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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre
Autoren: J. M. Auel
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souriant.
    Joharran s’aperçut d’abord qu’elle parlait bien sa langue,
quoique avec un accent curieux, puis il remarqua ses vêtements et son allure
étranges, mais il lui rendit son sourire, en partie parce qu’elle avait montré
qu’elle avait compris la plaisanterie de Jondalar – et qu’elle avait
fait savoir à Joharran que son frère comptait beaucoup pour elle – mais
surtout parce qu’il n’avait pu résister à son sourire.
    Ayla était une femme attirante à tous points de vue :
élancée, elle avait un corps ferme et bien fait, une longue chevelure blonde
légèrement ondulée, des yeux bleu-gris clairs, et des traits fins, bien qu’un
peu différents de ceux des femmes zelandonii. Elle rayonnait d’une telle beauté
que Joharran retint sa respiration. Jondalar avait toujours admiré le sourire d’Ayla,
et il constata avec grand plaisir que son frère n’y était pas insensible.
    Joharran vit alors l’étalon trotter nerveusement vers son frère
et lança un regard vers le loup.
    — Jondalar me dit qu’il faut trouver un... euh, un endroit
pour ces bêtes... A proximité, sans doute.
    Pas trop près, pensa-t-il.
    — Les chevaux ont juste besoin d’un terrain herbeux près d’un
point d’eau, répondit Ayla. Mais il faudra demander aux autres de ne pas trop s’approcher
d’eux au début si Jondalar ou moi ne sommes pas avec eux. Whinney et Rapide
sont troublés par les inconnus jusqu’à ce qu’ils s’habituent à eux.
    — Très bien, répondit Joharran. Ils peuvent rester ici, si
cette petite vallée leur convient.
    — Ce sera parfait, dit Jondalar. Mais nous les emmènerons
peut-être en amont, un peu à l’écart.
    — Loup a l’habitude de dormir à mes côtés, reprit Ayla. Il
est très protecteur envers moi et risque de se manifester si on nous sépare.
    Joharran plissa le front, ce qui accentua sa ressemblance avec
Jondalar et fit sourire Ayla. Toutefois, Joharran semblait sérieusement
inquiet : ce n’était pas le moment de sourire.
    Jondalar avait lui aussi remarqué l’air soucieux de son frère.
    — Ce serait le bon moment pour présenter Joharran à Loup,
suggéra-t-il.
    Une lueur proche de la panique s’alluma dans les yeux de l’homme
brun mais, avant qu’il pût protester, Ayla lui prit la main. Se penchant vers
Loup, elle passa un bras autour du cou de l’animal pour faire taire un
grognement naissant : si elle-même percevait la peur de Joharran, cette
crainte n’avait pu échapper au loup.
    — Laisse-le d’abord renifler ta main, dit-elle. C’est sa
façon de procéder aux présentations rituelles.
    L’expérience avait appris à l’animal qu’il était important pour
Ayla qu’il accepte dans sa meute d’humains ceux qu’elle lui présentait de cette
façon. Bien que l’odeur de peur lui déplût, il flaira la main de l’homme pour
se familiariser avec lui.
    — As-tu déjà touché la fourrure d’un loup vivant ?
demanda Ayla en levant les yeux vers Joharran. Tu remarqueras qu’elle est
grossière, dit-elle en enfonçant les doigts du frère de Jondalar dans les poils
emmêlés du cou. Il est encore en train de faire sa mue, et cela le démange. Il
adore qu’on le gratte derrière les oreilles, continua-t-elle en lui montrant
comment faire.
    Joharran sentit le pelage mais plus encore la chaleur de l’animal
et se rappela tout à coup que c’était un loup vivant. Et pourtant, cet animal
se laissait volontiers toucher.
    Ayla observa que la main de Joharran n’était pas trop raide et
qu’il essayait vraiment de gratter Loup à l’endroit indiqué.
    — Fais-lui de nouveau renifler ta main.
    Joharran approcha la main du museau, puis écarquilla soudain les
yeux.
    — Ce loup m’a léché ! s’exclama-t-il sans trop savoir
si cela présageait le meilleur... ou le pire.
    Il vit alors le carnassier donner de petits coups de langue sur
le visage d’Ayla, qui semblait ravie.
    — Oui, c’est très bien, Loup, le complimenta-t-elle en lui
ébouriffant les poils.
    Elle se releva, se tapota les épaules. L’animal bondit, posa ses
pattes aux endroits indiqués et, quand Ayla renversa la tête en arrière, il lui
lécha le cou puis lui enserra le menton dans sa gueule avec un grognement, et
cependant une grande douceur.
    Jondalar remarqua l’expression sidérée de son frère et des
autres, se rendit compte de ce que cette démonstration d’amour animal pouvait
avoir d’effrayant pour ceux qui ne comprenaient
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