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Tolstoi, A. K.

Tolstoi, A. K.

Titel: Tolstoi, A. K.
Autoren: Die Familie des Wurdalak
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passait en l’an de grâce 1758 » (2012 : 129). Ici l’auteur s’est évidement trompé. Cette première erreur de logique ne reste pas isolée dans ce récit.

    Il semble que Tolstoï ait eu un problème avec le passage du temps dans son conte. La deuxième erreur dans la logique est la suivante : lorsque le Marquis d’Urfé est chargé d’une mission politique à Jassy, il exprime qu’il lui fallu six mois pour la mener à bien (2012 : 123). Lors son voyage de retour pour la France, il s‘arrête de nouveau chez la famille de Gorcha et le lecteur apprend alors que le Marquis s’était absenté pendant deux ans (2012 : 128). Il semble que cette erreur soit très aisément explicable, le Marquis ayant dû tout naturellement voyager. Il était en Serbie et devait encore atteindre la Moldavie, dès son arrivée, il a dû remplir sa mission pour ensuite s’en retourner. Si nous présumons que ses activités ont duré six mois (comme prétendu dans le récit) et que le voyage du marquis, aller-retour, a duré un an et demi, alors le calcul devient correct. Mais si nous tenons compte que le trajet à parcourir représente plus où moins 900 kilomètres et que cette distance a pu être couverte, à cette époque là, en quatorze jours (un trajet), l’explication présentée auparavant devient illogique et nous devons, à l’appui du texte, en trouver une autre. Nous pouvons alors partir du principe que l’hospitalité de l’épouse du hospodar et les nouvelles connaissances qu’a fait d’Urfé l’aient amené à prolonger sa visite en Moldavie. Ceci apporterait une explication logique et plausible quant à la grande différence de temps passé à Jassy, mais cela ne reste après tout que pure spéculation. Nous ne pouvons pas connaître les pensées de l’auteur.

    Comment un auteur peut-il commettre de telles erreurs ? Quelle est la raison pour laquelle il ne les a pas corrigées lors la révision du texte ? Pouvons nous nous permettre de théoriser ; pourquoi une durée de six mois a-t-elle été étirée sur deux ans, il nous reste impossible d’expliquer le changement de l’année 1759 à l’année 1758. Lequesne nous fournit le seul indice susceptible de nous aider à expliquer ces différences :

    On peut légitimement supposer qu’il ne s’agit au départ que d’un exercice de style, une manière de s’essayer à la littérature française, une manière de se mesurer à un genre déjà réglé et convenu : celui du conte fantastique et du roman noir. (1993 : 11-2)
    Si nous supposons que, conformément à Lequesne, Tolstoï a écrit ce récit simplement comme un exercice de style et de genre, et qu’il n’ a jamais eu l’intention de faire publier cet ouvrage, il nous est bien possible d’imaginer qu’il n’ait pas investi trop de temps pour travailler son texte, et sitôt son récit achevé, qu’ il l’ ait déposé dans un tiroir. Oublié par son auteur, redécouvert et traduit en russe, il fut finalement publié en 1884.

5. Conclusion
    Comme nous l’avons constaté, il n’est pas aisé de tirer des conclusions claires. Même si l’information que nous possédons semble être incontestable, nous devons toujours être conscient du fait qu’elle ne reste que spéculation.
    En résumé nous pouvons dire que Tolstoï a écrit le récit en 1840, et qu’il l’a terminé au plus tard en 1841. Il n’a jamais publié « La Famille du Vourdalak ». Le texte a été traduit en russe et publié pour la première fois en 1884. L’édition originale en français a été publiée pour la première fois plus de cent ans après, en 1950.
    Contrairement à certaines affirmations, il est impossible de dire si Tolstoï a basé le « Vourdalak » sur les évènements de 1725 à Kisolova, mais il est évident qu’on y trouve certains parallèles. À notre connaissance, Tolstoï appréciait l’exactitude historique (comme nous le confirment certaines déclarations dans le « Vourdalak »), et nous pouvons partir du principe que l’auteur se serait rigoureusement informé avant de baser quelque écrit que ce soit sur des évènements historiques.

    En outre, divers ouvrages littéraires étaient source d’ inspiration importante pour Tolstoï. Nous pouvons affirmer avec certitude que le poème de Goethe « La fiancée de Corinthe » a joué un rôle important dans le développement de l’histoire d’amour entre d’Urfé et Sdenka. « The Vampyre » de Polidori a vraisemblablement contribué
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