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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris !
Autoren: Sven Hassel
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pour les pilules. Elle ne va pas bien et ce qui m’inquiète, c’est qu’elle n’a jamais été malade avant.
    Il se sauva du pas d’un vieillard. Enfin, voilà sa rue ! L’esprit ailleurs, il passa devant une porte sombre dans laquelle se dissimulaient deux jeunes gens. Le vieillard poussa un cri étouffé. Il avait suffi d’un coup de revolver.
    – Bravo ! Tu l’as eu ! dit l’un des types.
    Ils se penchèrent sur le corps étendu moitié sur le trottoir, moitié sur la chaussée, et retournèrent le malheureux.
    – Merde ! C’est pas lui !
    – Qu’est-ce que tu dis ? Mais ce sont ses vêtements et son parapluie ! Il rentre comme ça tous les soirs !
    – Non ce n’est pas lui ! Celui-là, je ne le connais pas. On s’est trompé, filons !
    Les deux types détalent. Mais soudain, en plein dans leurs yeux, la lumière d’un projecteur… Des plaques en demi-lune brillent méchamment. Ils sont déjà par terre, les bras tordus, les menottes aux poignets. Des rires cruels retentissent, de longues bottes noires les rouent de coups de pied. Le Stabsscharführer Brandt, du S. D. Rollcom-mando, les regarde en souriant.
    – Dehors avec des revolvers, les garçons ? Allez ouste !
    On les jette au fond d’une camionnette et la patrouilla continue. C’est une soirée quelconque à Paris pendant la Libération.
    Le soldat du Train, Bruno Witt, comptait à Paris beaucoup d’amis, mais en ce jour ensoleillé du mois d’août, où étaient-ils ces amis ?
    Poursuivi par une foule hurlante, il se précipita dans la rue du Faubourg-du-Temple. La première de ses poursuivantes était une jeune femme, Yvonne Dubois, résistante depuis vingt-quatre heures, mais qui avait autrefois ses entrées chez les S. D. de l’hôtel Majestic. Aujourd’hui, en revanche, c’était une vraie patriote.
    Le soldat du Train Bruno Witt trébucha et tomba. En un instant, l’uniforme gris fané fut en charpie et deux courageuses mères de famille se battirent pour le calot. Yvonne Dubois perça de ses ciseaux la gorge du soldat hurlant ; elle fourra ses mains dans le sang ; n’était-ce pas une vraie résistante ?
    – J’ai tué un type de la Gestapo cria-t-elle avec une voix de démente.
    De l’autre côté de la rue, une foule en délire escortait deux filles toutes nues portant des croix gammées peintes sur leurs poitrines. On les assit sur des tabourets et on les tondit a la grande joie du populo. Ils sortaient maintenant au grand jour, tous ceux qui écoutaient la radio interdite, les mères de famille dont les amants étaient allemands, les crémiers auteurs de dénonciations à l’hôtel Meurice sur les clients atrabilaires, les concierges bilieux qui avaient fait descendre tel locataire parce qu’il sortait la nuit… Sur une brouette, on promenait un homme demi-nu avec une pancarte accrochée à son cou :
    « COLLABO »
    Une héroïque citoyenne vida, du haut d’une fenêtre, son pot de chambre sur le collaborateur, malheureusement le contenu du pot se trompa d’adresse et atterrit sur un héros tout neuf qui portait fièrement un brassard F. F. L
    –  Liberté ! criait la foule.
    Et chacun de se surpasser en peintures et en ciseaux pour faire preuve de patriotisme. Tout le monde a tué des Allemands, des millions d’Allemands, ces horribles Allemands qui ont combattu ces bons Russes ! Les accordéons grincent, les banjos battent la mesure, les ciseaux tondent les femmes. Tout le monde est heureux. La démocratie est revenue »
    –  J’ai sauvé Paris, affirme le général von Choltitz au général américain qui l’interroge. J’ai saboté l’ordre du Führer dès que j’ai compris qu’il était fou.
    – J’ai sauvé trois Juifs, dit l’officier de la Gestapo, Will Rochner.
    – J’ai connu un colonel qui a participé à l’attentat du 20 juillet dit l’officier NSJ ?.. le lieutenant Schmaltz, et je ne l’ai pat dénoncé aux autorités allemandes comme c’était mon devoir.
    Tout le monde avait obéi aux ordres. Tout était de la faute de Hitler et de Himmler.
    M INUIT passé. Dans le bureau du général Mercedes, les officiers tiennent conseil. Ils sont tous en uniforme de campagne, la mitraillette sur l’épaule et Mercedes se penche sur une carte tout en donnant ses ordres.
    Le groupe de combat quitte Paris et va passer la frontière à Strasbourg, 2 e bataillon en tête comme bataillon de sécurité.
    – Il faut compter avec les coups de main de la
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