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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier
Autoren: Raymond Khoury
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va !
    Le grand chevalier qui avait tiré le premier était en train de rassembler un groupe dans un coin, près de l’escalier principal. Tess reconnut l’archevêque de New York, ainsi que le maire et son épouse. Le chef des malfaiteurs hocha la tête et le colosse lança sa monture contre les invités. Il attrapa la femme du maire, qui se débattait, la souleva pour la jeter en travers de son cheval. L’homme planta le canon de son arme sur la tempe de la malheureuse, qui se calma, la bouche ouverte sur un cri silencieux.
    Impuissante, Tess regarda les quatre cavaliers se diriger vers la sortie. Le chef — le seul sans arme, remarqua-t-elle — était le seul à ne pas avoir de sac accroché au pommeau de sa selle.
    Tandis qu’ils retraversaient les galeries du musée, Tess se releva et se précipita à travers les débris, à la recherche de sa mère et de sa fille.
    Les chevaliers se ruèrent dehors. Ils franchirent les portes du musée et débouchèrent dans la lumière des projecteurs de télévision. Autour d’eux, on entendit des cris, des voix d’hommes — principalement des policiers — dont on distinguait certains mots ici et là :
    — ... Ne tirez pas !... Otage... Baissez vos armes !... Puis les quatre hommes dévalèrent les marches et s’engagèrent dans l’avenue. Le cavalier tenant l’otage se plaça en protection à l’arrière-garde. Indifférents aux hurlements des sirènes dans la nuit, ils se déplaçaient rapidement, mais sans précipitation. En quelques instants, ils disparurent dans les ténèbres de Central Park.

4
    Au sommet du perron, Sean Reilly se tenait à l’extérieur du périmètre des lieux du crime délimité par le ruban noir et jaune de la police. Songeur, la main dans ses courts cheveux châtains, il contemplait la silhouette de l’homme décapité, tracée à la craie à l’endroit où il était tombé. Puis il laissa ses yeux suivre la traînée sanglante jusqu’à un autre marquage au bas des marches. De la taille d’un ballon de basket, il indiquait la position où la tête avait arrêté sa course.
    Nick Aparo s’approcha derrière son partenaire et regarda par-dessus son épaule. À quarante-huit ans, il faisait bien ses dix printemps de plus que Reilly. Avec un visage rond et une calvitie naissante, Aparo était d’une taille moyenne, d’une carrure moyenne et d’un physique... moyen. Même pendant qu’on était en train de lui parler, on pouvait oublier ce à quoi il ressemblait. À dire vrai, il s’agissait d’une qualité fort utile pour un agent spécial, qu’il avait d’ailleurs toujours exploitée fort opportunément depuis que Reilly le connaissait. Par-dessus son costume gris, Nick portait, comme Reilly, un ample coupe-vent bleu foncé avec les grandes lettres blanches « FBI » imprimées dans le dos. À cet instant précis, sa bouche formait une grimace de dégoût.
    — À mon avis, le médecin légiste n’aura pas beaucoup de problèmes pour résoudre ce cas-là, observa-t-il.
    Reilly hocha la tête. Il ne pouvait détacher ses yeux des traces que la tête avait laissées. La mare de sang avait maintenant foncé. Pourquoi, se demanda-t-il, une mort par balle ou par couteau semblait-elle moins terrible qu’une décapitation ? Il lui revint à l’esprit que les exécutions par décapitation demeuraient la procédure ordinaire dans certaines régions du monde, lesquelles avaient engendré bon nombre de terroristes dont la traque occupait, en l’occurrence, ses journées et une partie de ses nuits.
    Il se tourna vers Aparo.
    — Quelles nouvelles de l’épouse du maire ?
    Il savait qu’elle avait été abandonnée sans cérémonie au milieu du parc, avec les chevaux.
    — Juste secouée, répondit Aparo. Son ego a plus souffert que ses fesses.
    — Ils ont de la chance qu’une élection arrive. Ça aurait été dommage pour eux de ne pas exploiter une telle mésaventure.
    Reilly regarda autour de lui. Il essayait de se faire à l’idée du drame qui venait de se produire.
    — Toujours rien du côté des barrages ? demanda-t-il.
    Des barrages routiers avaient été mis en place dans un rayon de dix rues et devant tous les ponts et tunnels de Manhattan.
    — Rien. Ces types savaient ce qu’ils faisaient. Ils n’allaient pas attendre un taxi.
    Reilly opina du chef. Des professionnels bien organisés.
    En silence, il balaya du regard la scène du carnage, et sentit une vague de frustration et de colère monter
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