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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre
Autoren: J. M. Auel
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pas. Joharran le regardait, à
la fois inquiet et stupéfait.
    — Qu’est-ce qu’il lui fait ?
    — Tu es sûr qu’elle ne risque rien ? demanda Folara
presque en même temps.
    — Ayla ne risque rien, répondit Jondalar. Il l’aime, il ne
lui fera jamais aucun mal. C’est la façon dont les loups montrent leur
affection. Il m’a fallu un moment pour m’y habituer, et je connais Loup depuis
aussi longtemps qu’elle... depuis l’époque où c’était un louveteau turbulent.
    — Ce n’est pas un louveteau ! C’est un énorme
loup ! s’écria Joharran. Le plus grand que j’aie jamais vu ! Il pourrait
l’égorger !
    — Oui. Je l’ai vu égorger une femme... Une femme qui
tentait de tuer Ayla. Loup la protège.
    Les Zelandonii qui observaient la scène poussèrent un soupir de
soulagement collectif quand le loup reposa les pattes avant sur le sol et se
posta de nouveau près d’Ayla, la gueule ouverte, la langue pendant sur le côté,
les crocs découverts. Il avait ce que Jondalar appelait son sourire de loup,
comme s’il était content de lui.
    — Il fait ça tout le temps ? voulut savoir Folara.
A... à tout le monde ?
    — Non, répondit Jondalar. Seulement à Ayla, et à moi
quelquefois, quand il est particulièrement heureux, et uniquement si nous l’y
autorisons. Il est bien élevé, il ne fait de mal à personne... à moins qu’Ayla
ne soit en danger.
    — Et les enfants ? s’alarma Folara. Les loups s’en
prennent souvent aux jeunes et aux faibles.
    — Loup aime les enfants, se hâta d’expliquer Ayla. Il les
protège, en particulier les plus petits et les plus faibles. Il a été élevé
avec les enfants du Camp du Lion.
    — Il y avait au Foyer du Lion un enfant chétif et de santé
fragile, enchaîna Jondalar. Vous auriez dû les voir jouer ensemble. Loup
faisait toujours très attention.
    — C’est une bête peu ordinaire, dit l’un des Zelandonii. On
a peine à croire qu’un loup puisse se conduire... si peu comme un loup.
    — Tu as raison, Solaban, acquiesça Jondalar. Sa conduite
nous donne cette impression mais, si nous étions des loups nous-mêmes, nous ne
serions pas de cet avis. Il a été élevé avec des humains et, d’après Ayla, il
les considère comme sa meute. Il les traite comme s’ils étaient des loups.
    — Est-ce qu’il chasse ? s’enquit l’homme que Jondalar
avait appelé Solaban.
    — Oui, répondit Ayla. Parfois il chasse seul, pour
lui-même, parfois il nous aide à chasser.
    — Comment sait-il ce qu’il doit chasser ou non ?
demanda Folara. Ces chevaux, par exemple.
    — Les chevaux font aussi partie de sa meute, expliqua Ayla.
Tu remarqueras qu’ils n’ont pas peur de lui. Et il ne chasse jamais les
humains. Sinon, il peut chasser ce qu’il veut, à moins que je ne le lui
interdise.
    — Et il t’obéit ? demanda un autre Zelandonii.
    — Oui, Rushemar, dit Jondalar.
    L’homme secoua la tête, étonné : il avait peine à imaginer
que quiconque puisse exercer une telle domination sur un prédateur aussi
puissant.
    — Alors, Joharran, reprit Jondalar, tu penses qu’on peut
faire monter Ayla et Loup ? Le chef réfléchit puis acquiesça.
    — Mais s’il y a des difficultés...
    — Il n’y en aura pas, affirma Jondalar, qui se tourna vers
Ayla. Ma mère nous a invités à loger chez elle. Folara vit encore avec elle
mais elle a sa propre pièce, de même que Marthona et Willamar, nos parents. Il
est parti faire du troc. Elle nous laissera son espace central. Bien sûr, nous
pouvons loger avec Zelandoni au foyer des visiteurs, si tu préfères.
    — Je serai heureuse d’habiter chez ta mère, répondit Ayla.
    — Bien ! Mère propose que nous attendions d’être
installés pour finir les présentations rituelles. Moi, je n’ai pas besoin d’être
présenté, et il est inutile de répéter la même chose à chacun alors que nous pouvons
le dire à tous en une seule fois.
    — Nous prévoyons déjà une fête de bienvenue pour ce soir,
dit Folara. Et sans doute une autre plus tard, avec toutes les Cavernes
voisines.
    — J’apprécie la prévenance et la sagacité de ta mère,
Jondalar. Ce sera en effet plus simple de rencontrer tout le monde en même
temps, mais tu pourrais quand même me présenter à cette jeune femme.
    Folara sourit.
    — C’était mon intention. Ayla, voici ma sœur Folara,
Protégée de Doni, de la Neuvième Caverne des Zelandonii ; fille de Marthona,
ancienne Femme Qui
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