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Les fontaines de sang

Les fontaines de sang

Titel: Les fontaines de sang
Autoren: Pierre Naudin
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comptes ! C’est Molinier lui-même qui écrit cela !
    À Ploërmel, ses registres avaient été soi-disant pris. Un de ses commensaux qui lui apportait de l’argent avait été (soi-disant) noyé à Ancenis. Un autre, qu’il envoyait (soi-disant) en Langue d’Oc avait été dépouillé par les routiers d’Arnaud de Cervole (son ami !). Le roi, vraiment c… et magnanime, lui adressa ses compliments, fit l’éloge de son mépris de l’avarice et dit que les sommes énormes qui lui avaient été confiées avaient été utilisées pour de nobles actions. Il fit remise à Arnoul et à ses héritiers des fortunes dont Arnoul ne pouvait justifier l’emploi !
    Arnoul sévit encore, mais demeurons-en là. Il tomba malade et ne put ruser avec la mort comme il l’avait fait soit au combat, soit pécuniairement. Un jour, il dut se coucher. Il ne se releva point :
    Apres se fait 434 Bertrand à Saumur retourna
    Li gentilz mareschaux d’Odreham s’acoucha
    D’une tel maladie, onques puis n’en leva
    L’ame en ait Jhesu Crist, car loialment régna.
    Froissart prétend qu’il mourut à Paris, après le retour de Guesclin dans cette ville, c’est-à-dire après le 1 er janvier 1371. On peut conjecturer qu’Arnoul mourut dans la seconde moitié de décembre 1370. En effet, il existe une quittance (enfin !) de lui pour une somme de 2 000 francs datée du 20 décembre, quittance en blanc qui fut envoyée par lui à un fondé de pouvoirs pour toucher l’argent que lui devait un receveur de la Langue d’Oc : Jean le Juif.
    Puisque Guesclin était de retour à Paris le 1 er janvier 1371, il semble qu’Arnoul mourut à Saumur avant cette date, sans doute, d’après Molinier, le 25 décembre 1370. Ses funérailles eurent lieu en janvier 1371. Charles V en paya évidemment les frais et y assista. En même temps, on enterrait le cap de Buch, mort en prison – chevaleresquement, peut-on dire. En même temps avaient lieu les funérailles de Geoffroi Charny.
    Les deux porte-oriflamme furent enterrés aux Célestins d’après le Père Anselme, à Saint-Denis, d’après Siméon Lu Audrehem ne laissait pas d’enfant. Jean de Neuville recueillit son héritage.

 
Annexe VI
     
Alphonse XI et Pèdre le Cruel
     
     
     
    Alphonse XI, dit le Vengeur, était le fils de Ferdinand IV 1295-1312), un roi cruel s’il en fut, et de Constance de Portugal. Né à Salamanque en 1311, il avait été proclamé roi sous la régence de sa grand-mère, de Pierre, son oncle, et de Jean de Valence-Castille son grand-oncle. Il avait inauguré son règne par une lutte sanglante contre son beau-père, Alphonse, roi de Portugal, pour s’allier ensuite avec lui contre les Maures qu’ils vainquirent à Tarifa (1340). Il mourut de la peste devant Gibraltar, le 27 mars 1350, et fut inhumé à Saint-Hippolyte de Cordoue.
    Il eut pour épouse Marie de Portugal, morte à Evora en 1357 après avoir été exilée par Pierre, son fils. Elle était fille d’Alphonse de Portugal et de Béatrix de Castille, épousée en 1328 à Alfuyatès.
    Ses enfants furent :
    Fernand, né et mort en 1332, Pèdre ou Pedro ou Pierre, né à Burgos le 30 août 1334.
    Ses enfants naturels furent : issus de Leonor de Guzman,
    veuve de don Juan de Velasco, assassinée par Pierre le Cruel en 1351 à l’Alcazar de Talavéra :
    Henri de Trastamare qui régna sous le nom de Henri II, Frédéric ou Fadrique, jumeau du précédent, assassiné à Séville en 1358 par ordre de Pèdre. Il est l’ancêtre de la Maison de Hanriquez. Il était né vers 1333.
     
    Issus de Béatrix Fernandez, dame de Villa-Franca :
    Tello, mort le 15 octobre 1370, seigneur d’Aguilar, comte de Biscaye du chef de sa femme dona Juana de Lara, auteur des Manriquez et des comtes de Castaneda.
    Sanche, comte d’Alburquerque, tué dans une émeute en 1374. Il était marié à Béatrix de Portugal. Il eut pour enfants ; Ferdinand, duc d’Alburquerque, tué à Aljuborato, et Leonor dite la Riche-Dame (morte en 1346) femme du roi Ferdinand I er d’Aragon. – Diego, assassiné par ordre de Pierre le Cruel, Juan, assassiné par ordre du même.
    Une hérédité « sentimentale » !
    On comprend, par ce qui précède :
    1. – que Pèdre avait hérité de son père un tempérament hardi et ardent, pour ne pas dire dissolu ;
    2. – qu’il ait eu, sitôt roi, le désir de se venger des bâtards qui avaient toujours joui, à son détriment, des faveurs de son père.
    Alphonse XI trépassé,
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