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Le Journal D'Anne Frank

Le Journal D'Anne Frank

Titel: Le Journal D'Anne Frank
Autoren: Anne Frank
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morts probablement tués à Mauthausen.
     
     
    La collaboration
     
    En 1931, Anton Mussert crée le National Socialistische Beweging (N.S.B.), le parti national-socialiste néerlandais. C’est dans ce vivier de sympathisants du nazisme que l’occupant trouvera des individus prêts à collaborer. Le 11 septembre 1940, Mussert forme la section néerlandaise des S.S. On a vu, en ce qui concerne Anne Frank, que des hommes de cette section participeront à l’arrestation de sa famille et de ses amis. Des Néerlandais se porteront également volontaires pour aller se battre sur le front de l’Est.
     
     
    L ’occupation
     
    L’occupant met en place une structure qui lui permettra de diriger et de contrôler l’ensemble du pays. Arthur Seyss-Inquart, un juriste autrichien d’abord gouverneur général en Pologne, est nommé le 29 mai commissaire du Reich aux Pays-Bas. Il est chargé de faire appliquer les consignes provenant des autorités allemandes par l’intermédiaire de fonctionnaires néerlandais déjà en place avant la guerre, les secrétaires généraux, qui sont chacun responsables d’un ministère. Après la guerre, Seyss-Inquart sera condamné par le tribunal de Nuremberg comme criminel de guerre et exécuté en 1946. L’Autrichien Hanns Rauter est nommé chef suprême de la police et des S.S. Lui aussi sera jugé et exécuté après la guerre. La France, en ce mois de juin, signe l’armistice avec l’Allemagne.
    Dès le mois d’octobre 1940, des mesures qui préparent une persécution méthodique des Juifs sont mises en œuvre. Tout Néerlandais âgé de plus de quatorze ans doit détenir une carte d’identité. Chaque fonctionnaire doit remplir un formulaire spécifiant s’il appartient ou non à la « race aryenne » et s’il est marié à une personne juive. Les fonctionnaires juifs sont tenus de fournir les noms de leurs parents et de leurs grands-parents, et de préciser s’ils disposent de revenus propres. Ils perdent tous leur emploi, ce qui suscite des protestations au sein de diverses communautés religieuses et chez les étudiants. En janvier 1941, on impose aux Juifs de s’inscrire séparément sur les registres d’état civil. Ainsi commence, comme quelques années auparavant en Allemagne, un processus d’isolement de la population juive. En février, les autorités allemandes exigent la création d’un Joodsche Raad (Conseil juif), constitué de personnalités juives chargées d’appliquer les mesures qu’impose l’occupant. Ces personnalités croient pouvoir atténuer l’effet de ces décisions, mais il n’en sera rien. Leur attitude pendant la guerre a été très controversée. Le 22 et le 23 février, comme un sympathisant nazi a été mortellement blessé au cours d’une bagarre, les Allemands font en représailles une rafle dans le quartier juif. Quatre cents Juifs seront arrêtés puis déportés dans le camp de concentration de Mauthausen. Seuls deux d’entre eux survivront. L’annonce de ces arrestations avait provoqué des grèves massives, notamment chez les cheminots, mais le mouvement est vite interrompu par l’occupant. En mars 1941, la radio néerlandaise devient exclusivement un instrument de propagande nazie. En juin, les partis politiques sont interdits. Il n’existe qu’un seul parti, le N.S.B. En juillet 1941, un J est imprimé sur les cartes d’identité des Juifs. Les mesures de ségrégation s’accentuent. Anne les évoque dans son journal. Le couvre-feu est instauré, les Juifs n’ont plus le droit de fréquenter les lieux publics ou de se rendre chez des non-Juifs. Les entreprises sont « aryanisées », autrement dit le personnel juif est remplacé, les directeurs et les propriétaires sont dépossédés de leur fonction et de leurs biens. Puis, après avoir recensé et isolé les Juifs, les autorités allemandes vont entreprendre de les déporter.
    Le 20 janvier 1942 a lieu la Conférence de Wannsee réunissant les dirigeants allemands. Le sort des Juifs y est évoqué ; il s’agit d’organiser la Endlôsung der Judenfrage (la « solution finale de la question juive »). Pour les nazis, la « question » est préoccupante. Ils ne savent que faire des Juifs, dont le nombre augmente à mesure que l’Allemagne occupe de nouveaux territoires. Un durcissement des mesures résultera de cette conférence. Les nazis s’appliqueront à déporter les Juifs restés en liberté, à soumettre les Juifs déjà internés et en état
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