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Bastard battle

Bastard battle

Titel: Bastard battle
Autoren: Céline Minard
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chemin de Châteauvillain, menée par un cheval pris lancé d’un bon coup d’escorge.
    À peine le bastard l’eût-il vue que la rage lui mordait les chairs à puissante maschoire. Il arresta la beste d’un coup de masse qui la fit tomber à genoux, puis gesticulant, sautant sur la charretez de ses morts, nous brandit le poing. Billy en response, fit un geste du bras et tendit un doigt levé. Sur quoi le bastard passa de la charrette sur son cheval et tournant entour de ses gens, leva sa troupe en gueulant. Ils prirent un galop jusqu’à l’avant-porte de Buxereuilles, les piétons à toutes jambes. Et nous mêmemenr par dedans les murs. Et une fois icy posté, à portée de voix mais non de traict, le bastard en pleine ire se mit à nous chanter pouilles.
    — Malemaisnie, bande de salauds, guettes-chemin, maraudeurs ! Ramassis de brigands félons, gore pipeurs ! vous avez pris Chaumont par le hasard et la ruse, vous en sortirez par ma force ! Avez-vous donc tant envie de mourir ? Rendez-vous et tendez le cou au carcan, ne me poussez pas à éventrer la muraille !
    — Étripe-toi toi-mesme harpailleur, tu gagneras du temps ! Fous le camp d’icy triacleur ! charlatan ! atout tes brigands de bourbiers et vasières, tu pues le bran ! Ta gueule, une teste d’ail, gourretz ! Noues-toi la pendeloche et pars par devant avant qu’on vienne te chercher !
    — Coquardeaux brelouillants, je vous ferai recouvrer la raison par ma lance ! Sortez-vous battre.
    — Tu ne parles pas, tu pètes ! Ta lame vaut tes coilles en mollesse ! Viens toi-mesme, viens gouster nos talmouses, on t’en garde un plein platz !
    — Frappards de cul de basse-fosse, je vous sortirai la cervelle du corps par le trou du pal !
    — Avoûtre, vessard, tu chies dans tes chausses ! Amène-toi qu’on en finisse ! Eh bastard ! Bastard tu es par la fendance de ta mère mais vray bastard, tu t’es fait toi-mesme !
    À ces mots, l’aultre en bas n’y tient plus et sans movoir jecte toute sa troupe une part sur la porte, deux aultres au galop par le bas et par le haut.
    Comme la veille, nous laissons entrer la cavalerie porte Arse. Si tôt levée la herse, si tôt baissée, mais cette fois, il en passe un plein escadron. Les katanas rutilent dans le jour gris, trempés d’huylle, et tranchent dans la viande, aux jarretz des hommes sur les chevaux, aux jambières, aux épaules, aux braz toujours, pour la Florinière. Akira, au plus près de la porte, quasi dans les pieds des bestes, esquive et coupe à double rebras. Son sabre ruisselle de sang, dégorgeoir plein, vole et tranche en éparpillant mille gouttes rouge nacarat. Il est à cet instant dans la forêt de bambous sanglants, dans la lumière, faucheur de vent porté par la grâce du mouvement, frische danceur et lent, foudroyant éclair immobile, nué de perles en suspens.
    Vipère-d’une-toise court sur les toits rue des Poutils où la cavalerie remonte, chassée par moy, par mes gens, la plupart démontés avant d’atteindre la rue Sainct Jehan. Icy, se mettent ces piétons en une grappe, face au porche, et chascun de mes boyteurs les charge à passes simples enchaînées tempe et genoux, col et coffre. Leur formation se relasche, s’aggrandit, nous allons traverser leur ligne quand Vipère-d’une-toise du haut d’un toit saute à leur centre et trace léans un cercle au rayon de son voulge. Ainsi en rond, attaqués mêmement par le cuir et par le cuer, ils sont comme le grain dans la meule, écrasés et pilés.
    Nous n’avons point encor terminé quand Dimanche-le-loup accourt : on a besoin aux créneaux, les eschielles débordent. Item port Arse où la tour carillonne !
    Rue Chaude, la valetaille du bastard a pris pied, traversant la muraille où Tartas atout ses batteurs de masse, pelaudent ceux qui viennent encor, à gros coups, fortement portés, et glissent dans la cervelle icy jaillie des bacinets.
    À iceulx qui descendent du mur, nous portons coups fichants aux aines et aux visaiges. Et pour les aultres qui sont déjà descendus, on les pousse en bout vers la rue Brabant et la place de l’Orme où la Florinière tient boucherie. Non point seule mais atout les sabreurs d’Akira, occupé ailleurs. Au magasin ! me dit-elle en essuyant son katana sur un pan de sa robe, one shot ! Vite faict, je cours sur la porte Arse, laissant derrière moy mes bastonneurs à la brossée et montant aux remparts, je vois Billy, sans arc ni arbalète, deux petites
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