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L'épopée des Gaulois

L'épopée des Gaulois

Titel: L'épopée des Gaulois
Autoren: Jean Markale
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certain Dumoulin. Quelle que soit l’identité réelle de cet Artémidore, il a été souvent cité parmi les principaux informateurs des coutumes celtiques.
    Le deuxième voyageur grec qui livre de précieuses indications sur les anciens Gaulois porte le nom de Timagène. Il a été considéré comme un historien et a vécu au 1 er  siècle avant notre ère. Il était syrien d’origine et il écrivit un livre, Sur les Gaules , aujourd’hui perdu mais qui a été utilisé par plusieurs auteurs latins, en particulier par l’historien du Bas-Empire Ammien Marcellin, ce qui nous permet de récolter certains renseignements de la plus grande importance.
    Parmi ces « étonnants voyageurs » qui sont allés glaner leurs informations sur le terrain, une mention spéciale doit être décernée au grec Posidonios. On le classe comme historien, philosophe stoïcien et savant. Il naquit à Apanée, en Syrie, vers 135 avant notre ère, et mourut à Rome à une date indéterminée, sans doute aux environs de l’an 50. Il accomplit de grands périples en Europe occidentale, y compris dans l’île de Bretagne, et en rapporta de nombreuses informations prises sur le vif. Revenu à Rome, il eut pour élèves Pompée, le rival de César, et Cicéron lui-même qui le cite très souvent dans son De Natura Deorum (de la nature des dieux) et dans un essai sur le Destin. Il écrivit en effet de nombreux ouvrages à la fois historiques et philosophiques qui sont malheureusement aujourd’hui perdus, notamment des Histoires , en 52 livres, où il continuait l’œuvre de l’historien Polybe.
    Car le premier historien digne de foi qui ait vraiment parlé des Gaulois est incontestablement le Grec Polybe. Né à Mégalopolis en Arcadie entre 210 et 205 avant notre ère, il reçut une excellente éducation littéraire et philosophique. En 190, il devint l’un des chefs militaires des Grecs européens qui allèrent soutenir le roi de Pergame, Eumène, en lutte contre les Galates, peuple gaulois établi dans la Turquie actuelle. Il fit partie de la ligue achéenne qui s’efforça de résister aux Romains, mais après la défaite de Persée en 168, il fut l’un des mille otages que Rome exigea des vaincus. Mais sa culture était telle qu’il suscita l’admiration de tous les Romains lettrés. C’est ainsi qu’il dispensa son enseignement au jeune Scipion Émilien, l’une des gloires des Guerres puniques. Il mourut très âgé, à 90 ans, d’une chute de cheval, vers 125. Son œuvre écrite fut considérable, mais il ne nous reste de ses Histoires que les cinq premiers livres (jusqu’à la bataille de Cannes), et de nombreux fragments épars. Néanmoins, par le fait même que ce qui subsiste de son œuvre concerne les temps anciens, Polybe est essentiel dans toute recherche sur les traditions des Celtes continentaux qui s’étaient établis sur le territoire devenu la Gaule.
    Posidonios eut lui-même un successeur en la personne du voyageur et géographe grec Strabon, né à Amasée dans le royaume de Pont (ancienne Cappadoce) vers 58 avant J.-C. et mort entre 21 et 25 de notre ère. Il visita une grande partie de l’Empire romain et rédigea une étonnante Géographie où il mêle ses observations personnelles à d’abondantes citations de Posidonios et de Polybe. Cet ouvrage est infiniment précieux, car Strabon ne se contente pas de décrire les pays qu’il a visités, mais il se fait un devoir, en chaque occasion, de donner le plus de détails possibles sur leur histoire et leurs traditions particulières. En ce sens, bien qu’il se prétende géographe, on peut le classer comme un excellent historien soucieux de vérifier les informations qu’il recueille.
    Un autre historien grec, qui fut un célèbre rhéteur, Denys d’Halicarnasse, né en 54 avant notre ère, composa de nombreux ouvrages, dont les Antiquités romaines qui fourmillent de renseignements sur les différents peuples d’Europe. Ce ne sont souvent que de simples détails, mais ceux-ci permettent de compléter une documentation fournie par d’autres auteurs, mais qui demeure toujours plus ou moins fragmentaire.
    Cependant, à la même époque, c’est-à-dire à la fin du 1 er  siècle avant J -C., apparaissent trois sources d’informations essentielles sur les Gaulois, dues à des auteurs bien différents par leur origine et leur tempérament. Le premier est l’incontournable Jules César avec son De Bello Gallico . Certes, cet ouvrage bien connu
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