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Hannibal, Sous les remparts de Rome

Hannibal, Sous les remparts de Rome

Titel: Hannibal, Sous les remparts de Rome
Autoren: Patrick Girard
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son côté, pétrissant
son corps de ses mains malhabiles. Sa bouche chercha les lèvres au goût salé de
la jeune fille. Après quelques minutes, la passion les emporta. Ils se
dévêtirent et le fils d’Hamilcar put admirer le corps parfait de sa future
épouse. Il enfouit sa tête dans sa poitrine, puis se mit à embrasser ses seins
aux tétons frémissant progressivement de plaisir, avant de descendre vers les
hanches et le bassin de sa belle. Puis, n’en pouvant plus, comme saisi de
folie, il la pénétra, insensible à ses cris bientôt transformés en
gémissements. Sous ses coups de boutoir, elle se laissait aller. Il la laboura
jusqu’à ce qu’il soit submergé par un violent tressaillement de plaisir.
Épuisés, les deux jeunes gens restèrent longtemps allongés, se caressant
longuement et voluptueusement. Puis, sans un mot, à la nuit tombée, ils
regagnèrent le palais.
    Trois mois
plus tard, à Carthagène, leur mariage fut célébré de manière fastueuse sous le
regard bienveillant d’Hasdrubal. Contrairement à d’autres conquérants, les
Carthaginois ne jugeaient pas indigne de leur origine d’épouser les femmes des
tribus vaincues et soumises, surtout lorsqu’elles étaient de lignage
aristocratique. La fiancée qui était aujourd’hui au cœur des célébrations avait
du sang punique et du sang ibère. Sa grand-mère, on l’a dit, appartenait à une
riche famille de colons installés depuis des générations à Gadès, et avait séduit
un roitelet montagnard, subjugué tant par sa beauté que par sa fortune. Devenu
veuf de la fille aînée d’Hamilcar, dont on avait oublié jusqu’au nom, Hasdrubal
s’était consolé dans les bras d’une princesse ibère, tante d’Imilcé.
    Bien sûr,
dans certaines vieilles familles sénatoriales, l’on se méfiait de ces alliances
qui altéraient la pureté du lignage phénicien et l’on rappelait, l’air entendu,
que la reine Elissa, jadis, avait préféré se jeter dans un bûcher plutôt que
d’épouser un roi numide. Les adversaires de ces préjugés, incompatibles avec le
faible nombre des Puniques noyés dans la masse indigène, avaient beau jeu
d’avancer des précédents démontrant le contraire. Hamilcar le Magonide,
vainqueur de la bataille d’Himère [2] et issu de la famille d’Elissa, était le fils d’une Syracusaine. Lors de la
guerre de Sicile, les troupes enfermées dans Lilybée [3] avaient dû leur
salut à Hannibal le Rhodien, un marin hors pair issu de l’union entre un
Punique et une Grecque.
    Pour
beaucoup de ces femmes étrangères, rebutées par les comportements grossiers de
leurs compatriotes, épouser un citoyen de Carthage était un insigne honneur et
une garantie pour leur sécurité et leur bien-être. Contrairement à d’autres
peuples orientaux, les Puniques ne pratiquaient pas la polygamie même s’il leur
arrivait – la chair est faible – d’avoir quelques aventures
galantes avec des courtisanes. Mais c’étaient là des broutilles qui
n’empêchaient pas les épouses légitimes de mener une vie libre et de gérer
elles-mêmes leurs propres biens.
    Lors des
épousailles d’Imilcé et d’Hannibal, conformément à la coutume, un contrat en
bonne et due forme fut signé entre les conjoints. Chacun gardait la jouissance
de ses biens personnels même si l’homme se devait d’entretenir son épouse.
Mais, pour éviter cette gêne à son gendre, le père d’Imilcé avait doté sa fille
généreusement, très généreusement. Outre des coffres remplis à ras bord d’or et
d’argent, il avait fait confectionner par les artisans les plus habiles une
profusion de bagues, de boucles d’oreilles, de colliers, d’anneaux et de
diadèmes sans compter des bracelets finement travaillés. Quant aux robes,
rehaussées de fil d’or et d’argent, aux tuniques, aux manteaux, aux voiles et
aux sandales du meilleur cuir, le comptable le plus expérimenté aurait passé
des dizaines de jours et de nuits à en dresser la liste. Pour ne pas être en
reste, Hannibal avait offert à sa promise plusieurs mines d’or et d’argent
ainsi que trois navires marchands pour en convoyer le produit.
    Le jour
des noces venu, plusieurs centaines de guerriers ibères entourèrent Carthagène
sans intention agressive. Des tentes, des bancs et des tables avaient été
disposés à l’extérieur pour qu’ils puissent festoyer en paix. Un banquet
officiel était donné en l’honneur de chaque chef, Carthage leur
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