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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre
Autoren: J. M. Auel
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grand nombre de
cordes minces, qui dessinaient un motif avec les cordes qu’on glissait
horizontalement entre elles. Ayla eut envie de s’approcher pour regarder, elle
n’avait jamais rien vu de tel. Ailleurs, on fabriquait divers objets – louches,
cuillères, bois, armes – avec des morceaux de bois, de pierre, d’os,
d’andouiller et de défense de mammouth. La plupart étaient gravés et ornés
parfois de décorations peintes. Il y avait aussi de petites sculptures qui
semblaient n’avoir aucune utilité. On les avait façonnées pour elles-mêmes, ou
pour quelque usage qu’Ayla ignorait.
    Elle vit des herbes et des légumes suspendus en haut d’un large
châssis aux nombreuses traverses et, plus près du sol, de la viande qui séchait
sur des râteliers. Un peu à l’écart des autres activités, une zone était
parsemée d’éclats de pierre tranchants : le domaine d’hommes comme
Jondalar, pensa-t-elle, des tailleurs de silex fabriquant des outils, des
couteaux, des pointes de sagaie.
    Et partout où elle regardait, des hommes, des femmes. La
communauté qui vivait sous le grand abri rocheux était de taille à l’occuper.
Ayla avait grandi dans un clan comptant moins de trente membres. Au
Rassemblement qui se tenait tous les sept ans, deux cents personnes environ se
réunissaient pour une courte période, et cela lui paraissait alors un nombre
considérable. Si la Réunion d’Été des Mamutoï regroupait davantage de
participants encore, la Neuvième Caverne des Zelandonii, comptant plus de deux
cents individus vivant dans un même lieu, était plus nombreuse à elle seule que
le Rassemblement du Clan !
    Toute cette foule rappela à Ayla la fois où, avec le clan de
Brun, elle s’était avancée parmi les clans réunis ; et elle sentit une
multitude d’yeux sur elle. Elle remarqua que tous regardaient ouvertement
Marthona conduire Jondalar, une jeune femme et un loup à son foyer, et qu’aucun
ne baissait ou ne détournait les yeux. Elle se demanda si elle s’habituerait à
vivre avec tous ces gens autour d’elle, tout le temps ; elle se demanda
même si elle en avait envie.
2
    L’énorme femme leva les yeux quand le rideau de cuir tendu
devant l’entrée s’écarta, puis se détourna tandis que la jeune étrangère blonde
sortait de la demeure de Marthona. Elle était assise à sa place habituelle, un
siège taillé dans un bloc de calcaire, assez solide pour supporter sa masse.
Capitonné de cuir, il avait été fabriqué spécialement pour elle et se trouvait
là où elle le désirait : vers le fond de la terrasse s’étendant sous le
surplomb rocheux, mais assez près du centre pour qu’elle eût vue sur presque
tout l’espace de vie du groupe.
    Elle paraissait méditer, mais ce n’était pas la première fois qu’elle
se plaçait à cet endroit pour observer discrètement une personne ou une
activité. Les membres de la Neuvième Caverne avaient appris à ne pas troubler
ses méditations, sauf en cas d’urgence, surtout quand elle portait à l’envers
son pectoral d’ivoire. Lorsqu’elle en montrait le côté décoré de symboles et d’animaux
gravés, tout le monde pouvait l’aborder, mais la face lisse et nue incitait au
silence et signifiait qu’elle ne voulait pas être dérangée.
    Les membres de la Caverne étaient tellement habitués à la voir
assise là qu’ils ne la remarquaient presque plus, malgré sa présence imposante.
Elle en profitait sans scrupules. Chef spirituel de la Neuvième Caverne des Zelandonii,
elle s’estimait responsable du bien-être de son peuple et pour remplir son
devoir avait recours à tous les moyens que son cerveau ingénieux pouvait
concevoir.
    Elle regarda la jeune femme quitter l’abri et se diriger vers le
sentier qui menait à la vallée ; elle remarqua l’aspect étranger de sa
tunique de cuir. La doniate nota également qu’elle se déplaçait avec la
souplesse que confèrent la force et la santé, avec une assurance paradoxale
chez une femme aussi jeune, exilée de surcroît parmi de parfaits inconnus.
    Zelandoni se leva, s’approcha de la construction, l’une des
nombreuses demeures de diverses tailles éparpillées dans l’abri. Devant le
rabat qui séparait l’habitation privée de l’espace commun, elle tapota une
plaque de cuir brut, entendit un bruit de pas étouffé par des chausses. Le
grand homme blond d’une beauté stupéfiante écarta le rideau. Ses yeux bleus
parurent surpris puis
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