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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort
Autoren: Sven Hassel
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loin de notre régiment ! Porta freina près des gendarmes et les autres chars firent halte un peu en arrière, visiblement inquiets ce qui allait arriver. Un feldwebel et un sous-officier aux mains d’étrangleur vinrent à nous. Le légionnaire entrouvrit le panneau pendant que les deux hommes se plaçaient devant le nez du blinde et nous interpellaient grossièrement.
    – Qui êtes-vous ?
    – Blindés ! Ricana le légionnaire.
    – Fais pas le mariol ! Cria le feldwebel camarade. Les papiers en vitesse, sinon tu iras te balancer,
    – II e régiment de blindés, mentit le légionnaire.
    – Quoi ! II e régiment ! cria le feldwebel Cramoisi. Allez, sortez ! Vous êtes bons pour la corde !
    Porta poussa de côté le légionnaire, claqua le panneau et lança en avant notre blinde qui passa sur le corps des deux gendarmes pendant que la mitrailleuse ouvrait le feu sur les autres. L’un d’eux fut atteint aussitôt et comme nous avions annoncé par radio à nos camarades que nous nous trouvions en présence de partisans russes déguisés, tous les blindés se mirent à tirer sur les gendarmes Porta entra dans un champ, accéléra et prit en chasse ceux qui jetaient leurs armes pour pouvoir mieux courir. Le dernier s’arrêta leva les bras en l’air, mais sa bouche s’ouvrit dans un cri d’horreur lorsque le fauve d’acier se précipita sur lui. Petit-Frère en montra deux autres, dissimulés dans un fossé et qui pointaient une mitrailleuse sur nous. Le blindé fit une tête à queue, mais avant même d’avoir terminé la manœuvre, l’un des autres chars fonçait et débrouillait le tout. Méthodiquement chaque voiture se balança sur les corps avec une joie sadique, puis les blindés furent mis à l’abri des huttes camouflées contre les bombardements aériens.
    Les quatre équipages s’installèrent dans la même maison, où un coin fut aménagé pour les jumelles et leur mère dont l’état était si grave qu’elle perdait connaissance à tout instant. Recueillis par le jeune médecin d’un bataillon d’infanterie, celui-ci examina notre malade et lui donna diverses pilules, mais les médicaments restaient sans effet. Dans son délire la malheureuse essayait sans cesse de se lever ; nous devions nous relayer constamment à son chevet et Alte avait perdu tout espoir de la sauver. Quant aux jumelles, nous les nourrissions du lait volé au fourrier du bataillon.
    Les cinq autres enfants que nous avions embarqués habitaient aussi avec nous, mais l’un d’eux, un garçonnet renfermé et silencieux, nous regardait avec tant de haine que Alte nous mit en garde : – Attention, dit-il, ne le laissez pas toucher à une arme. Ce garçon est capable de tout. Un jour même, il cracha à la figure de Petit-Frère qui voulait jouer avec lui.
    Le bataillon était commande par un vieux major, lequel était si émerveillé par nos chars qu’il se croyait en mesure de repousser toute attaque d’où qu’elle vienne. Tous les jours des éléments d’unités disloquées venaient grossir ce bataillon qui prenait peu à peu les allures d’un régiment. Le major se pavanait, jouait au général et rêvait de combats héroïques. Tous les civils furent requis pour édifier des défenses autour du village et un feldwebel, vieux et inexpérimenté, responsable des sections antichars, était convaincu que ses deux canons constitueraient un terrible barrage pour les blindés russes.
    – T’en reviendras ! dit en riant un sous-officier de blindés qui se trouvait là. Attends un peu qu’Ivan et, ses T 34 viennent faire un pas de parade devant vos tranchées. Vous foutrez le camp comme des lapins, c’est moi qui vous le dis !
    Le feldwebel le regarda avec hauteur et, d’une voix forte déclara à ses hommes : – Le commandant a donné l’ordre de tenir cette position jusqu’au dernier homme. Le premier qui se repliera sans en avoir reçu l’ordre sera fusillé comme traître à la patrie !
    Porta, moqueur, cria à l’équipage du char le plus proche :
    – Y a des gars ici qui doivent avoir des démangeaisons du côté de la huque.
    Nous étions assis sur nos voitures et, tandis que nous regardions, maussades, le paysage, Porta racontait une de ces histoires érotiques dont Il avait le secret.
    – Ah, si vous l’aviez vue ! disait-Il en mimant sa description… ses nichons comme des brioches ! Vous entendez ! Et avec ça, des jambes de pouliche ! Un derrière trop gros, c’est
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