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Les fontaines de sang

Les fontaines de sang

Titel: Les fontaines de sang
Autoren: Pierre Naudin
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Enrique au diable vauvert, ils s’obligent chacun pour le tiers de cette somme dont le rival du roi Pèdre leur donne quittance le 28 avril. Il fallait, dirent-ils, ménager les Espagnols sinon pour combattre les Compagnies, au moins pour s’assurer leur neutralité !
    Le roi s’en va. Le 22 mai, à Romans, il demande aux trésoriers de lui verser 3 000 royaux d’or. Arnoul salive : c’est pour lui. Le roi se ravise. Audrehem ne touchera cette somme que le 24 juillet.
    De mai à juillet, on perd sa trace. Il réapparaît le 17 juillet, à Toulouse où il accorde, comme toujours, des lettres de rémission. Il disparaît encore jusqu’au 15 août. Il revient à N îmes dans la nuit du 26 septembre. Si les Nîmois restent dans leur lit, les consuls vont à lui, une torche à la main et l’acclament. Il leur annonce qu’il a l’intention de traiter avec les routiers plutôt que de les combattre : l’argent ne lui coûte rien et il craint les batailles. Il fait arrêter les travaux de fortification de la cité et menace le viguier du Vigan chargé de ces besognes.
    Il a besoin d’argent et le 13 août, il fait sortir des salines de Peccais sans payer de droits, 500 muids de sel appartenant au duc de Berry, otage en Angleterre. Qu’advint-il de ce sel ? On l’ignore.
    Le 11 novembre 1363, Peyriac-Minervois est envahi par Perducas d’Albret. Arnoul se rend devant la cité. Que fait-il ? Après avoir étudié la situation, il s’en va. «  Il est fort probable que la mauvaise saison le força à lever le siège et à le remettre au printemps  », note Molinier. Et c’est une nouvelle pluie de lettres de rémission et, le 29 décembre, la réception d’une lettre du roi de Chypre, alors en Angleterre et fort pressé l’argent : la reine, sa femme, lui avait envoyé, par un marchand de Provence, Raimond Saralher de Montpellier, n7000 florins pour faire face à ses dépenses, mais Raimond étant mort, ses héritiers refusent de rendre l’argent. D’autres créanciers du défunt s’opposent à cette restitution. Arnoul demande au viguier de Narbonne de contraindre les héritiers à payer sans retard. Ce premier mandement du 24 décembre étant sans effet, il demande, le 14 janvier, aux sergents royaux le saisir tous les biens de Raimond Saralher et de les vendre.
    Le 10 janvier 1364, il revient à Nîmes. Il conçoit le projet d’aller combattre les routiers du côté du Vigan, de Sumène Gard) et de Ganges. Il choisit les sergents, on brode une bannière… Mais à la réflexion, c’est risqué : Arnoul renonce, licencie ses gens et leur demande de lui rendre leurs gages… l esquels sont sûrement portés sur quelque livre qui, une fois le plus, sera introuvable.
    Arnoul est présent, ou tout au moins pas loin quand les espagnols du Trastamare torturent, au château de Rustiques proche de Narbonne, deux voyageurs, Jacques de Camplong et Bernard Martin, fils de Jean Martin, couturier. Une émeute fermente et éclate le 10 mars 1364. Les manants s’enfuient et se ressaisissent tant le massacre leur donne soudain courage… La quiétude revenue, ils se voient frappés d’une amende de 8 000 francs or, et la ville est chargée d’entretien à perpétuité deux prêtres sommés de dire deux messes quotidiennes pour le repos de l’âme des… Espagnols !
    26,27,28 avril : Voilà les beaux jours. Va-t-on faire définitivement la guerre aux routiers maintenant que le temps s’y prête ? On sait qu’ils reçoivent des subsides du roi de Navarre.
    Charles V charge Arnoul de guerroyer contre les Compagnies. Que fait-il ? Il se souvient que certains routiers occupent toujours Peyriac. Il est devant la ville le 1 er mai, laisse ses hommes d’armes et retourne seul à Montpellier. Là, une grosse affaire le requiert : il demande au bayle de Marvejols de faire rendre au gouverneur de Montpellier le cheval d’un de ses écuyers. L’animal avait été confisqué parce qu’il avait renversé par mégarde une religieuse qui traversait une rue !
    16 juin : les hommes de pied et de cheval de Montpellier partent en renfort pour Peyriac sous le commandement d’un bourgeois : Jean Colombier. Ils donnent l’assaut puis, ayant reconquis la cité, ils hissent leur bannière sur le clocher afin qu’elle soit plus haute que celle d’Arnoul et des vicomtes de Carmaing et d’Ambres. Arnoul paraît enfin. Pour donner l’ordre de massacrer tous les routiers qu’on trouvera dans Peyriac. On les tue
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