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Tolstoi, A. K.

Tolstoi, A. K.

Titel: Tolstoi, A. K.
Autoren: Die Familie des Wurdalak
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lui être très facilement attribuée. Dans le même paragraphe, Tolstoï poursuit son récit sur les vampires et mentionne des réunions, des exhumations et des exécutions de cadavres ainsi que d’autres activités typiques des hystéries vampiriques en Europe. Ce soucis historique démontré par Tolstoï dans cet ouvrage est parfaitement confirmé dans les écrits de Lequesne :
    […] peut-être faut-il y voir également les premiers effets d’un souci d’historien, d’un souci de vraisemblance et d’exactitude : Tolstoï aime à faire parler ses personnages dans leur langue originale, il aime le détail historique, les références à l’Histoire. (1993 : 12)

    Si nous nous attardons encore un moment avec ce soin d’historien, ou comme l’écrit Lequesne ce souci d’historien, nous trouvons d’autres témoignages dans le conte. Tolstoï prénomme non seulement l’un de ses caractères Georges, mais il le laisse jurer à Saint Georges : « et faites le signe de la croix ou par saint Georges... » (2012 : 120). Saint Georges tient un rôle très particulier dans la culture des pays de l’Europe de l’Est. Selon Bun son
    […] galt der Vorabend des Georgtages [23. April] als gefährlich, weil die bösen Mächte zu diesem Zeitpunkt angeblich besonders aktiv waren. (7) (2001 :109)
    Le jour de Saint Georges n’est pas mentionné, mais plusieurs allusions suffisent pour faire comprendre l’importance du surnaturel et de la superstition dans le conte.
    Voici donc les seules sources historiques incontestables du récit, tout le reste n’est que simple spéculation, mais nous pouvons cependant tirer des conclusions, qui, basées sur des évidences, semblent être indiscutables.
    La prochaine influence, au rôle important, est le récit du cas du serbe Peter Plogojovitz. Comme mentionné dans le chapitre précédent, le défunt Plogojovitz a été accusé de vampirisme, exhumé et tué , mais seulement après qu’il ait tué neuf habitants de son village Kisolova (aujourd’hui connu en tant que Kisiljevo). Le contenu de ce récit ressemble fortement à la définition du vourdalak de Tolstoï, bien que dans le cas de Plogojovitz nous ne pouvons avoir aucune certitude, si les personnes tuées étaient des membres de sa famille, ses amis ou simplement des villageois. Nous ignorons aussi comment s’appelle le village, dans lequel Gorcha est déchaîné (« […] lorsqu’un jour j’arrivai dans un village dont le nom ne vous intéresserait guère » (2012 : 98)) et l’année dans laquelle ces évènements ont lieu ne correspond pas non plus avec les dates données par Tolsoï (Tolstoï ; 1759 et Plogojovitz ; 1725). Ce dont nous sommes certains, c’est que les vampires ou les vourdalaks de Tolstoï se comportent de façon similaire à Plogojovitz.
    Les vourdalaks, mesdames, sucent de préférence le sang de leurs parents les plus proches et de leurs amis les plus intimes qui, une fois morts, deviennent vampires à leur tour, de sorte qu’on prétend avoir vu en Bosnie et en Hongrie des villages entiers transformés en vourdalaks. (2012 : 99)
    Le parallèle entre « La Famille du Vourdalak » et le cas de Plogojovitz est évident. Lorsque les villageois de Kisolova ont voulu exhumer le vampire , Monsieur Frombald aurait dû, selon le règlement, d'abord demander l’autorisation auprès de son autorité, mais les gens du village lui ont expliqué brièvement pourquoi cela n’était pas possible. Monsieur Frombald écrit dans son rapport :
    Ich möchte thun was ich wollte, allein, wofern ich ihnen nicht verstatten würde, auf vorherige Besichtigung und rechtliche Erkandtnus mit dem Cörper nach ihren Gebrauch zu verfahren, müsten sie Hauß und Gut verlassen, weil biß zu Erhaltung einer gnädigsten Resolution von Belgrad wohl das gantze Dorff (wie schon unter türckischen Zeiten geschehen seyn sollte) durch solchen üblen Geist zugrunde gehen könte, welches sie nicht erwarten wollten. (8) (Wiener Zeitung 1725)
    Les villageois avaient évidemment peur d’être touchés par un tel sort, semblable à celui des neuf morts.

    Malgré tout, le rapport entre l’incident à Kisolova et « La Famille du Vourdalak » reste une simple présomption. Il paraît aisé d’imaginer que Tolstoï aurait aussi entendu parler de cette histoire connue alors dans toute l’Europe.
    Nous quittons désormais le domaine des influences historiques, pour aborder les influences littéraires. Comme déjà mentionné, nous
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