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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort
Autoren: Sven Hassel
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l’Ukraine qui tentait de sauver sa fille tombée aux mains d’un Sibérien, fut abattu d’un coup de crosse et égorgé lui aussi ; le sang jaillit de la gorge ouverte comme d’une fontaine et, à côté du cadavre ensanglanté, on viola la fille. Une femme complètement nue, les cheveux dénoués, courait dans la rue en criant, poursuivie par deux soldats, mais elle trébucha et les deux hommes se précipitèrent sur elle. Porta se souleva à demi et visa soigneusement : le premier Mongol, déjà en pleine action fut atteint à la tempe ; son corps bondit en l’air et retomba lourdement en avant. L’autre qui maintenait les pieds de la femme, reçut une balle en plein front et s’écroula tordu de douleur.
    – Douze ! Ricana Porta.
    Petit-Frère, qui jouait avec un paquet de grenades, grondait comme un fauve. Alte prit une grande respiration, fit un signe à quelques-uns de nos tirailleurs embusqués derrière une maison et cria, fanatisé :
    – En avant !
    Tout notre groupe, pris d’une rage folle, bondit en tirant de toutes ses armes. Les Russes, qui nous croyaient en pleine retraite, restèrent un instant paralysés de stupeur.
    – Sauve les enfants ! cria Alte à Porta.
    Porta et Petit-Frère filèrent en direction de notre butte, mais déjà les Russes contre-attaquaient. Les grenades sifflaient, les salves balayaient le sol, impossible d’approcher de la maison !
    Nous sautâmes dans un trou où se trouvaient déjà quatre Russes morts dont les corps nous servirent de parapet et une mitrailleuse lourde fut rapidement installée. De son côté, Porta, s’étant emparé d’un bazooka jeté dans le fossé, s’agenouilla au beau milieu du chemin, visa et envoya une grenade-raquette en plein sur les assaillants.
    D’autres groupes de soldats bruns continuaient d’affluer. Soudain, la porte de la maison, où se trouvaient les enfants et la morte, s’ouvrit. Le jeune garçon qui nous haïssait tant en sortit, brandissant un morceau d’étoffe blanche. Il essaya de rejoindre les troupes russes mais, au bout de quelques pas, Il s’effondra sous une pluie de projectiles. Petit-Frère jura et nous eûmes toutes les peines du monde à l’empêcher de sortie du trou. Une grenade à main vint exploser devant la maison et le légionnaire y répondit par quelques giclées de sa mitrailleuse. De loin on pouvait entendre pleurer les deux petites jumelles, et un visage de femme se montra un instant dans l’embrasure d’une fenêtre. Tout à coup, une silhouette brune surgit… un geste du bras, un objet sombre lancé dans la fenêtre : et c’est une explosion assourdissante tandis que des flammes gigantesques jaillissent des trois petites fenêtres. Les pleurs avaient cessé… Alte se prit le visage dans les mains.
    – Partons, dit-Il, nous n’avons plus rien à faire ici.
    Porta fut le dernier à se sauver. Il se leva avec la lourde mitrailleuse dans les bras et tira une dernière salve sur les Russes. Petit-Frère ivre de rage, jurait de venger nos jumelles, tuées par une grenade russe qui aurait pu tout aussi bien être allemande. Un fantassin ennemi s’étant dressé devant nous, le géant lui balança son revolver dans la figure et lui écrasa la tête.
    Un bruit très net de troupe en marche se rapprochait, aussi nous nous mîmes à courir si vite que le légionnaire hors d’haleine fut sur le point d’abandonner. Nous nous arrêtâmes dans un passage étroit et, bien dissimulés nous attendîmes les poursuivants.
    – Qu’est-ce qu’on va leur mettre aux héros rouges ! dit Porta.
    Ils apparurent bientôt en masse compacte sans se douter du guet-apens. Au beau milieu du passage, Ils furent pris sous le feu croisé de nos armes et massacrés. L’un d’eux qui s’enfuyait à quatre pattes, reçut le couteau de Petit-Frère entre les deux épaules. Il rampa encore quelques mètres, puis s’affala dans un long frémissement.
    Derrière nous un coup éclata et nous entendions les Russes donner la chasse à quelques-uns des nôtres qui s’étaient éparpillés.
    – Filons, dit Alte. Ici, ça sent la balle dans la nuque !
    Les épines, à travers le sous-bois, nous déchiraient les mains et le visage : – Et tout cela pour rien ! dit Porta.
    – Que veux-tu dire ? demanda Alte.
    – Là ! dit Porta, et il montra du doigt de vagues silhouettes qui se dissimulaient dans les tranchées et dans des trous.
    Alte prit une rapide décision, Il fallait profiter de
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