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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort
Autoren: Sven Hassel
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méchante humeur : Ils n’avaient pas dû recevoir de compliments.
    Le lieutenant von Lüders claqua les talons et se présenta :
    – Lieutenant von Lüders, commandant la 5 e compagnie. Ici le commando de couverture, sous les ordres du sous-officier Beier.
    Le général d’un air inquisiteur dévisagea Lüders et, sans même répondre à son salut, se tourna vers le lieutenant-colonel Hinka.
    – Encore un de votre bande ? colonel. Faites attention ! Pas d’ordre, pas de discipline ! Ce n’est plus une compagnie militaire, mais un central téléphonique. A-t-on jamais vu un lieutenant se présenter à un chef d’armée avec un commando répandu dans un fossé comme du vomi et des hommes qui ruminent comme des vaches gavées de nourriture ? Quelle bande d’ignobles cochons ! – Puis s’adressant à Lüders : – Où est votre masque à gaz ? Et votre casque ? Vous savez bien qu’il ne doit jamais vous quitter ? Depuis quand se promène-t-on sur la ligne de feu en calot de garnison ?
    Le général était cramoisi. C’est alors qu’il aperçut les couvre-chefs fantaisistes de Porta et de Petit-Frère.
    – Et ces deux là ? Qu’est-ce qu’ils ont sur la tête ?
    Porta se releva avec une lenteur infinie et s’appuyant sur son fusil, déclara : – Un cylindre ! mon Général.
    – Ah oui, un cylindre ! Allez ! retirez-moi ça immédiatement. Vous me collerez une punition à cet homme-là, Colonel. – Puis se tournant vers Petit-Frère qui mâchonnait paisiblement un brin d’herbe avec son bourrelet sur la nuque : – Et ça ! C’est probablement aussi une espèce de chapeau dont vous avez eu le culot de vous affubler.
    Petit-Frère se releva effrayé, trébucha et s’étala de tout son long pendant que sa mitraillette filait dans le fossé. Il réussit enfin à se mettre sur ses jambes.
    – Oui mon Général, c’est simplement un pessaire d’éléphant.
    – Quoi ! !
    (Petit-Frère ignorait ce qu’était un pessaire et croyait dur comme fer qu’un chapeau melon s’appelait ainsi.)
    Le Général ferma à demi les yeux et, d’écarlate, vira au blanc.
    – Cet homme, Colonel, passera en conseil de guerre dès que le régiment sera sorti de la ligne de feu. Je leur apprendrai, moi, à se payer ma tête !
    – Cher petit Ivan, susurrait Alte, fais-leur entendre un peu ta chanson accompagnée par les orgues de Staline !
    Malheureusement Ivan restait sourd et le secteur demeurait calme. Le Général, toujours courroucé, demanda à voir les positions et, en cours de route, s’adressa ironiquement à un lieutenant qui s’était jeté à plat ventre au moment où une grenade de 75 éclatait sur le chemin.
    – Que cherchez-vous par terre, lieutenant ? Auriez-vous perdu quelque chose ?
    Rouge de confusion, le lieutenant se releva et suivit le grand chef. Après – avoir inspecté les positions qu’il critiqua de fond en comble, le Général s’engagea sur la position de terrain à découvert que nous avions emprunté quelques instants auparavant. Les Russes l’avaient belle ! A la minute, du haut de la colline, la grosse mitrailleuse crépita. Trois officiers furent blessés, mais le Général, raide et indifférent, traversa l’espace sans même leur accorder un regard. Sur le chemin, nous fûmes salués par une série de grenades dont l’une ouvrit le ventre du lieutenant Lüders qui mourut aussitôt, et une autre arracha le pied d’un officier. Quelques jours plus tard, nous étions enfin retirés de cet endroit-infernal et retrouvions avec joie le lieutenant Halter, notre ancien chef, récemment sorti de l’hôpital.
    Quinze jours de repos, soi-disant. Or, dès la première nuit nous repartions pour un petit village qui avait été le lieu de délassement des commissaires russes, puis des aviateurs allemands. On nous installa, nous et nos lourdes armes, dans une dizaine de jolies villas et nous prîmes Stege et moi possession d’une chambre à coucher encore toute parfumée d’une présence féminine. La grosse mitrailleuse installée dans l’embrasure de la fenêtre couvrait la ligne de chemin de fer. Dans le grenier, le légionnaire, Porta et Petit-Frère avaient installé une autre mitrailleuse et, au premier étage, logeaient le lieutenant Halter ainsi que le reste du commando. Petit-Frère descendit chez nous avec quelques harengs et une bouteille de vodka, se vautra sur le Et et flaira les draps comme un chien une piste.
    – Y a pas, ça sent
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