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Le Journal D'Anne Frank

Le Journal D'Anne Frank

Titel: Le Journal D'Anne Frank
Autoren: Anne Frank
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résignation la déçoit, qui permettront à Anne de mieux définir ce qu’elle recherche chez l’homme qui partagera éventuellement sa vie. Anne juge le caractère, les motivations et le comportement de chacun selon une éthique rigoureuse, certainement imprégnée des principes libéraux de son père et de l’influence religieuse de sa mère.
     
     
    La religion
     
    Anne estime que, sur le plan individuel, chacun doit tenter de s’améliorer. Elle se reproche ses emportements, ses maladresses, son égoïsme, son insouciance : « Il m’arrive de penser que Dieu veut me mettre à l’épreuve… le principal, c’est de devenir sage. » Anne éprouve une grande culpabilité vis-à-vis de ceux qui souffrent. Elle s’en veut de jouir d’un certain confort tandis que d’autres vivent un enfer : « S’il m’arrive de rire, je m’interromps avec effroi, mais faut-il donc que je pleure toute la journée ? » Elle plaint Peter de ne pas avoir la chance de croire en Dieu. « L’humanité serait belle, si chacun craignait Dieu. » Anne fait cependant une distinction essentielle et instinctive entre sa foi, son sentiment d’être juive et la religion. Elle ne remet jamais en question sa foi, par contre elle déteste dire les prières que lui impose sa mère. Quant à son sentiment d’appartenance à la communauté juive, il évolue au fil du Journal. Anne éprouve une solidarité grandissante vis-à-vis de sa communauté en raison des graves événements dont elle est témoin et victime. Elle se révolte face à la sauvagerie d’individus comme Rauter. « On mène ces gens à l’abattoir », s’écrie-t-elle. Mais si, au départ, son appartenance est un état de fait, elle devient pour ainsi dire volontaire. Anne reproche à Peter d’attacher peu de valeur à ses origines, et lorsqu’elle entend dire que l’on reproche aux Juifs de donner sous la torture le nom de ceux qui les ont protégés, elle se demande ce qu’auraient fait d’autres à leur place. Elle déplore de devoir admettre un « vieil adage : "La mauvaise action d’un chrétien, il en reste responsable lui- même – la mauvaise action d’un Juif retombe sur tous les Juifs" ».
     
     
     
    LA GENÈSE DU JOURNAL DE ANNE FRANK
     
     
    Quand le père d’Anne rentra de déportation, il chercha à savoir ce qu’étaient devenues sa femme et ses filles. Il gardait espoir de les revoir. Puis il apprit le décès de sa femme. Plusieurs mois s’écoulèrent avant qu’il n’eût connaissance de la mort de ses filles. Lorsque la nouvelle lui parvint, Miep Gies sortit du tiroir de son bureau le journal d’Anne qu’elle avait réussi à sauver. Elle le confia à Otto Frank. Celui-ci s’absorba dans sa lecture et décida d’en traduire quelques extraits en allemand pour la grand-mère paternelle d’Anne. Il fit également lire des extraits du Journal à des amis qui, émus, lui conseillèrent de tenter de le faire publier. La recherche d’un éditeur se révéla difficile, jusqu’à ce que Jan Romein, un célèbre historien et critique néerlandais, entre en possession du manuscrit. Il fut bouleversé et publia un article élogieux dans le quotidien Het Parool, en avril 1946. Convaincu qu’Anne aurait pu devenir un écrivain de talent, il voyait dans le fait qu’elle ait été tuée, que son talent ait été anéanti, la preuve que la bataille était perdue, que l’humanité n’avait pu se défendre de ses instincts destructeurs, qu’il fallait rester vigilant. Les éditions Contact s’intéressèrent alors au texte et le Journal d’Anne parut en 1947 sous le titre Het Achterhuis. La traduction française, Journal de Anne Frank, fut publiée en 1950. Le texte que nous pouvons lire dans la présente édition propose la version définitive en langue française du Journal.
    En effet, Het Achterhuis ne correspond pas à proprement parler au manuscrit d’Anne Frank. Anne Frank a consigné son journal sur plusieurs supports : trois carnets et des feuilles volantes, qui ont été préservés, et probablement d’autres carnets qui n’ont pas été retrouvés. Le premier carnet, un album à carreaux rouges et blancs, Anne l’avait reçu pour son anniversaire, le jour de ses treize ans.
    Pour aboutir au manuscrit, Otto Frank a dû procéder à une sorte de compilation de deux versions du journal de sa fille. En effet, les écrits que laissait Anne ne pouvaient être publiés en l’état. Elle avait tenu son journal sur
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