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Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
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la fin de la projection, il y eut un silence abasourdi dans la salle de montage. Puis les dirigeants présents retrouvèrent leurs préoccupations de businessmen : « Quelle est la meilleure date pour la sortie du film ? Juste avant Pâques ? » Alors que la discussion bifurquait sur des sujets comme le nombre de pauses publicitaires ou la vitesse à laquelle la mention des sources devait défiler à l’écran, je me mis à repenser à cette prodigieuse aventure.
    En fin de compte, à quoi a réellement abouti notre enquête ?
    En 1980, des bulldozers ont mis au jour un tombeau à Talpiot, à mi-chemin entre la Vieille Ville de Jérusalem et Bethléem. La façade du tombeau était ornée d’un symbole étrange. À l’intérieur, il y avait dix ossuaires, dont six portaient une inscription.
    Personne ne remet en cause la provenance des ossuaires. L’authenticité des inscriptions n’est pas davantage controversée. Elles ont été découvertes in situ par des archéologues. Le plan du tombeau a été établi, les ossuaires répertoriés et les inscriptions vérifiées.
    La plus spectaculaire de ces inscriptions était la suivante : « Jésus, fils de Joseph ». Sur les milliers d’ossuaires découverts et répertoriés, seuls deux présentent cette combinaison particulière de noms. Détail intéressant, l’ossuaire est extrêmement simple. En dehors d’une croix, il ne comporte aucune ornementation, aucune rosette, aucun cercle ou dessin que l’on trouve habituellement sur ces coffrets funéraires. Cela ne prouve rien, bien sûr, mais cela correspond à ce que nous disent le Nouveau Testament et les écrits apocryphes de « Jésus, fils de Joseph ». La simplicité de l’ossuaire exprime peut-être le caractère de l’homme qui y fut inhumé, à moins qu’elle ne reflète le fait que ses disciples ne voulaient pas attirer l’attention sur sa sépulture.
    De toutes les inscriptions découvertes dans le tombeau de Talpiot, « Judas, fils de Jésus » est la plus difficile à lire. Non pas que son déchiffrement soit sujet à caution ; tout le monde, depuis l’épigraphiste L. Y. Rahmani jusqu’au célèbre Frank Moore Cross de Harvard, s’accorde sur le sens de cette inscription. Mais elle est libellée dans une écriture si rapide et si cursive qu’elle est, en un sens, « cachée ».
    En outre, il y a un signe en forme de croix devant le nom, gravé au moment même où l’inscription fut sculptée sur l’ossuaire. À ce stade, je dois admettre que j’ai franchi une sorte de ligne rouge. Il n’est pas de bon ton de mentionner une marque en forme de croix sur un ossuaire datant du I er siècle devant un aréopage d’archéologues distingués. En effet, la plupart d’entre eux, les Israéliens en particulier, estiment – à tort – que la croix en tant que symbole chrétien est apparue à l’époque de l’empereur Constantin au IV e  siècle, quand il fit du christianisme la religion officielle de l’Empire romain. Auparavant, le poisson, et non la croix, était le symbole en usage chez les chrétiens. En réalité, comme tout spécialiste du Nouveau Testament peut l’affirmer, la croix précède Constantin de plusieurs décennies, si ce n’est de plusieurs siècles. Ainsi, dans ses écrits, Tertullien mentionne explicitement la croix comme un symbole chrétien, un siècle avant Constantin.
    D’où vient le symbole de la croix ? Est-il concevable que les premiers disciples de Jésus aient adopté l’instrument de sa mort comme symbole religieux ? Si les Romains avaient pendu Jésus à un arbre, ses disciples auraient-ils arboré une corde autour du cou ? Le père Jérôme Murphy-O’Connor, professeur à l’École biblique de Jérusalem, estime qu’il est peu probable qu’un chrétien ait porté une croix comme symbole religieux au début du christianisme. C’était un symbole de torture, pas de rédemption.
    Pourtant, à Herculanum, près de Pompéi, on a découvert une croix au-dessus d’un autel. Elle date de l’éruption du Vésuve, en 79 apr. J. -C, moins d’une cinquantaine d’années après la crucifixion. Au lieu d’essayer d’expliquer la présence d’une croix dans ce lieu, les spécialistes lui ont dénié toute signification religieuse, en prétendant que cet « autel » n’était qu’une étagère. Et que penser des centaines de croix découvertes sur des ossuaires remontant à l’époque de Jésus ? « Il s’agit de marques de maçon,
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