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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis
Autoren: John Flanagan
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d’O’Malley se posèrent sur le jeune Rôdeur, l’examinèrent brièvement, puis se détournèrent. Il rapprocha sa chaise et ses compagnons et lui se penchèrent au-dessus de la table pour parler à voix basse.
    Will quitta sa place et se dirigea vers eux. En passant devant le comptoir, sa main effleura la planche et y déposa l’autre moitié de l’écu d’or, que le tavernier s’empressa de saisir. Il ne remercia pas le jeune Rôdeur, mais celui-ci ne s’était pas attendu à ce qu’il le fasse : l’homme ne tenait certainement pas à ce que quiconque sache qu’il avait fourni des renseignements sur O’Malley à un étranger.
    Le contrebandier prit conscience de la présence de Will alors qu’il était occupé à marmonner quelque chose à ses deux comparses. Il s’interrompit et, du coin de l’œil, jaugea la mince silhouette qui se tenait à un mètre environ de leur table. Un long silence suivit, que Will finit par briser :
    — Capitaine O’Malley ?
    Quoique de taille moyenne, celui-ci était solidement bâti ; ses mains calleuses portaient les marques d’une vie de dur labeur passée à hisserdes cordages, à soulever de lourdes cargaisons et à manier un gouvernail récalcitrant lors de nombreuses tempêtes. Quant à son ventre, il trahissait un goût certain pour la boisson. Malgré son embonpoint, c’était un adversaire à prendre au sérieux. Ses cheveux noirs et bouclés lui arrivaient dans le cou et il avait une barbe, sans doute pour tenter, bien en vain, de dissimuler la brûlure qui le défigurait. Son nez avait dû être cassé tant de fois qu’il était désormais informe. Will se dit qu’il ne devait pas être aisé de respirer avec un appendice pareil.
    Ses compagnons, des spécimens moins intéressants, étaient ventrus, larges d’épaules et costauds, plus grands que leur meneur ; il émanait cependant de ce dernier une autorité qui ne pouvait échapper à personne.
    — Capitaine O’Malley ? répéta le Rôdeur avec un sourire aimable.
    L’intéressé se rembrunit.
    — Tu fais erreur, répondit-il sèchement avant de se tourner de nouveau vers ses acolytes.
    — Je ne pense pas, rétorqua Will sans se départir de son sourire.
    O’Malley recula sur sa chaise et posa sur le jeune homme des yeux qu’éclairait une lueur dangereuse.
    — Va voir ailleurs si j’y suis, gamin ! lança-t-il d’un ton condescendant.
    Autour d’eux, tous les clients s’étaient tus, observant cette étrange confrontation. Tous avaient remarqué le grand arc du jeune Rôdeur, mais dans un lieu aussi confiné que la taverne, ce n’était pas l’arme la plus utile qui soit.
    — Je suis prêt à payer celui qui me fournira quelques renseignements, annonça Will en portant la main à la bourse accrochée à sa ceinture.
    Un léger tintement métallique s’en échappa. O’Malley, dont l’intérêt s’était éveillé, plissa les yeux.
    — Des renseignements, dis-tu ? Dans ce cas, nous allons peut-être pouvoir nous entendre. Carew ! aboya-t-il en se tournant vers un individu assis à la table voisine. Laisse ton tabouret à ce garçon !
    Sans émettre la moindre objection, l’homme en question se leva à la hâte et poussa son siège vers Will. Il adressa néanmoins un regard irrité au jeune Rôdeur en prenant soin de le dissimuler à O’Malley. Will le remercia d’un signe de tête, reçut en retour un coup d’œil noir et s’installa à la table des contrebandiers.
    — Que cherches-tu à savoir exactement ? demanda le contrebandier.
    — Il y a quelques jours, tu as pris à bord de ton navire un individu du nom de Tennyson. Il était accompagné d’une vingtaine d’hommes.
    — Vraiment ? répliqua O’Malley, l’air soudain furieux, fronçant ses sourcils broussailleux. Tu sembles déjà disposer de pas mal d’informations. Qui t’a raconté ça ?
    — Quelqu’un qui n’est pas là ce soir, répondit Will. J’ai besoin de savoir où tu as emmené ce Tennyson, s’empressa-t-il d’ajouter.
    — Tiens donc, tu as besoin de savoir ! rétorqua O’Malley en feignant la surprise. Mais je n’ai peut-être pas besoin de te le dire – à supposer que j’aie conduit cet homme quelque part, ce qui n’est pas le cas.
    Une expression exaspérée passa brièvement sur le visage du Rôdeur. Comprenant qu’il avait commis une erreur, il afficha de nouveau une mine impassible, mais O’Malley s’en était aperçu.
    — Comme je te l’ai déjà dit, j’ai l’intention de
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