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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis
Autoren: John Flanagan
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n’avait rien découvert d’utile. Il plaça l’écu sur la table. O’Malley le saisit, mordit dedans pour vérifier qu’il s’agissait bien d’or, puis afficha un méchant sourire.
    — Ça m’a fait plaisir de faire affaire avec toi, gamin. Maintenant, fiche le camp.
    Will savait que son visage était rouge de colère ; il tenta toutefois de la réprimer. Il se leva si brutalement que son tabouret bascula. Quelque part dans la salle, un ricanement discret s’éleva. Le Rôdeur se fraya un chemin dans la foule et quitta la taverne.
    La porte claqua derrière lui. O’Malley se pencha alors vers ses deux comparses.
    — Dennis, Nialls, rapportez-moi cette bourse, chuchota-t-il.
    Les deux hommes de main se dirigèrent vers la sortie. Les clients, qui se doutaient des intentions des compagnons du contrebandier, s’écartèrent sur leur passage. Certains, qui avaient prévu de suivre le jeune inconnu pour les mêmes raisons, les observèrent avec regret.
    Dennis et Nialls émergèrent dans l’air froid de la nuit et lancèrent un coup d’œil à droite et à gauche pour découvrir quelle direction Will avait pu prendre. Ils hésitèrent. Plusieurs venelles partaient de la rue principale. Leur proie se dissimulait peut-être dans l’une d’elles.
    — Essayons… commença Nialls.
    Il n’alla pas plus loin. Un sifflement menaçant résonna entre son compagnon et lui ; un objet passa à toute allure près du nez de Dennis avant de se ficher dans le chambranle de la porte.
    Les deux contrebandiers, sous le choc, bondirent sur le côté, puis regardèrent avec incrédulité la flèche à l’empenne grise qui vibrait encore dans le bois.
    Une voix leur parvint aux oreilles.
    — Un pas de plus et le trait suivant transpercera le cœur de l’un de vous. Et je suis assez furieux pour passer à l’acte, ajouta l’inconnu après une brève pause, d’une voix à l’évidence venimeuse.
    — Où se cache-t-il ? chuchota Dennis.
    — Sûrement dans une de ces ruelles, répondit Nialls.
    Leur position était risquée, mais ils savaient aussi quel danger ils courraient s’ils revenaient sans la bourse qu’O’Malley attendait.
    Sans prévenir, un autre sifflement se fit entendre. Cette fois, Nialls porta la main à son oreille, que la flèche avait écorchée. Du sang coulait sur sa joue. Soudain, affronter O’Malley lui parut plus raisonnable.
    — Filons d’ici ! lança-t-il.
    Les deux comparses se bousculèrent pour rentrer dans la taverne.
    Un peu plus loin dans la rue, la silhouette sombre de Will sortit de l’ombre.
    Le jeune homme se doutait qu’il disposait de quelques minutes avant que d’autres clients ne s’aventurent hors de l’établissement.À pas de loup, il courut jusqu’à la porte, récupéra ses flèches, puis s’en fut chercher Folâtre dans l’écurie et partit au galop. Le martèlement des sabots du petit cheval sur les pavés résonna entre les maisons.
    Cette soirée n’avait pas donné le résultat escompté.

Après avoir gravi une pente douce, Halt et Horace arrêtèrent leurs montures. À moins d’un kilomètre de là s’étendait Port Cael. Des bâtiments étaient agglutinés au sommet d’une colline qui descendait vers le port – une digue artificielle qui mordait sur la mer avant de tourner à angle droit pour former un havre où une petite flotte était amarrée. Seuls étaient visibles les mâts, véritable forêt touffue qui ne permettait pas de distinguer les navires les uns des autres.
    Les demeures situées sur la colline, fraîchement repeintes, semblaient bien entretenues et étincelantes malgré le ciel couvert, où perçait un soleil terne. En contrebas, près des quais, les édifices avaient une allure plus fonctionnelle et c’était le gris qui dominait. Comme dans n’importe quel port, songea Halt. Les habitants aisés vivaient en hauteur, dans leurs maisons immaculées, la populace en bord de mer.
    Le Rôdeur était pourtant prêt à parier que même les quartiers plus respectables avaient leur part de vauriens et de marchands peu scrupuleux. Les gens n’y étaient pas nécessairement plus honnêtes qu’ailleurs – simplement, ils avaient réussi.
    — J’ai l’impression de connaître cette personne, dit Horace en désignant, à quelques centaines de mètres de là, une silhouette enveloppée dans une cape.
    Elle était assise au bord de la route, les bras serrés autour des genoux. Près d’elle, un petit cheval hirsute broutait l’herbe du
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