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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis
Autoren: John Flanagan
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courir côte à côte, sans se soucier de leurs yeux larmoyants, afin de s’écarter le plus possible des falaises.
    Épuisés, ils se tournèrent vers la fissure encore visible dans le flanc rocheux. Soudain, la terre gronda et un énorme nuage de fumée fut comme expulsé de la crevasse par les éboulements qui avaient lieu à l’intérieur des cavernes.
    Halt s’essuya le visage du revers de la main.
    — Eh bien, il me semble que le culte des Bannis est finalement enterré.
    Puis il se laissa tomber sur le sol. Lentement, ses compagnons s’assirent près de lui et contemplèrent en silence la fumée qui continuait de jaillir de la fissure. Halt se frotta le genou – il avait heurté un rocher alors qu’il remontait le tunnel à l’aveuglette.
    — Je me fais vraiment trop vieux pour ce genre d’escapade.

Ils avaient repris la direction du nord pour se rendre au bois de Grimsdell.
    Il n’était que justice, songeait Will, d’escorter Malcolm jusque chez lui. Le jeune Rôdeur était disposé à s’en charger seul, mais Halt avait annoncé qu’ils seraient tous du voyage.
    — Tu accompagneras Malcolm dans sa forêt. Pendant ce temps, Horace et moi, nous irons au château de MacIndaw.
    Will l’avait regardé d’un air intrigué.
    — La bande de brigands qui travaillait pour Tennyson est toujours dans la nature, avait expliqué son mentor. Nous allons nous arranger pour qu’une patrouille de la garnison de MacIndaw les arrête. Harrison pourra les guider. Il ne doit plus tenir en place.
    Harrison était le Rôdeur que Crowley avait récemment nommé dans le fief de Norgate lors du Grand Rassemblement annuel de l’Ordre. Tant d’événements étaient survenus entre-temps que tout cela paraissait désormais très loin à Will.
    Dans une prairie située près des grottes, ils avaient découvert les chevaux que Tennyson et ses hommes avaient volés. Ils prirent le plus paisible pour Malcolm. Et comme cela était souvent le cas, l’animal était aussi le plus gros, si bien que les jambes du guérisseur parvenaient à peine à entourer les flancs trapus du cheval.
    Avant leur départ, Halt avait sermonné les anciens convertis des Bannis, leur conseillant de se montrer plus prudents face aux prédicateurs qui prétendaient résoudre tous leurs problèmes en échange de leurs biens. Les paysans avaient baissé la tête avec embarras en se dandinant d’un pied sur l’autre, et Halt avait fini par les renvoyer dans leurs fermes.
    — Ils auront apparemment retenu la leçon, avait constaté Horace.
    Mais le vieux Rôdeur avait eu un grognement de mépris.
    — Oui, jusqu’à l’arrivée du prochain charlatan qui leur promettra le paradis sur terre.
    Ces paroles cyniques avaient fait sourire Malcolm.
    — Visiblement, tu ne tiens pas en très haute estime le bon sens de ces populations, n’est-ce pas ?
    — Je suis confronté à ce genre d’attitude depuis trop longtemps, je crois, avait répliqué Halt. L’appât du gain et la peur l’emporteront toujours sur le bon sens.
    Malcolm avait approuvé. Sa propre expérience corroborait l’opinion du Rôdeur.
    — Je crains que tu n’aies raison.
    — Dans combien de temps vont-ils revenir, d’après vous ? avait demandé Will.
    Horace l’avait dévisagé sans comprendre.
    — Pourquoi reviendraient-ils ici ?
    — Pour récupérer leur or, avait précisé le jeune Rôdeur avec un sourire. Il est enfoui dans ces grottes, tu t’en souviens ? Je parie que d’ici une semaine, ils seront nombreux à venir creuser dans ces falaises.
    — Cela devrait les occuper pour les dix années à venir ! avait fait remarquer le guerrier en riant.
    Ils chevauchèrent ainsi vers le nord et, quelques jours plus tard, arrivèrent en vue du massif château de MacIndaw, qui se dressait à la frontière séparant Araluen de Picta, faisant obstacle aux farouches tribus de Scotti.
    Halt se tourna sur sa selle pour s’adresser à Malcolm.
    — Avec toutes ces péripéties, j’ai sans doute oublié l’essentiel : merci de m’avoir sauvé la vie.
    Le guérisseur lui sourit.
    — Tout le plaisir a été pour moi. J’adore côtoyer des légendes vivantes, ajouta-t-il avec humour.
    Mais le Rôdeur n’avait pas l’intention de laisser Malcolm prendre les choses à la légère.
    — Quoi qu’il arrive, n’hésite jamais à faire appel à moi. Je viendrai. Je t’en donne ma parole.
    — Je m’en souviendrai, répondit le guérisseur d’un ton plus sérieux.
    Les deux
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