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Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
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Caïphe ». Aujourd’hui, la plupart des spécialistes du Nouveau Testament considèrent cet ossuaire comme celui de Joseph, fils de Caïphe, le grand prête qui, selon les Évangiles, fut responsable de la mort de Jésus. Pourquoi ce qui est valable pour l’ossuaire du procureur ne le serait-il pas pour celui du condamné ? Il ne s’agit pas d’une position scientifique, mais d’une attitude politique.
    Ce n’est pas tout. Selon les Évangiles, sur le chemin de croix, un juif venu de Cyrène, grand centre de la diaspora juive situé dans l’actuelle Libye, qui séjournait à Jérusalem pour la Pâque, aurait aidé Jésus à porter sa croix. Simon de Cyrène, comme le nomme Marc (15, 21), semble avoir été marqué par sa rencontre avec Jésus, à tel point que les Évangiles rapportent qu’avec son fils Alexandre il devint son disciple. En 1941, on découvrit un ossuaire qui portait, gravés dans la pierre, les mots « Alexandre, fils de Simon », « Simon » et « Cyrène ». Les spécialistes s’accordent généralement à penser que les personnes inhumées dans cette sépulture correspondent bien aux personnages éponymes du Nouveau Testament.
    Les dizaines de milliers de visiteurs qui passent chaque année devant la chapelle dédiée à Simon de Cyrène, sur la Via Dolorosa, ignorent cette découverte. Pourquoi ? Parce qu’elle déroge aux dogmes théologiques et archéologiques : elle ne convient ni aux juifs ni aux chrétiens… pas plus qu’aux archéologues, quelles que soient leurs orientations politiques ou religieuses.
    La découverte la moins ébruitée, à l’exception du tombeau de Talpiot, est cependant celle de l’ossuaire de Shimon bar Yonah. Selon la tradition chrétienne, le premier pape fut Pierre, l’un des douze apôtres de Jésus. Bon nombre d’historiens de l’Église primitive considèrent qu’après la crucifixion, Pierre devint l’un des chefs de file de la nouvelle religion et, selon certains, un opposant à la vision paulinienne du christianisme. La tradition nous dit que Pierre mourut en martyr à Rome et fut enterré dans un cimetière situé sous l’emplacement de la basilique qui porte son nom au Vatican. Il n’y a pas le moindre commencement de preuve que Pierre ait été inhumé à cet endroit, et ce n’est pas faute d’avoir essayé d’en trouver. Des fouilles ont été entreprises, des ossements sont apparus puis ont disparu, on a découvert des monuments et des cimetières païens… mais pas de Pierre. Pas même une seule tombe juive ou chrétienne après tant d’années d’efforts.
    En 1953, Bellarmino Bagatti découvrit une « nécropole judéo-chrétienne » sur le mont des Oliviers. Elle se situe en un lieu consacré par le christianisme, appelé le Dominus Flevit. Selon la tradition, c’est là que Jésus contempla le Temple et qu’il pleura en songeant au sort qui attendait l’édifice sacré. Dans ce cimetière, le père Bagatti découvrit des dizaines d’ossuaires du I er siècle, dont l’un a pu appartenir à Pierre.
    Comme chacun sait, « Pierre » n’est pas le vrai nom de l’apôtre. C’est la traduction du surnom qu’a donné Jésus à « Shimon bar Yonah  » – « Petrus   » est la version latine de l’araméen « Képhas   ». Parmi les ossuaires du Dominus Flevit, le père Bagatti découvrit, tracée à la craie noire, l’inscription «  Shimon bar Yonah  » – « Simon fils de Jonas ».
    Shimon était le nom le plus répandu parmi les juifs du I er siècle. Mais le nom biblique «  Yonah  » était tombé en désuétude à l’époque de Jésus. Sur les centaines d’ossuaires répertoriés, l’ossuaire « Simon, fils de Jonas » est le seul dans son genre. Cela aurait dû lui valoir les gros titres de la presse internationale. Si l’on avait découvert une telle inscription sous le Vatican, il serait immédiatement devenu un objet de vénération et de pèlerinage. Mais elle a été retrouvée à Jérusalem, dans un environnement judéo-chrétien. Voilà pourquoi il gît abandonné dans un minuscule musée, à l’arrière de l’église de la Flagellation.
    Le point important, c’est que le tombeau de famille de Jésus ne peut être coupé de son contexte. Il n’est que le dernier exemple de découvertes liées à Jésus, dédaignées parce qu’elles concernent des objets archéologiques que certains auraient préféré voir enfouis ad aetemam.
    Si l’ossuaire de Jésus était apparu
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