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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis
Autoren: John Flanagan
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Kilty, n’est-ce pas ?
    — En effet, confirma le chevalier. Nous avons eu de longs échanges en chemin. Ravi qu’il ait décidé de choisir un autre interlocuteur.
    Will dévisagea ses compagnons d’un œil mauvais. Avouer son échec ne lui avait déjà pas été facile. Mais à présent, Halt et Horace semblaient prendre cette affaire à la légère et le jeune Rôdeur n’était pas d’humeur à apprécier leurs plaisanteries. Il essaya vainement de trouver une répartie acerbe. Pour finir, il enfourcha Folâtre et rejoignit ses amis sur la route.
    — J’ai réservé des chambres dans une auberge de la ville haute. L’endroit est propre et les prix sont raisonnables, précisa-t-il.
    Ces informations ne manquèrent pas d’attiser l’intérêt d’Horace, qui s’empressa de demander :
    — Et les repas ? Sont-ils copieux ?

    ****

    Dissimulés dans l’ombre, Horace, Will et Halt étaient postés à quelques mètres de l’entrée de la ruelle. Ils avaient une vue dégagée de la porte de la taverne du Héron, ce qui leur permettait d’observer les allées et venues des clients à l’insu de tous. Jusqu’ici, aucun signe d’O’Malley et de ses comparses.
    Will s’impatientait. Il était près de minuit.
    — Ils sont en retard. Du moins s’ils ont prévu de venir ce soir, chuchota-t-il. Ils sont arrivés beaucoup plus tôt hier.
    — C’était peut-être exceptionnel, suggéra Horace. Pourquoi n’allons-nous pas les attendre à l’intérieur, Halt ?
    La nuit était glaciale et le jeune chevalier sentait le froid s’insinuer dans ses bottes et remonter le long de ses jambes. Il commençait à avoir mal aux mollets. La faute à ces pavés glacials et humides, pensa-t-il. Le pire endroit où faire le guet. Il avait envie de taper des pieds, mais il savait que le moindre mouvement lui vaudrait une réprimande de la part du vieux Rôdeur.
    — Je veux les surprendre, expliqua Halt. Ce qui serait impossible s’ils nous voyaient déjà installés en pénétrant dans la taverne. En revanche, si nous entrons juste derrière eux, il y a des chances pour qu’ils n’aient pas le temps de réagir. Du reste, si nous patientions dans la salle, l’un de leurs complices pourrait sortir en douce pour aller les avertir de notre présence.
    Horace acquiesça. Tout cela était fort logique. Lui-même manquait de subtilité, mais il était capable de reconnaître cette qualité chez les autres.
    — Par ailleurs, Horace, j’aimerais que tu t’occupes de ses deux hommes de main quand je t’en donnerai le signal.
    Le guerrier afficha un large sourire. Apparemment, Halt n’attendait nulle subtilité de sa part.
    — Aucun problème, répondit-il. Et quel sera le signal ?
    Halt lui jeta un coup d’œil.
    — Je te dirai certainement quelque chose comme « Horace ».
    Le jeune chevalier inclina la tête sur le côté.
    — Horace… et ensuite ?
    — C’est tout, précisa le Rôdeur. Juste « Horace ».
    L’intéressé réfléchit un bref instant, puis acquiesça de nouveau.
    — Bonne idée, Halt. Mieux vaut faire les choses simplement. Messire Rodney ne me contredirait pas.
    — Et moi, quel est mon rôle ? demanda alors Will.
    — Contente-toi d’observer et de retenir la leçon, répliqua son mentor.
    Le jeune Rôdeur sourit d’un air désabusé. Il avait surmonté sa déception après avoir échoué à soutirer des informations à O’Malley. À présent, il était bizarrement curieux de voir comment Halt allait gérer la situation – il ne faisait aucun doute que son ancien maître s’en sortirait sans mal.
    — Comme au bon vieux temps, commenta Will.
    — Seul un imbécile croit tout savoir. Et tu n’en es pas un.
    Avant que le jeune homme ait pu réagir, Halt fit un geste en direction de la rue principale.
    — Je crois que nos amis sont là.
    O’Malley et ses deux acolytes, venus des quais, se dirigeaient vers la taverne. Les deux costauds s’écartèrent pour laisser le contrebandier entrer le premier. La porte ouverte laissa brièvement échapper de la lumière et un brouhaha de voix, puis fut refermée.
    Horace s’élança, mais Halt le retint par le bras.
    — Attendons une ou deux minutes, qu’ils aient le temps d’aller chercher leurs chopes et de chasser ceux qui pourraient être assis à leur table. Où est-elle située exactement, Will ?
    Le jeune Rôdeur se remémora la disposition des lieux.
    — À environ trois mètres de la porte, légèrement sur la droite, près de la
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