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Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
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et non de croix », répètent en chœur les archéologues.
    Les « marques de maçon » sont des signes que les tailleurs de pierre gravaient pour que leurs clients sachent comment aligner le couvercle sur l’ossuaire. À cette fin, ils marquaient des croix sur les coffres et sur les couvercles. Par définition, s’il n’y a qu’une croix sur un ossuaire, celle-ci ne peut être une marque de maçon. Cela ne veut pas dire qu’une croix n’a jamais cette signification. Cela veut dire qu’une croix antérieure à Constantin ne peut être automatiquement qualifiée de marque de maçon. Et si ce n’en est pas une, il faut bien qu’elle signifie quelque chose. Par exemple, dans le tombeau de Talpiot, il y a manifestement une sorte de croix au dos de l’un des ossuaires non inscrits. Pourquoi se trouve-t-elle là, à côté de l’ossuaire « Jésus, fils de Joseph » ?
    Quant au « X » figurant à côté de l’inscription « Jésus », étant donné qu’il n’y a pas de signe correspondant sur le couvercle, il n’y a aucune raison d’en conclure qu’il s’agit d’une marque de maçon. Alors, quelle peut être sa signification ?
    Cette question n’est pas si difficile à élucider. Le fait est que, depuis le temps d’Ezéchiel, plus de cinq siècles avant Jésus, le « X », et sa variante, la croix, était un signe symbolisant la droiture : « Et l’Éternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et trace un Tau sur les fronts des hommes qui soupirent et gémissent à cause de toutes les abominations qui se commettent au-dedans d’elle » (Ezéchiel 9, 4).
    Le «  tau  », ou le «  tav  », est la dernière lettre des alphabets hébreu et araméen. C’est également un mot – tav en hébreu et tau en araméen – qui signifie littéralement « marque » ! Il signifie la fin d’une route, et peut-être aussi un nouveau commencement. Dans ce passage d’Ezéchiel, cette marque du juste est un symbole protecteur qui différencie ceux qui sont voués à la rédemption de ceux qui sont voués à la destruction. Dans ces conditions, pourquoi les archéologues s’acharnent-ils à considérer le tau de l’inscription « Jésus, fils de Joseph » comme une marque de maçon ?
    Si tout cela vous semble trop ésotérique ou trop tiré par les cheveux, sachez simplement que Jésus se désignait lui-même comme un «  tau  » vivant. Au chapitre premier de l’Apocalypse, Jésus, en référence à la première et à la dernière lettres de l’alphabet grec, prononce ces célèbres paroles : « Je suis l’Alpha et l’Oméga » – Je suis le début et la fin. Mais, comme on le sait, Jésus s’exprimait en hébreu ou en araméen, et non pas en grec. S’il a bien prononcé ces paroles, il a nécessairement utilisé la première et la dernière lettre des alphabets hébreu ou araméen, et dit : « Je suis l’Alef et le Tau. » Certains philologues affirment que la lettre « Tav », qui primitivement avait la forme d’une croix, n’avait plus cet aspect à l’époque de Jésus. Mais cet argument ne tient pas compte du fait que, pendant près de six siècles, le tau avait représenté le signe du juste. Au I er siècle, ce signe était donc un symbole religieux vieux de six siècles et devait être représenté comme il l’avait toujours été : comme un « X » ou comme le signe « + ».
    Je suis bien conscient qu’un « X » sur un ossuaire n’est pas nécessairement un tau  ; réciproquement, on ne peut pas considérer tous les « X » comme des marques de maçon. Les textes de Tertullien ou d’Ézéchiel, l’autel d’Herculanum et la désignation de Jésus comme un tau interdisent de nier l’usage de ce symbole au I er siècle.
    L’idée selon laquelle la croix des disciples gentils de Jésus est une évolution d’un symbole antérieur en usage chez les juifs et les judéo-chrétiens n’est pas nouvelle. Au III e  siècle, Origène, l’un des Pères de l’Église, écrivait :
    On interrogea les juifs pour savoir si la lettre tav était commentée dans les traditions de leurs ancêtres. La réponse fut la suivante   : l’un d’eux dit que la lettre tav , l’une des vingt-deux utilisées par les juifs, était la dernière dans l’ordre enseigné. Pourtant, bien que la dernière, elle a été choisie pour symboliser la perfection de ceux qui, du fait de leur vertu, se désolent des péchés du peuple et plaignent
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