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Le Journal D'Anne Frank

Le Journal D'Anne Frank

Titel: Le Journal D'Anne Frank
Autoren: Anne Frank
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américaine The American Mercury. Meyer Levin avait eu des démêlés judiciaires avec le père d’Anne, car ce dernier, jugeant son travail insatisfaisant, avait décidé de rompre son contrat avec lui et s’était vu contraint de le dédommager. La somme versée avait été invoquée comme preuve que Meyer Levin avait bel et bien rédigé le Journal. Dans un ouvrage intitulé Anne Frank’s Diary – A Hoax (« Le Journal d’Anne Frank – une supercherie »), publié par l’éditeur suédois Bible Researcher en 1978, Anne Frank devient une toxicomane parce qu’elle dit prendre de la valériane tous les jours, et son Journal le premier porno enfantin à cause des passages où elle explique ses sentiments envers Peter. En France, Robert Fauris- son, défenseur de thèses révisionnistes niant l’existence des chambres à gaz et donc l’extermination des Juifs, est l’auteur d’un article paru en annexe du livre de Serge Thion intitulé Vérité historique ou vérité politique ? (1)Dans cet article, il affirme que le Journal de Anne Frank est une supercherie et que, selon tout vraisemblance, Otto Frank en est l’auteur. Plusieurs arguments sont avancés. Robert Faurisson s’étonne notamment du bruit que faisaient les habitants de l’Annexe et d’autres indices qui auraient pu attirer l’attention des voisins. Il fait remarquer que l’écriture d’Anne, tantôt en script, tantôt en cursive, présentait de fortes dissemblances, que son style ne témoignait pas toujours du même degré de maturité, que certaines dates ne se recoupaient pas. Plusieurs arguments contenus dans les nombreux articles et pamphlets visant le Journal de Anne Frank avaient fini par ébranler des personnes qui n’avaient aucune raison de douter de son authenticité. Ainsi, en Allemagne, l’hebdomadaire Der Spiegel publiait en octobre 1980 un article s’interrogeant sur des inscriptions au stylo à bille en marge du manuscrit d’Anne Frank, stylo qui n’était pas encore commercialisé à l’époque de la guerre. Il s’avéra que ces annotations au stylo avaient été apposées par l’expert chargé d’examiner le journal et non pas par Anne Frank, mais le mal était fait.
    A sa mort, Otto Frank légua l’ensemble des écrits d’Anne à l’Institut national néerlandais pour la documentation de guerre, le R.I.O.D. Face aux attaques mettant en cause l’authenticité du journal, le R.I.O.D. estima qu’au vu de l’aspect quasi symbolique du Journal et de son intérêt historique, il devenait indispensable de dissiper les doutes. On sait que les imprécisions ne manquaient pas. Le journal était écrit sur plusieurs carnets et des feuilles volantes. Anne Frank avait elle-même rédigé deux versions. Il y avait eu plusieurs dactylographies qui ne suivaient pas intégralement le texte original. Des modifications, des ajouts ou des suppressions avaient été apportés par le père. Par ailleurs, des corrections avaient été introduites par des personnes auxquelles Otto Frank avait demandé de relire le journal, craignant de ne pas maîtriser suffisamment le néerlandais pour repérer les fautes d’orthographe et de grammaire de sa fille. En outre, l’éditeur néerlandais avait lui aussi modifié le texte en retirant certains passages à caractère sexuel jugés à l’époque trop choquants, ceux où Anne parlait de ses règles par exemple. Les différentes traductions présentaient, quant à elles, des disparités. Dans la traduction allemande apparaissaient des inexactitudes, certains passages avaient été supprimés afin de ne pas offenser le lecteur allemand. La traduction avait été faite à partir d’un texte dactylographié qui n’était pas le texte définitif ayant servi de base pour Het Achterhuis. Dans la traduction américaine, certains passages retirés dans l’édition néerlandaise avaient été au contraire réinsérés. Plusieurs expertises du texte manuscrit avaient eu lieu, plusieurs procès avaient été engagés, en réponse aux attaques contre le journal. Jamais il ne s’était dégagé un tableau clair de la situation, même si l’issue des procédures judiciaires et des investigations donnait raison à Otto Frank. La publication du R.I.O.D., Les Journaux de Anne Frank, dont il a déjà été question et où sont présentées les différentes versions du journal, propose dans une imposante préface une vue globale, détaillée et éclairante, de la question. Elle a d’ailleurs
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