Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
Vom Netzwerk:
les pécheurs. Une deuxième personne dit que la lettre tav était le symbole de ceux qui observent la Loi, étant donné que celle-ci, appelée par les juifs Torah, commence par la lettre tav. Enfin, une troisième personne, appartenant au nombre de ceux qui étaient devenus chrétiens, dit que les écrits de l’Ancien Testament montraient que le tav est un symbole de la croix et l’archétype du signe que les chrétiens ont coutume de marquer sur leur front avant de commencer leurs prières ou d’entreprendre la lecture des prières et des écrits sacrés. Origène, Selecta in Ezechielem (PG 13,799-802).
    Ainsi, dès l’époque d’Origène, les chrétiens savaient que le tau avait précédé la croix comme symbole de perfection et d’observance de la Loi. Dans ces conditions, pourquoi devrait-on être surpris de trouver un tau sur un ossuaire juif ou judéo-chrétien ? Pourquoi minimiser le fait qu’un tau soit inscrit sur l’ossuaire « Jésus, fils de Joseph » ?
    En 2006, je me suis rendu à Naples, au commissariat de la Terre sainte, pour rencontrer le père Ignacio Mancini. Le père Mancini est vieux et souffre des pieds. Il marche d’un pas traînant, aidé par un novice. Pendant trente ans, il a vécu à Jérusalem à l’église de la Flagellation, tenue par les Franciscains. Il a travaillé sous la direction du célèbre père Bellarmino Bagatti, moine et archéologue. Il est également l’auteur de Découvertes archéologiques relatives aux judéo-chrétiens , ouvrage publié pour la première fois par l’Imprimerie franciscaine de Jérusalem en 1968. Le père Mancini y répertorie des centaines de tau, de croix et d’autres marques qui semblent liés aux premiers disciples de Jésus. Pourtant, tous ces signes du christianisme primitif ont été ignorés par les savants biblistes, laïcs ou chrétiens. Pourquoi ?
    Là encore, la réponse n’est pas difficile à trouver. Durant deux mille ans, les judéo-chrétiens ont représenté une source d’embarras pour les chrétiens comme pour les juifs. Pour les juifs – persécutés par les chrétiens –, parce que les judéo-chrétiens leur rappelaient que Jésus avait eu des adeptes juifs des siècles avant l’avènement du christianisme gentil ; pour les chrétiens, parce que les judéo-chrétiens qui avaient connu Jésus, rompu le pain avec lui et écouté ses enseignements étaient des juifs qui observaient le Shabbat et les règles de la kashrout, pratiquaient la circoncision, et rejetaient les concepts de la virginité de Marie et de la Sainte Trinité.
    En conséquence, les judéo-chrétiens disparurent dans les oubliettes de l’histoire. En dehors d’un petit cercle de savants, plus personne ou presque n’eut connaissance de leur existence. Pourtant, selon Mancini : « On ne peut rejeter indéfiniment toutes les preuves. Ces gens ont existé, et ils ont laissé derrière eux des preuves archéologiques. Le christianisme ne s’est pas développé comme par magie sur un vide théologique et social. »
    Mancini n’est pas le seul à penser ainsi. Depuis 1873, d’éminents spécialistes de la Bible et archéologues comme Charles Simon Clermont-Ganneau, le père Sylvester Saller, Eleazar L. Sukenik, le père Bellarmino Bagatti, Claudine Dauphin, Jack Finegan, et d’autres encore, ont apporté des preuves archéologiques de l’existence des judéo-chrétiens. On peut sans doute mettre en question certaines preuves, mais on ne peut rejeter systématiquement toutes les preuves. Depuis près de cent cinquante ans, c’est pourtant ce qu’a fait la communauté scientifique à l’égard des premiers disciples de Jésus. Cette attitude conduit inévitablement à l’incrédulité lors d’une authentique découverte qui bouleverse les paradigmes, comme celle du tombeau de Talpiot.
    D’aucuns pourraient estimer que toute tentative pour lier des ossuaires à certaines figures du Nouveau Testament est un non-sens par définition. Mais là encore, des savants n’ont pas hésité à le faire. Comme nous l’avons vu, des ouvriers du bâtiment ont découvert en décembre 1990 une grotte funéraire datant du I er siècle à l’extérieur de la Vieille Ville de Jérusalem. À l’intérieur se trouvaient onze ossuaires, dont deux portaient le nom de Caïphe. L’un d’entre eux, le plus ornementé, aujourd’hui exposé dans la collection permanente du musée d’Israël, porte deux fois l’inscription « Joseph, fils de
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher