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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis
Autoren: John Flanagan
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débouchait sur la crête des falaises. Certes, il lui faudrait abandonner une bonne partie du butin qu’il avait réussi à amasser dans la région, mais il avait dissimulé un sac rempli d’or et des bijoux les plus précieux dans le tunnel afin de parer à ce genre d’éventualité. Cela lui suffirait pour aller s’établir loin d’ici. Cette fois, peut-être irait-il tenter sa chance à Gallica, un pays désorganisé où les lois étaient plus souples qu’à Araluen.
    Les derniers des anciens convertis quittaient à présent les lieux sous le regard attentif de Halt, qui préférait les savoir ailleurs quand il se chargerait de Tennyson. Celui-ci, le Rôdeur le savait, ne se laisserait pas faire, et si la caverne grouillait de gens, il serait difficile de distinguer les alliés des ennemis. En outre, ces paysans n’étaient pas des criminels, seulement des imbéciles, et Halt ne voulait pas qu’ils soient blessés ou tués dans la mêlée.
    Songeant qu’il était temps de réduire encore les rangs des partisans de Tennyson, il se tourna vers les disciples en robe blanche ; quelques-uns étaient armés d’épées ou de masses, et la plupart de gourdins et de dagues. Sans doute certains d’entre eux savaient-ils vraiment se battre, mais les autres, les plus nombreux, n’étaient que des brutes malhabiles. Le Rôdeur était convaincu que Will, Horace et lui parviendraient à les mettre aisément hors d’état de nuire.
    — Je n’ai rien contre vous non plus, déclara Halt en s’adressant à ces hommes. Je veux Tennyson, voilà tout. J’offre la liberté à ceux qui choisiront de quitter cet endroit séance tenante.
    Quelques-uns échangèrent des regards hésitants. Ce devaient être des gens d’Araluen, lesquels devinaient qu’il valait mieux éviter de se frotter à des Rôdeurs du roi, songea Halt.
    Avant que certains de ses partisans puissent accepter la proposition du Rôdeur, Tennyson s’écria d’une voix stridente :
    — Vous croyez qu’il vous laissera partir aussi facilement ? Dès que vous serez à l’extérieur, il vous pourchassera. Ils sont moins nombreux que nous ! Regardez, ce vieil homme n’est accompagné que de deux garçons ! Tuez-les ! Tuez-les !
    Les paroles insistantes du Banni ajoutèrent à la tension de ses partisans, qui s’élancèrent en brandissant leurs armes.
    Halt se hâta de battre en retraite, tout en dégainant son grand couteau pour parer un coup de dague, puis atteignit son attaquant à l’avant-bras. Celui-ci poussa un hurlement de douleur et abandonna aussitôt le combat, la main pressée contre sa blessure. Mais ses compagnons continuaient d’arriver sur le vieux Rôdeur, qui tira son second couteau. Il bloqua une épée, se fendit et enfonça l’une de ses lames dans le flanc de son adversaire. Les yeux de ce dernier se voilèrent, tandis que ses genoux ployaient lentement. Halt n’eut pas le temps d’en voir davantage : un autre complice de Tennyson s’avançait déjà, et, du coin de l’œil, il en aperçut deux autres sur sa droite.
    Soudain, Horace vola à son secours. D’un bond, le chevalier repoussa les hommes qui cernaient le vieux Rôdeur. De son épée, pareille à un immense cercle de lumière étincelant à la lueur des torches et du feu, il se débarrassa de trois attaquants en moins de quelques secondes. Un quatrième s’éloigna en titubant, les doigts agrippés à une flèche qui sortait de sa poitrine. Will avait bien visé, pensa Halt.
    Les hommes de Tennyson reculèrent pour jauger la situation. Ils avaient perdu près du quart de leur effectif. Leurs gourdins et leurs dagues ne faisaient pas le poids face à l’arme du chevalier, et même ceux qui étaient munis d’une épée n’avaient aucune dextérité. Quant au Rôdeur, il était aussi vif qu’un serpent avec ses deux couteaux…
    Cependant, l’un d’eux, plus téméraire, s’approcha brusquement et fit signe à ses comparses de l’imiter.
    — Allez ! Ils ne sont que…
    Un bang ! assourdissant couvrit la fin de sa phrase et un nuage de fumée jaunâtre s’éleva devant lui. Il recula, pris de panique. Après que Malcolm eut lancé une autre boule, une seconde détonation retentitau milieu du groupe des partisans de Tennyson. Ceux-ci basculèrent vers l’arrière en laissant échapper des cris terrifiés.
    Puis le premier homme, constatant qu’il était indemne – hormis un bourdonnement dans ses oreilles et une odeur âcre dans ses narines –, comprit
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