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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre
Autoren: J. M. Auel
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par la chaleur de cet accueil.
    — Depuis que Jondalar m’a parlé de toi, je suis impatiente
de te connaître... et un peu effrayée aussi, répondit la jeune femme avec la
même franchise.
    — Je ne te le reproche pas. A ta place, j’aurais eu moi
aussi des craintes. Viens, je vais te montrer où vous pourrez laisser vos
affaires. Vous devez être fatigués et vous aimeriez sûrement vous reposer avant
la fête de bienvenue de ce soir.
    Marthona les emmenait vers l’espace situé sous le surplomb quand
Loup se mit à geindre, poussa un jappement de chiot, étira les pattes avant, l’arrière-train
et la queue dressés en une posture joueuse.
    — Qu’est-ce qu’il fait ? s’étonna Jondalar.
    Ayla regarda Loup, surprise elle aussi. Il répéta le manège et
soudain elle sourit.
    — Je pense qu’il essaie d’attirer l’attention de Marthona.
Il croit qu’elle ne l’a pas remarqué, il veut lui être présenté.
    — Moi aussi, je veux faire sa connaissance, déclara
Marthona.
    — Tu n’as pas peur de lui ! Il le sent !
    — J’ai observé, je n’ai vu aucun motif d’avoir peur.
    La mère de Jondalar tendit la main vers le loup, qui la renifla,
la lécha, puis se remit à geindre.
    — Je crois que Loup veut que tu le touches. Il aime qu’on
le gratte derrière les oreilles. Comme ça.
    Ayla prit la main de Marthona, la guida.
    — Tu aimes ça, hein... Loup ? C’est comme ça que vous
l’appelez ?
    — Oui. C’est le mot mamutoï pour dire loup, expliqua Ayla.
Cela nous a paru le nom idéal pour lui. Jondalar posa sur sa mère un regard
impressionné.
    — Jamais je ne l’avais vu se lier si vite d’amitié avec
quelqu’un.
    — Moi non plus, dit Ayla en regardant Marthona gratter l’animal
derrière les deux oreilles. Il est peut-être heureux de rencontrer enfin quelqu’un
qui n’a pas peur de lui.
    Comme ils pénétraient dans l’ombre du surplomb, elle sentit la
température baisser subitement. Parcourue d’un frisson de peur, elle leva les
yeux vers l’énorme plaque qui saillait de la falaise et se demanda si elle
pouvait s’écrouler. Mais, quand ses yeux se furent accoutumés à cette lumière
moins vive, elle eut un autre sujet d’étonnement : l’espace sous l’abri de
pierre était immense, bien plus vaste qu’elle ne l’avait imaginé.
    En chemin, elle avait remarqué des surplombs semblables le long
de la rivière, dont plusieurs manifestement habités, mais aucun de cette
dimension. Tout le monde dans la région connaissait le vaste abri sous roche et
le grand nombre de personnes qu’il accueillait. La Neuvième Caverne était la
plus grande de toutes les communautés se donnant le nom de Zelandonii.
    Regroupées dans la partie est de l’espace protégé, adossées à la
falaise ou plantées au milieu de la terrasse, des constructions individuelles,
souvent de bonne taille, avaient été édifiées avec des pierres et des montants
de bois couverts de peaux. Ces peaux étaient décorées de dessins d’animaux
magnifiquement représentés, de symboles abstraits peints en noir ou en diverses
teintes éclatantes de rouge, de jaune et de brun. Les habitations étaient
disposées suivant une courbe face à l’ouest, autour d’un espace découvert près
du centre de la terrasse abritée, où s’entassaient une multitude d’objets et de
gens.
    En regardant plus attentivement, Ayla découvrit que ce qu’elle
avait d’abord pris pour un fouillis bigarré se divisait en parties consacrées à
des tâches différentes, les parties voisines étant souvent allouées à des
tâches du même ordre. L’impression initiale de désordre et de confusion n’était
due qu’au grand nombre d’activités qu’on y menait.
    Ayla vit des peaux mises à sécher sur des châssis, de longues
hampes de lance qu’on redressait en les appuyant contre une traverse soutenue
par deux poteaux. Ailleurs, on avait empilé des paniers à divers stades de
fabrication, et des lanières séchaient entre des paires de poteaux en os. De
longs écheveaux de corde étaient accrochés à des chevilles enfoncées dans des
poutres, au-dessus de filets inachevés tendus sur un cadre et de filets
terminés formant de petits tas par terre. Des peaux, dont certaines teintes de
diverses couleurs, notamment dans de nombreuses nuances de rouge, étaient
découpées près d’un autre endroit où pendaient des vêtements en partie montés.
    Sur un autre cadre vertical, on avait tendu un
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