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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier
Autoren: Raymond Khoury
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incrustés de pierres scintillantes.
    Par exemple, dans la vitrine devant laquelle elle se trouvait, on pouvait voir un objet ordinaire : une sorte de dispositif mécanique en cuivre, de la taille d’une vieille machine à écrire, ayant la forme d’une boîte. À son sommet, il y avait de nombreux boutons ; une série d’engrenages et de manettes saillaient sur les côtés.
    En se penchant pour le regarder de plus près, Tess repoussa une mèche de ses longs cheveux. Elle était en train de fouiller dans son sac pour récupérer son catalogue quand une silhouette indistincte vint rejoindre son propre reflet sur le verre de la vitrine.
    — Si tu cherches encore le Saint-Graal, je vais te décevoir. Il n’est pas ici, lança une voix grave dans son dos.
    Cela avait beau faire des années qu’elle ne l’avait pas entendue, elle n’eut pas besoin de se retourner pour la reconnaître instantanément.
    — Clive !
    Tess se releva en pivotant pour se retrouver face à son ancien collègue.
    — Comment vas-tu ? Tu as l’air en pleine forme.
    Ce qui n’était pas totalement exact. Même s’il entrait à peine dans la cinquantaine, Clive Edmondson paraissait beaucoup plus vieux.
    — Merci. Et toi ?
    — Je vais bien. Comment se porte le petit business des profanateurs de sépultures, ces temps-ci ?
    Edmondson lui présenta le dos de ses mains.
    — Les factures de manucure m’assassinent. Sinon, toujours la même inaltérable routine. Et toi ? J’ai entendu dire que tu avais rejoint le Manoukian.
    — C’est vrai.
    — Et alors ?
    — Oh, c’est super, répondit-elle sobrement.
    Cela non plus n’était pas exact. Intégrer le prestigieux institut Manoukian avait été un joli coup pour elle, mais jusque-là, l’expérience ne se révélait pas si formidable que cela. Seulement ces choses-là, on les garde pour soi, surtout dans le monde cancanier de l’archéologie. Cherchant une remarque neutre, elle lança :
    — Tu sais, je regrette de ne plus être avec vous là-bas.
    Au sourire de son interlocuteur, elle comprit qu’il n’en croyait rien.
    — Tu ne rates pas grand-chose. On n’a pas encore fait les gros titres.
    — Ce n’est pas ça. C’est simplement que...
    Elle se tourna et contempla les objets exposés autour d’elle.
    — ... ç’aurait été génial de trouver n’importe laquelle de ces pièces. N’importe laquelle.
    Quand elle refit face à Clive, un air mélancolique avait envahi son visage.
    — Comment se fait-il que nous n’ayons jamais rien découvert d’aussi bien ? maugréa-t-elle.
    — Je continue d’espérer. C’est toi qui as échangé les chameaux contre un bureau, railla-t-il. Sans parler des mouches, du sable, de la chaleur, de la nourriture — si tant est qu’on puisse la qualifier ainsi...
    — Oh, mon Dieu, la nourriture ! s’esclaffa la jeune femme. En y repensant, je ne suis pas si certaine que tout ça me manque.
    — Tu peux toujours revenir.
    C’était une chose à laquelle elle songeait souvent.
    — Je ne crois pas. Pas avant un moment, en tout cas.
    Edmondson arbora un sourire quelque peu forcé.
    — On a toujours une pelle à ton nom, tu sais, dit-il d’une voix qui paraissait tout sauf pleine d’espoir.
    Un silence pesant s’immisça entre eux.
    — Écoute, ajouta-t-il, ils ont installé un bar dans la salle égyptienne. Apparemment, ils y ont mis quelqu’un qui sait préparer des cocktails corrects. Laisse-moi t’offrir un verre.
    — Va devant. Je te retrouve plus tard. Je dois d’abord attendre Kim et ma mère.
    — Elles sont ici ?
    — Oui.
    — Ouah ! Trois générations de Chaykin... Ce doit être bigrement intéressant.
    — Tu auras été prévenu.
    — Bien noté, acquiesça Clive en se glissant dans la foule. Je te retrouve plus tard. Ne t’envoie pas.
    Dehors, autour de l’esplanade, l’atmosphère était électrique. Les applaudissements et les cris de joie de la foule exaltée empêchaient la journaliste de travailler. Toutes ses tentatives de commentaire étaient réduites à néant. Son cameraman se mit à jouer des coudes pour essayer d’atteindre un espace dégagé. Le vacarme monta encore d’un cran. La foule venait de repérer un petit homme corpulent en uni forme de vigile, qui abandonnait son poste pour se précipiter vers les cavaliers.
    Le cameraman devina que quelque chose ne se passait pas comme prévu. La démarche résolue et la gestuelle du garde indiquaient qu’il
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