Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier
Autoren: Raymond Khoury
Vom Netzwerk:
de les fourrer dans des sacs accrochés à leurs selles. Aux portes du Met, la foule cherchant à sortir empêchait la police, impuissante face à la masse terrifiée, de pénétrer dans le musée.
    L’un des chevaux fit volte-face. Son flanc heurta une statue de la Vierge Marie, qui tournoya et finit sa chute en se fracassant sur le sol. Les sabots en écrasèrent les fragments, pulvérisant les mains jointes de la Madone. Arrachée à son support par les invités en fuite, une magnifique tapisserie fut piétinée tant par les humains que par les animaux. Une vitrine fut renversée. Une mitre blanc et or traversa le verre brisé, tomba à terre et fut projetée au loin dans la bousculade. Une robe cérémonielle bascula pareillement et jaillit comme un tapis volant avant de s’étaler elle aussi sur le sol.
    S’écartant du chemin des chevaux, Tess regarda en bas, dans le grand hall, où, à quelque distance, elle pouvait voir le quatrième cavalier. Derrière lui, à l’autre extrémité de la vaste salle, des invités affolés se dispersaient vers d’autres parties du musée. Elle continua de chercher du regard sa mère et sa fille.
    Malgré tous ses efforts, elle désespérait de voir leurs visages dans la masse confuse de la foule.
    Entendant un ordre derrière elle, Tess se retourna pour constater que des agents de police étaient parvenus à remonter la vague des fugitifs. L’arme au poing, hurlant pour couvrir le vacarme, ils se rapprochaient de l’un des trois cavaliers, qui, de sous son manteau, sortit un pistolet-mitrailleur. La jeune femme se jeta à terre en se couvrant la tête. En plongeant, elle avait eu le temps de voir l’homme lâcher une salve de balles, de droite à gauche. Une dizaine de personnes s’effondrèrent, dont les policiers. Autour des victimes, le verre brisé et les vitrines éventrées étaient couverts de sang.
    Encore tapie sur le sol, Tess sentait son coeur battre à se rompre. Essayant de rester aussi calme que possible, même si tout en elle lui criait de prendre ses jambes à son cou, elle vit deux autres cavaliers brandir des armes automatiques semblables à celle de leur complice. Les balles ricochèrent contre les murs, ajoutant au bruit et à la panique. L’un des chevaux se cabra soudain et les mains de son cavalier battirent l’air. Son pistolet-mitrailleur projeta une rafale sur l’un des murs et sur le plafond, faisant pleuvoir des morceaux de plâtre sur les têtes des invités étendus sur les dalles.
    Tess risqua un oeil. L’esprit bouillonnant, elle examinait les possibilités de fuite. À trois travées sur sa droite, elle repéra un passage conduisant vers une autre galerie. Dans un immense effort de volonté, elle s’élança dans cette direction.
    Elle avait à peine atteint la seconde travée quand elle aperçut le quatrième chevalier. Il se dirigeait vers elle. La jeune femme se figea derrière une vitrine. Elle le regarda se faufiler entre les rangées encore intactes. Il donnait l’impression de rester indifférent au chaos que provoquaient ses trois compagnons.
    Tess pouvait presque sentir l’air rejeté par les naseaux du cheval. Le cavalier tira sur la bride pour l’immobiliser à deux mètres d’elle. Tess se plaqua contre la paroi et, en levant les yeux, elle aperçut le reflet du chevalier dans une vitre. Impérieux dans sa cotte de mailles et son manteau blanc, il fixait une vitrine en particulier.
    Celle que Tess examinait quand Clive Edmondson s’était approché d’elle.
    Le chevalier tira son épée, la leva et l’abattit bruyamment sur le meuble, le réduisant en miettes. Des éclats retombèrent autour de la jeune archéologue. L’homme rengaina son arme et se pencha sans mettre pied à terre. Soigneusement, il souleva la machine avec ses boutons, ses engrenages et ses manettes. Il contempla l’objet un bon moment avec une sorte de respect, puis marmonna quelques mots pour lui-même :
    — Veritas vos liberabit...
    Tess l’observait, fascinée. Puis, soudain, une nouvelle rafale d’arme automatique les tira — l’inconnu et elle — de leur rêverie.
    Il fit pivoter son cheval et, un instant, ses yeux, dissimulés en partie derrière la visière de son heaume, croisèrent ceux de Tess. Le coeur de la jeune femme s’arrêta de battre. Le cheval vint dans sa direction, droit sur elle...
    ... avant de passer en la frôlant. Simultanément, elle entendit le cavalier crier à ses trois comparses :
    — On s’en
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher