’écurie.
    — Alors, partons. Mais tout d’abord, je veux faire mes adieux à Don Arnau et à sa dame.
    — Je vous retrouve dans un instant, papa, dit Raquel qui s’attardait pour échanger quelques mots avec son hôtesse. J’espère que tout ira bien pour Bonafilla et David, lui murmura-t-elle.
    — Nous verrons, répondit Ruth avec placidité. Elle m’a rejointe à la cuisine pour voir comment nous nous y prenons. La cuisinière a l’air de trouver l’aide de Bonafilla assez éprouvante, mais ma nouvelle sœur a déjà appris à préparer un plat au riz dont raffole David. Et il m’a confié en toute sincérité qu’il n’aurait pu trouver meilleure femme. Quand j’ai voulu savoir pourquoi, il m’a répondu qu’elle avait tous les attributs d’une excellente épouse, plus une belle humilité. Je n’aurais pas cru ça d’elle, et vous ?
    — Ce voyage semble lui avoir beaucoup appris. Avant, elle ne connaissait rien du monde en dehors de la maison de son père, ajouta-t-elle.
    Sur ce, elle fila retrouver Don Arnau et évita d’en dire davantage.
     
    Leurs adieux faits, le petit groupe franchit la porte du Call puis il se dirigea vers la porte d’Elna. Le serviteur d’Astruch conduisait la charrette à laquelle étaient attelées deux des bêtes de somme ; Leah et Jacinta étaient installées derrière lui sur des couvertures étendues sur des bottes de paille destinées à les protéger
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