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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris !
Autoren: Sven Hassel
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Résistance, messieurs, faites attention ! On se bat par tous les moyens et sans pardon. L’ordre est de se regrouper au plus vite, rien ne doit nous retarder. Nous marchons en groupe autonome et passons sous les ordres directs de l’O. B. W.
    Mercedes rajusta son bandeau noir sur son œil crevé et à cet instant le téléphone sonna. L’aide de camp décrocha le récepteur et le tendit au général.
    – C’estle commandant du Grand Paris, mon général, il a l’air très agité.
    Mercedes prit le récepteur :
    – Major General Mercedes. Clara 27 Z. B. V.
    – Ici Choltitz. Que faites-vous, Mercedes ? On me dit que vous faites vos bagages ? Je pense que cette rumeur est folle !
    – Mon général, dans deux heures mon groupe de combat avec tout le matériel doit avoir quitté Paris.
    – Vous n’y pensez pas, major général ! En tant que supérieur, je vous ordonne de rester là où vous êtes avec tous vos hommes sans exception
    – Je regrette, mon général, mais je ne suis plus sous vos ordres. J’ai reçu du général Model en personne l’ordre de quitter Paris sous deux heures avec tout mon matériel.
    Le commandant du Grand Paris respire avec difficulté.
    – Ça veut dire avec munitions, explosifs et chars ?
    – Oui, mon général. Avec les munitions et l’essence. Quant aux chars, je n’en ai que neuf. – Mercedes eut un rire sans joie. – Vous ignorez sans doute que je représente un corps de blindés sans blindés. Nous rentrons pour nous reformer et retrouver quatre cents chars qui sortent de l’usine. Dans un mois, vous nous reverrez à Paris, et je n’ai que quinze jours pour réadapter mes hommes aux nouveaux blindés, mais vous connaissez le General-feldmarschall. Pour lui, les hommes se font sur le terrain et pas dans les casernes.
    – Général Mercedes, je vous interdis de quitter Paris jusqu’à nouvel ordre et j’en prends toute la responsabilité. J’annule les ordres du feldmarschall Model et je me mets immédiatement en rapport avec le Grand Quartier général.
    – Mon général, si je ne reçois pas du général Model en personne un contrordre, je suis parti dans deux heures.
    – C’est moi qui commande ici ! hurla Choltitz avec désespoir. Votre groupe de blindés m’a été envoyé spécialement par le Reichsführer S. S. Si vous contrevenez à mes ordres, je vous fais passer devant un tribunal d’exception ! Comprenez-vous, Mercedes ? Si vous quittez Paris, c’est un sabotage des ordres du Führer. Sans groupe de combat, je ne suis pas en mesure de combattre vingt-quatre heures cette damnée Résistance. On tue mes soldats en plein jour ! Ces cochons ont même tiré sur un de mes officiers d’ordonnance ! Si j’apprends qu’un seul de vos blindés est sorti de la caserne, j’envoie un rapport à l’O. K. W., au président du tribunal du Reich, le général Heitz !
    Mercedes regarda d’un air pensif ses officiers prêts au départ.
    – Mon général, vous ferez ce que vous voudrez, mais je compte obéir aux ordres du Generalfeldmarschall Model.
    – Si vous quittez Paris vous sabotez les ordres du Führer ! hurla Choltitz hors de lui. Mercedes éloigna le téléphone, raccrocha, et se tourna vers ses officiers,
    – Messieurs, en route ! Encore une fois, quiconque se met en travers de notre route doit être sabré. On part et en vitesse !
    Juste au moment où il quittait son bureau, le téléphone résonna encore une fois.
    – Mon général, dit l’aide de camp, c’est l’O. B. W.
    – Major général, vos neuf chars vous les laissez mais sans les équipages. Je ne peux faire davantage pour le commandant du Grand Paris, et vous. répondez sur votre tête de l’exécution de mes ordres.
    Mercedes regarda un instant l’appareil, prit une résolution rapide et arracha le fil du mur. Il tapa sur l’épaule de son aide de camp.
    – Filons avant de recevoir de nouveaux ordres. Les derrières de ces messieurs du Grand Paris paraissent s’attendre à être bottés ! Moi, je serai ravi de me battre pendant ce temps-là !
    Il boutonna sa grande capote de cuir et dégringola l’escalier en brandissant sa seule arme qui était une canne.
    La caserne ressemblait à une fourmilière. Les véhicules démarraient un à un, et une compagnie de reconnaissance du régiment de sécurité se mit en route pour aller chercher les neuf chars de combat. Porta en profita pour s’éclipser, suivi de près par Petit-Frère, et tous deux
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