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L'oeil de Dieu

L'oeil de Dieu

Titel: L'oeil de Dieu
Autoren: C.L. Grace
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Cantorbéry et renseignez-vous sur les circonstances de la mort plutôt mystérieuse de Brandon.
    — Mystérieuse, avez-vous dit, Sire ?
    — Oui. Pourquoi un homme jeune, robuste et en bonne santé mourrait-il si vite ?
    — Vous soupçonnez quelqu’un du château, Sire ?
    — Pas forcément, mais Brandon aura certainement bavardé, et peut-être révélé quelque chose sur l’OEil de Dieu.
    Colum jeta un regard à Kathryn.
    — Je sais ce que vous pensez, Colum, poursuivit le roi. Brandon portait peut-être le joyau sur lui quand il a été pris.
    — Qui l’a capturé, Sire ?
    — Robard Fletcher, sous-gouverneur du château, un homme dont la fidélité au roi est irréprochable, un soldat de la vieille école. Devant le Banc du Roi, il a solennellement juré sur nos saintes reliques que Brandon ne l’avait pas.
    — Et le gouverneur, William Webster ? demanda Colum.
    — Il ne sait rien, comme notre ami commun, le maître d’armes, Simon Gabele.
    Colum baissa les yeux tandis que le roi riait doucement.
    — Eh oui, Colum, votre vieil ami Simon, et Margotta, sa superbe fille aux cheveux de jais.
    Il regagna son siège, s’y assit et leva les yeux au plafond.
    — Je veux récupérer ce pendentif, murmura-t-il. Il appartient à la maison d’York.
    Son regard se porta sur Kathryn et il demanda :
    — Avez-vous des questions, Maîtresse Swinbrooke ?
    Kathryn l’aurait bien interrogé sur Margotta, mais ce n’était ni le moment ni l’endroit pour le faire.
    — Vous connaissez ma question, Sire, dit-elle à voix basse.
    Le roi se pencha en avant.
    — Voyons un peu. Pourquoi Sa Majesté le roi, sa reine et les princes du sang requerraient-ils les services de Maîtresse Kathryn Swinbrooke, médecin et apothicaire, peut-être veuve d’Alexander Wyville, un lancastrien ?
    Le roi marqua une pause.
    — Eh bien, permettez-moi de répondre, ma jolie, et ne rougissez pas. D’abord, Bourchier, l’archevêque de Cantorbéry, et Simon Luberon, son petit clerc que l’on voit partout, jurent que vous êtes honnête. Tout comme le jure mon commissaire ici présent, Colum Murtagh. Ensuite, vous avez rendu un fier service à la Couronne et à l’Église en piégeant cet empoisonneur qui tuait les pèlerins venus s’incliner sur le tombeau de Becket. Enfin, il nous faut des informations sur la mort de Brandon. Vous utiliserez donc vos talents à notre profit.
    Édouard étendit les mains devant lui.
    — Que dire de plus ? Ramenez-moi l’OEil de Dieu, Colum, remettez-le-moi et je ne vous oublierai jamais.
    Il se retourna pour glisser un mot à la reine. Colum y vit le signal qu’il les congédiait. Avec Kathryn, ils s’inclinèrent et redescendirent la nef de la chapelle. Kathryn évoquerait toujours cette scène comme un tableau : Édouard dans ses atours de soie, brusque et chaleureux, ses yeux bleus pourtant froids et menaçants. Élisabeth, glaciale reine des neiges. Gloucester, tendu comme un lévrier tenu en laisse. Quant à Clarence, pourquoi arborait-il cet air de soumission ? Kathryn pressa la main de Colum.
    — Vous leur avez vraiment dit que j’étais belle et sage ? fit-elle, gentiment taquine.
    Colum rougit.
    — Et vous avez cru tout le reste ? murmura-t-elle.
    — Le jour où je le croirai, les cochons voleront.
    — Dans ce cas, rétorqua doucement Kathryn, nous trouverons des cochons dans les arbres autour de Cantorbéry.

 
    CHAPITRE II
    En sortant de la chapelle, ils rejoignirent une Thomasina volubile qui avait abreuvé les gardes de propos hauts en couleur. Derrière le large nasal de leurs casques, les deux hommes semblaient s’amuser.
    — Au revoir, douce Thomasina ! cria l’un d’eux en la voyant partir.
    Parvenue devant l’escalier, la servante se retourna.
    — Douce Thomasina ! singea-t-elle. Je vous attraperais volontiers tous les deux pour vous écrabouiller jusqu’à ce que la vie s’échappe de vous !
    Avec le rire des soldats tintant à ses oreilles, Thomasina suivit sa maîtresse et Colum. Après avoir descendu l’escalier, ils sortirent de la Tour et foulèrent la cour herbeuse. La servante reporta alors son attention sur Kathryn qu’elle assaillit d’un flot furieux de questions.
    — Comment est le roi, Maîtresse ? Aussi grand qu’on le dit ? Et beau aussi ? A-t-il des jambes puissantes ? Les bons amants ont toujours de fortes cuisses. Et la reine ? Est-elle belle comme elle en a la réputation ? Qu’ont-ils dit ?
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