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Le secret des enfants rouges

Le secret des enfants rouges

Titel: Le secret des enfants rouges
Autoren: Claude Izner
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été frappé par la similitude stupéfiante entre les embryons humains et ceux du gibbon. Il suppose donc que cet être intermédiaire, ce « chaînon manquant » entre le singe et l’homme peut avoir vu le jour dans des régions où l’on trouve encore des gibbons primitifs.
    Un jeune Hollandais de vingt-huit ans, Eugène Dubois (1858-1940), lecteur d’anatomie à l’université d’Amsterdam, est possédé par la passion de l’homme préhistorique. Il a lu les travaux de Haeckel. Son but : trouver pour prouver et démontrer une vérité à partir de vestiges paléoanthropologiques. Il espère découvrir une forme intermédiaire entre le singe et l’humain dans l’archipel indonésien, la patrie des gibbons.
    En 1887, il parvient à se faire nommer chirurgien militaire au service colonial des Indes néerlandaises, à l’hôpital de Padang (Sumatra). Pendant ses loisirs, il entreprend des fouilles.
    Au cours de l’automne 1891, à Java, dans la région du centre-nord de l’île, près d’un petit village du nom de Trinil, au bord de la rivière Solo, il découvre la troisième molaire supérieure droite d’un singe-homme, puis, quelques semaines plus tard, il met au jour une calotte crânienne très aplatie comportant un fort bourrelet sus-orbitaire. Ce crâne est trop grand pour se classifier dans celui des anthropoïdes et trop petit pour être celui d’un être humain. L’année suivante, il découvrira le fémur de ce qu’il pense être le pithécanthrope . Pour lui, cet être a vécu il y a un demi-million d’années.
    Il publie sa découverte (qu’il baptise Pithecantropus erectus, une forme de transition javanaise de type humain ) en 1894. Un an plus tard, les sommités paléontologiques internationales réunies en congrès, à Leyde, concluent : « D’importantes divergences de vues entraînent généralement l’incertitude et le doute. Mais dans le cas présent, on peut les considérer comme autant de nouvelles présomptions en faveur de cette forme intermédiaire, le pithécanthrope. »
    De nombreuses controverses naissent à propos de la découverte de Dubois et le pithécanthrope n’est pas admis sans réticences comme type appartenant à la lignée humaine.
    Eugène Dubois, partout attaqué, se retire, empli d’amertume, et garde définitivement sous clé toutes ses découvertes rapportées de Java. Jusqu’en 1900, ses collaborateurs restés sur place continuent à lui envoyer de nombreuses caisses emplies de fossiles qu’il ne montre à personne.
    Entre 1936 et 1941, le paléontologue J. H. R. von Koenigswald découvre après sept ans de fouilles trois nouveaux crânes et une mâchoire inférieure de pithécanthrope .
    Eugène Dubois termine sa carrière à l’université d’Amsterdam, où il a été nommé en 1898, il y enseigne la minéralogie.
    De nos jours le pithécanthrope n’est plus considéré comme le « chaînon manquant » car son squelette est celui d’un homme encore très primitif, mais néanmoins d’un homme. On sait maintenant d’après les plus récentes découvertes que l’évolution vers l’humanité a débuté bien plus tôt que ne l’avaient imaginé Darwin et Haeckel.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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