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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort
Autoren: Sven Hassel
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avec un profond mépris, Il ajouta : – Tu n’es qu’un vantard et un salopard rouge !
    Malgré l’apparente quiétude, des masses d’artillerie arrivaient de jour et de nuit sans interruption. Puis, un matin de bonne heure, nous aperçûmes, très haut en l’air, un petit appareil argenté avec des ailes de moulin.
    – Observateur d’artillerie, déclara Heide.
    – Serais-tu intelligent ? dit Porta de mauvaise humeur.
    Heide eut la diplomatie de ne pas répondre. A neuf heures précises le tir commença. Des milliers d’obus, de grenades, de raquettes furent déversés sur le terrain, donnant l’impression d’un éclatement ininterrompu. Recroquevillés dans nos trous, nous nous trouvions sous un immense parapluie d’acier incandescent.. Deux heures d’enfer ! Et brusquement le tir cessa. Un silence inquiétant plana. Stupéfaits, nous découvrîmes que non seulement aucun de nous n’avait la moindre égratignure, mais que nos armes et nos munitions étaient demeurées intactes. Cette chance exceptionnelle déclencha sur toute la position un rire homérique et libérateur ! Alors apparurent au-dessus des arbres, des vagues d’avions traînant une queue de bombes au phosphore et à l’essence. Quiconque n’avait pas réussi à se planquer était nettoyé en une seconde. Pendant une heure, ces « bouchers » nous pilonnèrent, puis, après une courte pause, l’artillerie attaqua de nouveau.
    Porta regarda en l’air et marmonna : – La fête va durer au moins deux jours ! J’aurais pas cru qu’on aurait fait tant…
    Il ne put achever sa phrase. Une explosion fantastique le rejeta dans son trou et pierres et acier se mirent à pleuvoir sur nos têtes.
    – Quelle merde ! cria Petit-Frère. Ce coup-ci, pas de conneries, sinon on y est !
    Le légionnaire qui était à l’écoute, leva la main :
    – Le commandant du bataillon appelle, mais impossible d’entendre un mot.
    – Essaie encore, lui Cria le lieutenant von Lüders, notre commandant de compagnie.
    Le légionnaire tournait désespérément la manivelle d’appel et devint, tout à coup, extrêmement attentif. Il sourit au lieutenant von Lüders.
    – Mon lieutenant, dit-Il, ne croyez pas que je sois tombé sur la tête, mais le commandant vient de baragouiner que le général d’armée arrivait avec lui inspecter nos positions. Ils sont en route !
    Lüders et nous-mêmes, regardions, pantois, le légionnaire, comme s’il tombait de la lune.
    – Seigneur, ayez pitié de nous ! dit le lieutenant.
    – Qu’est-ce qu’il y a de cassé ? demanda Petit-Frère. Allons-nous recevoir de l’artillerie ?
    – Non, mais un général de corps d’armée, ricana Porta.
    – Y manquait plus que ça ! s’exclama Petit-Frère. Vous allez voir que cet animal va nous foutre en plein dans les pattes à Ivan. Si je pouvais mettre les voiles par l’escalier de service !
    Le lieutenant von Lüders reçut l’ordre d’attendre le général au détour d’un chemin Creux, pour le conduire, lui et son état-major, sur les positions. Jurant tout ce qu’il. savait, Lüders enjoignit à Alte de le suivre avec le commando.
    – Allons, en route ! dit Lüders qui se mit à courir pour traverser l’espace à découvert qui nous séparait de la tranchée suivante.
    – On se serait bien passé de cette histoire-là ! dit Porta. Maintenant pour les trouillards va y avoir de la joie !
    Les Russes nous prirent immédiatement sous le feu d’une grosse mitrailleuse installée sur une hauteur juste en face de nous. Aplatis dans un fossé, nous arrivâmes en rampant à traverser le chemin, puis à nous couler derrière une haie qui nous cachait bien à la vue de l’ennemi mais ne nous protégeait pas contre les projectiles. Complètement épuisés, certains au bord de l’évanouissement, nous atteignîmes enfin le chemin creux. Nous nous étions jetés dans le fossé et Petit-Frère, haletant, leva le doigt comme un petit garçon à l’école :
    – Mon lieutenant, qu’est-ce qu’il faudra faire pour pouvoir se taper l’année prochaine une promenade de ce genre ?
    Il ne reçut pas de réponse, car le général et un lot d’officiers d’état-major venaient d’apparaître au tournant. Tout le groupe arrivait en se pavanant le long du chemin. Des galons rouge sang, de la passementerie en or, des croix resplendissantes éclairaient le paysage, mais le colonel Hinka et le capitaine von Barring avaient l’air de fort
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