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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis
Autoren: John Flanagan
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fossé.
    — En effet, répondit Halt. Et j’ai l’impression qu’il a amené Will avec lui.
    Horace jeta un coup d’œil à son compagnon. Cette boutade lui faisait plaisir. Ce n’était pas une blague à proprement parler, mais c’était la première remarque amusante du vieux Rôdeur depuis leur départ de Dun Kilty, le jour où il s’était rendu sur la tombe de son frère Ferris. Ces derniers temps, Halt, qui n’était déjà pas d’un naturel loquace, s’était montré plus taciturne encore qu’à l’habitude. C’était compréhensible, pensa le jeune guerrier. Après tout, il venait de perdre son frère jumeau. À présent, le Rôdeur semblait retrouver le moral ; un changement peut-être lié à la perspective d’une nouvelle aventure, conclut Horace.
    — Il n’a pas l’air dans son assiette, fit observer ce dernier. Je veux parler de Will, précisa-t-il.
    Halt se tourna vers lui en haussant un sourcil.
    — Je te parais peut-être sénile, Horace, mais nul besoin de m’expliquer ce qui saute aux yeux. Je me doutais que tu ne faisais pas référence à Folâtre.
    — Désolé, Halt, répondit le jeune guerrier en esquissant cependant un sourire.
    D’abord une boutade, et maintenant une répartie acerbe. Cela valait mieux que le silence morose dans lequel le Rôdeur s’était enfermé depuis la mort de son frère.
    — Allons voir ce qui lui arrive, déclara Halt.
    Abelard partit aussitôt au trot, sans qu’Horace puisse détecter le moindre signal de la part de son cavalier. De son côté, le chevalier toucha du talon le flanc de Caracole et le destrier s’empressa de rattraper le petit cheval.
    Alors qu’ils s’approchaient de Will, celui-ci se leva et épousseta ses vêtements. Folâtre salua d’un hennissement les deux autres montures, qui lui répondirent de la même manière.
    — Halt, Horace, les salua Will. J’espérais justement vous voir arriver aujourd’hui.
    — On nous a transmis le message que tu avais laissé à Fingle Bay, expliqua son mentor. Nous sommes donc partis tôt ce matin.
    Fingle Bay, la destination initiale de Tennyson, était un port de pêche prospère à quelques kilomètres au sud, où la plupart des capitaines et des propriétaires de bateaux étaient d’honnêtes gens – à la différence de Port Cael, où l’on conduisait des affaires plus suspectes, ainsi que Tennyson, puis Will, l’avaient compris.
    — Tu en as appris davantage ? s’enquit Horace.
    Halt et lui étant restés à Dun Kilty quelques jours de plus pour régler la succession de Ferris, Will était parti en éclaireur afin de retrouver la trace du Banni et de ses disciples.
    Le jeune Rôdeur haussa les épaules.
    — Oui et non, répondit-il. J’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles, j’en ai bien peur. Tennyson a fui Hibernia, comme tu l’avais deviné, Halt.
    — Oui, je m’en doutais. Où a-t-il filé ?
    Embarrassé, Will se dandina d’un pied sur l’autre. Le vieux Rôdeur réprima un sourire. Il savait que son ancien apprenti détestait échouer dans les missions qu’il lui confiait.
    — C’est la mauvaise nouvelle, je le crains. Je ne parviens pas à le découvrir. Je connais celui qui l’a conduit hors du pays, un contrebandier du nom d’O’Malley le Noir ; il refuse toutefois de me révéler quoi que ce soit. Je suis navré, Halt.
    — Je suis certain que tu as fait au mieux, répliqua le Rôdeur. Dans ce genre d’endroit, les marins sont connus pour leur discrétion. Peut-être irai-je bavarder avec cet O’Malley. Où peut-on le trouver ?
    — Dans une taverne du port, qu’il fréquente presque chaque soir.
    — Eh bien, je lui parlerai ce soir.
    — Tu peux toujours essayer, répondit Will, mais c’est un cas difficile. Je ne suis pas sûr que tu en tires grand-chose. L’argent ne l’intéresse pas.
    — Sans doute acceptera-t-il de se confier à moi par pure générosité, déclara son ancien maître.
    Horace remarqua une lueur de vivacité dans les yeux du vieux Rôdeur et songea qu’il avait eu raison : la perspective de s’activerredonnait courage à Halt – celui-ci avait des comptes à régler, ce qui ne présageait rien de bon pour cet O’Malley le Noir.
    Will dévisagea le Rôdeur d’un air incertain.
    — Vraiment ?
    Halt lui sourit.
    — Les gens adorent discuter avec moi. Je suis doté d’une brillante personnalité, aussi ma conversation est-elle passionnante. Demande à Horace : je n’ai pas arrêté depuis notre départ de Dun
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