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Tolstoi, A. K.

Tolstoi, A. K.

Titel: Tolstoi, A. K.
Autoren: Die Familie des Wurdalak
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vidée de tout son sang ; de son époux, Lord Ruthven, il ne reste aucune trace.

    Cette histoire nous intéresse dans la mesure où nous retrouvons le jeune voyageur, naïf, Aubrey, confronté au surnaturel dans des contrées lointaines. Mais le thème du jeune voyageur étant très répandu, Tolstoï aurait pu tout aussi bien le rencontrer dans de nombreuses autres histoires et récits, voire même le puiser de sa propre expérience. En revanche, ce qui nous intéresse dans ce récit, se lit dans son introduction où Polidori informe le lecteur d’un cas de vampirisme en Hongrie en l’an 1732, cas décrivant des évènements semblables au cas déjà cité, de Kisolova en 1725. Polidori décrit les vampires grecs comme suit :

    In many parts of Greece it is considered as a sort of punishment after death […] that the deceased is not only doomed to vampyrise, but compelled to confine his infernal visitations solely to those beings he loved most while upon earth — those to whom he was bound by ties of kindred and affection. (10) (2004 : The Project Gutenberg)
    Pour la première fois une définition correspond au vourdalak . Il semblerait que le terme vourdalak soit une création de Tolstoï même, dans la mesure où toute recherche sur ce thème nous amène systématiquement à son ouvrage. De plus, si nous considérons les écrits de Bunson, l’évidence s’impose d’un rapport entre les vampires grecs et les vourdalaks . Bunson écrit que les wrukolakas « est l’espèce de vampire la plus connue en Grèce […] » (11) (2001 : 300), précisant que « le mot wrukolaka , est d’origine macédonienne, voir slave, et qu’il désignait initialement le loup garou » (12) (2001 : 301). Ainsi, cette déclaration nous intéresse en ce qu’elle désigne les vampires grecs et l’origine slave du terme. Ajoutée à ces données la définition de vampires grecs de Polidori, et nous avons presque reconstitué le vourdalak . En outre, Bunson explique que
    Gemäss griechischer, slawischer und deutscher Überlieferung sind die ersten Opfer eines Wiedergängers in der Regel dessen eigene Angehörige. Dies wird damit erklärt, dass der Verstorbene nicht «allein gehen» will […]. So kann es zu einem «Nachsterben» kommen, dem eine ganze Familie – manchmal auch eine ganze Dorfgemeinschaft – zum Opfer fällt. (13) (2001 : 85)
    Sous l’éclairage des explications de Bunson et de Polidori, une définition des vourdalaks de Tolstoï que nous n’avons retrouvée par ailleurs dans nul autre contexte se dévoile nettement. Les vampires de Tolstoï sont les seuls de leur espèce a être évoqués dans la littérature vampirique — « The Vampyre » de Polidori inclu. La définition des vampires et probablement l’inspiration pour le nom vourdalak sont les seules influences que nous pouvons extraire de l’histoire de Polidori.

    Le dernier récit de vampires connu, paru avant « La Famille du Vourdalak » est le « Vij » de Gogol. Comme mentionné dans le chapitre précédent, le récit de Gogol introduit « la thématique du revenant dans la littérature russe » (14) (Bunson 2001 : 111). Mais il serait erroné d’avancer que le texte d’un compatriote puisse avoir eu une influence sur Tolstoï. Le « Vij » raconte l’histoire d’un jeune homme, étudiant en philosophie, du nom de Choma Brut. Lors d’un voyage, Choma rencontre une vieille sorcière. Celle-ci chevauche Choma (littéralement) et plus tard, à l’inverse, c’est Choma qui caracole la vieille. La nuit passe et la sorcière s’écroule d’épuisement, se transformant instantanément en une belle jeune femme. Choma la laisse étendue et s’en va pour Kiev. Quelques jours plus tard, Choma reçoit la visite des serviteurs d’un capitaine. Sa fille mourante souhaite que Choma dise pour elle la messe des morts trois nuits durant. Contre sa volonté, Choma est entraîné au domaine du capitaine, où il découvre la jeune fille morte — qui n’était autre que la sorcière ! Dès le premier jour, il entend des rumeurs sur la morte ; qu’elle était une sorcière et qu’elle avait des pratiques bizarres. Pendant trois nuits, dans la chapelle délabrée où a été installé la défunte, il dit la messe des morts. Chaque nuit est pire que la précédente ; la morte ressuscite chaque fois. Lors de la première nuit elle devient « tout d’un coup toute bleue comme un cadavre » (15) (Gogol 2012 : 92), et essaie de le serrer dans ses bras. Elle ne
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