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Le jour des reines

Le jour des reines

Titel: Le jour des reines
Autoren: Pierre Naudin
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ce chevalier apprit son infortune.
    • Les prémices de la guerre de succession de Bretagne peuvent se situer à la mort et l’enterrement de Jean III (30 avril 1341). Or, Salisbury fut capturé en Flandre en 1339. Des alliances et des défections « mijotaient » sans prendre encore une forme efficace et formelle.
    • Les joutes de Londres auxquelles le comte et la comtesse furent conviés avec force eurent lieu à partir du 15 août 1342. La noble dame, pour dissuader le roi de poursuivre ses manœuvres, s’était habillée assez humblement. Rien ne s’était passé.
    • C’est le 20 décembre 1342 que Salisbury brûla et ruina Dinan et il ne revint à Londres qu’en 1344. C’est donc entre ces deux dates, vraisemblablement au cours de l’année 1343, que le viol fut commis.
    • À cette époque, Godeftoy d’Harcourt n’avait aucune raison sérieuse de se courroucer contre Philippe VI. Ses véritables, démêlés et son bannissement – qui l’incita à s’allier avec Édouard III – se situent autour du 15 juillet 1344. Le roi d’Angleterre le reconnut son noble homme le 13 juin 1345. Même encore, à partir de cette époque, il fut extrêmement prudent lorsqu’il s’agissait de parapher un acte ; à plus forte raison d’y apposer son sceau.
    Dans son histoire d’Angleterre, Lingard écrit que le premier septembre 1399, lorsque Richard II fut déposé par Henry IV, «  le roi Richard fut conduit à la Tour en traversant Westminster, et dans sa route, couvert de malédictions, il s’entendit appeler bâtard, expression de mauvais augure qui prophétisait sa prochaine dégradation  ». L’auteur ajoute, en note : «  Ceci faisait allusion au bruit qu’on avait répandu qu’il n’était pas le fils du Prince Noir, mais celui du chanoine de Bordeaux. »

ANNEXE   II LES JOUTES EN ANGLETERRE
    On a vu, dans l’annexe précédente, à l’occasion de la venue de la comtesse de Salisbury à Londres, le 15 août 1342 [346] , l’importance que pouvaient avoir les joutes dans la vie et les intrigues de la noblesse. 15 jours de festivités, 12 comtes, 800 chevaliers, 500 dames. La criée de ces joutes avait été préparée avec soin, longtemps à l’avance, «  à grands frais et grands coûtages » (Froissart) en Picardie, Normandie, Gascogne, Saintonge, Poitou, Bretagne, Écosse, Flandre, Hainaut, Brabant et jusqu’en France où des sauf-conduits garantissaient la sécurité des chevaliers souhaitant participer à ces jeux.
    Il vint des candidats de partout. Les principaux jouteurs furent, ce jour-là : Henry au Tort-Col (Wry-Neck), comte de Lancastre ; Henry, son fils, comte de Derby ; Guillaume de Hainaut, frère de la reine d’Angleterre et Jean de Hainaut, son oncle ; Robert d’Artois ; le comte de Northampton et de Gloucester ; Thomas de Beauchamp, comte de Warwick ; le comte de Salisbury ; le comte de Hertfort ; Robert d’Ufford, comte de Suffolk ; le comte de Pembrocke ; le comte d’Arondel ; Jean de Vere, comte d’Oxford ; le comte de Cornouaille ; le baron Raoul de Stafford, etc.
    Une fête d’armes d’une ampleur similaire eut lieu le 19 janvier 1344, lors de l’institution de la Table Ronde, devant la chapelle Saint-George du château de Windsor.
    15 jours de liesse, 40 chevaliers attendant leurs adversaires au milieu du champ clos, 300 dames et damoiselles autour de la reine Philippa. 26 chevaliers de la Table Ronde furent désignés, dont, évidemment, Édouard III et le prince de Galles, mais aussi Pierre de Grailly, captal de Buch (capitaine de Bordeaux) et le héros des deux ouvrages que Conan Doyle a consacrés au Moyen Âge [347]  : sir Nigel Loring.
    Le dimanche 21 octobre 1347, aux joutes organisées à Londres pour le retour d’Édouard IIIde Calais, on put voir s’affronter Gauthier de Masny, John de l’Isle, Hugo Courtenay, Robert de Ferrers, John Gray, Richard de la Vache, Philippe de Spencer, Roger de Beauchamp, Miles Stapleton, Ralph de Ferrers, Robert de Mauley, Thomas Bradeston, et John de Veer (ou Jean de Vere).
    Alors qu’en France les tournois avaient la faveur des nobles et du public, c’étaient les joutes qui plaisaient aux Anglais. On en trouve une étude approfondie dans l’ouvrage de R. Coltman Clephan, préfacé par Charles Ffoulkes, curateur à l’armerie de la Tour [348]  : The Tournament its periods and phases. Les règles auxquelles les seigneurs et les rois d’armes se référaient
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