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Francesca, Empoisonneuse à la cour des Borgia

Francesca, Empoisonneuse à la cour des Borgia

Titel: Francesca, Empoisonneuse à la cour des Borgia
Autoren: Sara Poole
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Borgias : The Rise and Fall of a Renaissance Dynasty (Michael Edward Mallett), et The Borgias and Their Enemies (Christopher Hibbert). La lecture de At the Court of the Borgias (Johann Burchard) m’a été en outre d’une aide précieuse.
    Plusieurs personnes ont contribué à faire de mon idée de départ un ouvrage publié. Je suis tout particulièrement reconnaissante à mon agent, Andrea Cirillo, pour sa patience de tous les instants et ses conseils avisés. Un grand merci également à Charles Spicer et Allison Caplin pour leur remarquable travail éditorial, ainsi qu’à la championne du marketing Anne-Marie Tallberg, qui a si généreusement partagé avec moi ses connaissances.
    Comme toujours, ma famille a su gérer à merveille l’écrivaine distraite qui n’avait plus d’autres sujets de conversation que les poisons et les divers moyens d’infliger une mort atroce. Sans leur soutien sans faille, cet ouvrage n’aurait jamais vu le jour.
    Le défi que pose l’écriture d’un roman historique est de parvenir à incorporer aux événements réels ceux que l’on imagine et d’en faire une histoire cohérente, et espère-t-on, prenante. Si le personnage de Francesca est manifestement fictif, une grande partie de ce qui est raconté ici est inspiré d’individus réels et d’événements auxquels ils ont pris part pendant l’été 1492.
    Le pape Innocent  viii est décédé le 25 juillet de cette année-là, des suites d’une longue maladie ponctuée d’une rémission temporaire à peu près au moment où le père de Francesca est censé avoir été assassiné. Dans les dernières semaines de sa vie, le bruit a couru qu’Innocent buvait du lait maternel pour combattre la maladie. À la toute fin, on a également raconté qu’il avait ingéré du sang de jeunes garçons dans un effort désespéré pour retarder l’heure de sa mort. J’aimerais m’attribuer le mérite d’avoir inventé des procédés aussi macabres, mais nous sommes ici face à un cas typique de réalité dépassant la fiction.
    Le bruit a couru que la mort du pape, comme tant d’autres à l’époque, avait été causée par du poison. Il est très probable qu’Innocent soit décédé de causes naturelles, mais nous ne pouvons en être davantage certains que Francesca dans le livre.
    S’il n’existe aucune preuve qu’Innocent ait envisagé de publier un édit papal appelant à l’expulsion des juifs de toute la chrétienté, le fait est qu’il a approuvé la décision de Ferdinand et d’Isabelle de forcer les juifs à se convertir ou bien à quitter leur royaume. Le sentiment d’antisémitisme était omniprésent en Europe à cette époque-là, mais aucune institution ne l’a cautionné plus activement que l’Église catholique.
    L’histoire du « Saint Enfant », décrite comme ayant eu lieu à La Guardia en Espagne, se base sur des faits réels. Tomás Torquemada, le Grand Inquisiteur d’Espagne, est lui aussi un personnage historique, mais il n’existe aucune trace d’un voyage qu’il aurait fait à Rome au moment de la mort d’Innocent.
    Le conclave qui a élu son successeur est passé à la postérité comme étant le plus corrompu de tous les temps. À cette occasion, Rodrigo Borgia a triomphé en devenant le pape Alexandre vi, non parce qu’il était le seul à avoir recours sans vergogne aux pots-de-vin pour obtenir des voix, mais parce qu’il a su comprendre et exploiter le plus efficacement l’appât du gain qui animait les autres princes de l’Église. Les immenses richesses dont il s’est servi pour asseoir sa victoire seraient en partie venues des juifs, avec qui il aurait conclu un accord pour qu’en échange, il tolère leur présence dans les États pontificaux et, par extension, la chrétienté. S’il y a bien eu pendant le conclave tentative d’empoisonnement du grand rival de Borgia, le cardinal Giuliano della Rovere, cela a échappé aux historiens.
    Rodrigo Borgia et les plus célèbres de ses enfants, Lucrèce et César, sont depuis longtemps accusés d’avoir employé le poison pour servir leurs ambitions, en plus de toutes sortes d’autres crimes. Je crois quant à moi que Lucrèce a été victime de la soif effrénée de pouvoir de son père, et qu’elle a survécu aussi longtemps non pas à cause, mais malgré la corruption de son époque. Concernant Rodrigo et César, s’ils étaient sûrement davantage enclins à utiliser l’arme du poison, ils lui ont
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